Voilà un album fort intéressant dont le titre se termine en fin de texte et en quatrième de couverture, conclusion logique, terrible et irrémédiable, de l'histoire racontée. On n'est pas chez Walt Disney avec Céline Claire et Clémence Pollet à qui on doit l'excellent "Loup un jour" (Rouergue, 32 pages).
Le livre parle donc d'un loup. D'un loup qui a l'air gentil, malgré la crainte qu'il suscite toujours autour de lui. Les images à l'italienne, qui fonctionnent par paires, entretiennent sa légende, alors que le texte la dément.
Exemples.
La première page est occupée à 80 % par l'arrière de la tête du loup, sombre et pleine de poils, alors qu'un Petit Cochon prostré entre des brins de paille croit sa dernière heure arrivée. "Mais non!", est-il écrit en page suivante. Effectivement, le loup n'avait besoin que d'une brassée de paille et s'en va dans la forêt, laissant le cochon tout surpris d'être encore en vie.
Expérience identique pour Pierre, qui voit le loup surgir d'un buisson (une image encore presque entièrement occupée par le sombre poilu) et pense être dévoré. "Mais non!", l'animal se contente de lui voler sa tablette de chocolat et de filer. Pierre, que Petit Cochon a rejoint, se remet de ses émotions.
Le scénario se reproduit encore plusieurs fois et on a bien sûr remarqué que tous les personnages qui s'ajoutent les uns aux autres sont empruntés à des histoires de loup. Avec bien entendu, le Petit Chaperon Rouge qui ne se fait, heureusement, "que" piquer son petit pot de beurre.
Ils sont dix désormais à avoir "rendu service" au loup et à le suivre de loin.
Qu'est-ce que ce dernier peut bien mijoter? Il a allumé un feu pour cuisiner... C'est justement ici que réside le ressort de l'album qui va prouver que "Loup un jour... loup toujours". Mais sans rien montrer. En se contentant de suggérer la finale puisque les curieux ont franchi le seuil de sa maison. Je rappelle qu'on n'est pas dans un Walt Disney.
Merci à Céline Claire et Clémence Pollet pour cet album qui fait frémir, rire et se termine mal car c'est sa logique. Le texte est court mais bien construit, menant le lecteur d'histoire de loup en histoire de loup jusqu'à la conclusion. Les images jouent habilement sur les contrastes et contribuent à créer cette atmosphère peur-apaisement qui fait le sel de "Loup un jour."
Le livre parle donc d'un loup. D'un loup qui a l'air gentil, malgré la crainte qu'il suscite toujours autour de lui. Les images à l'italienne, qui fonctionnent par paires, entretiennent sa légende, alors que le texte la dément.
Exemples.
La première page est occupée à 80 % par l'arrière de la tête du loup, sombre et pleine de poils, alors qu'un Petit Cochon prostré entre des brins de paille croit sa dernière heure arrivée. "Mais non!", est-il écrit en page suivante. Effectivement, le loup n'avait besoin que d'une brassée de paille et s'en va dans la forêt, laissant le cochon tout surpris d'être encore en vie.
Expérience identique pour Pierre, qui voit le loup surgir d'un buisson (une image encore presque entièrement occupée par le sombre poilu) et pense être dévoré. "Mais non!", l'animal se contente de lui voler sa tablette de chocolat et de filer. Pierre, que Petit Cochon a rejoint, se remet de ses émotions.
Le scénario se reproduit encore plusieurs fois et on a bien sûr remarqué que tous les personnages qui s'ajoutent les uns aux autres sont empruntés à des histoires de loup. Avec bien entendu, le Petit Chaperon Rouge qui ne se fait, heureusement, "que" piquer son petit pot de beurre.
Le Petit Chaperon Rouge s'attend au pire... (c) Rouergue. |
"Mais non!", le loup n'était intéressé que par le beurre. (c) Rouergue. |
Ils sont dix désormais à avoir "rendu service" au loup et à le suivre de loin.
Qu'est-ce que ce dernier peut bien mijoter? Il a allumé un feu pour cuisiner... C'est justement ici que réside le ressort de l'album qui va prouver que "Loup un jour... loup toujours". Mais sans rien montrer. En se contentant de suggérer la finale puisque les curieux ont franchi le seuil de sa maison. Je rappelle qu'on n'est pas dans un Walt Disney.
Merci à Céline Claire et Clémence Pollet pour cet album qui fait frémir, rire et se termine mal car c'est sa logique. Le texte est court mais bien construit, menant le lecteur d'histoire de loup en histoire de loup jusqu'à la conclusion. Les images jouent habilement sur les contrastes et contribuent à créer cette atmosphère peur-apaisement qui fait le sel de "Loup un jour."