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mercredi 11 mai 2016

école des loisirs, ficelle et autres objets volants













Ting! Un mail entre à l'instant dans ma boîte. C'est un nouveau communiqué de l'école des loisirs, daté du 10 mai. Pas difficile de deviner qu'il concerne à nouveau les "romans" que publie la maison de la rue de Sèvres (on peut le lire ici). En effet, depuis le 5 avril (lire ici), un blog intitulé "la ficelle" publie chaque jour un texte de romanciers et de romancières de l'école des loisirs contant ce qu'était d'écrire pour, et avec, Geneviève Brisac - ou de traduire pour elle. Autant de témoignages qui font à la fois chaud au cœur, vu l'attention portée à des auteurs de livres destinés à des enfants ou à des ados et à leur public, et froid dans le dos puisque, depuis le congé de maladie de l'éditrice historique à la fin de l'an dernier, plusieurs contrats de romans signés ont été déchirés par Arthur Hubschmid, un des co-fondateurs de la maison parisienne née en 1965, un dénicheur d'albums hors pair, qui est aujourd'hui celui qui décide de l'avenir des textes qui lui sont présentés.

J'imagine bien que les textes de "la ficelle" ne doivent pas faire plaisir à tout le monde. Ils disent un passé et un présent et s'inquiètent pour l'avenir. Jamais, ils n'ont remis en question le personnel de l'école des loisirs. Si le communiqué du jour de cette denière est moins langue de bois que le précédent (il rend notamment nommément hommage à Geneviève Brisac), il est de nouveau, et c'est sans doute logique, à côté de la  vraie question, l'avenir des auteurs remerciés ou en voie de l'être.

Je comprends évidemment que les équipes soient déroutées devant cette situation inédite mais faut-il utiliser leur désarroi pour communiquer? Ceux qui semblent les plus perdus dans cette affaire ne sont-ils pas les auteurs dont le manuscrit accepté a ensuite été refusé et ceux qui craignent ne plus être entendus dans cette maison d'édition, dont il n'est pas fait ici mention?  La seule personne incriminée sur "la ficelle" est Arthur Hubschmid, pour les choix qu'il fait aujourd'hui et pour son attitude actuelle. Je n'ai lu aucune remise en cause de son passé d'éditeur d'albums de qualité. Je comprends aussi que le cas des auteurs ne se règle pas dans un texte public. Mais alors pourquoi communiquer?

Moralité: quand tu veux communiquer sans rien dire, tourne sept fois la ficelle dans ta bouche ou ton cerf-volant t'échappera.




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