De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire aussi.
Comment ne pas craquer pour la nouvelle héroïne de papier de Francis Dannemark, qui donne son prénom au nouveau roman de l'auteur, "Martha ou la plus grande joie" (Le Castor Astral, 128 pages). On la découvre originale et pétillante, mais la mémoire malmenée par un accident et la santé hésitante. On va la voir renaître lors de ce voyage en voiture qu'elle effectue en compagnie de son frère, Martin, son ange gardien. Retrouver son passé, découvrir en compagnie de son jumeau celui de leur père, s'autoriser un présent radieux.
Enfin, le voyage en voiture, c'est une façon de dire. Car leur auto refuse de redémarrer après une halte près de l'Yonne. Comment les voyageurs se rendront-ils chez Jeanne qui les a invités chez elle du haut de ses 87 ans? Grâce à Septime, le garagiste du coin, qui passe par là. De rencontre en échange, on entre dans ce petit monde qui vit un peu hors du monde. C'est Martin qui raconte mais c'est Martha qui voit tout, qui ressent tout. Septime le solidaire qui se repose sur son mécano Youssef et leur sert de chauffeur et de guide. Jeanne qui finira par conter son passé secret en faisant découvrir le leur à ses invités. Martin qui essaie de faire au mieux pour sa sœur alors qu'une accusation de plagiat tombe sur l'auteur irlandais dont il est le traducteur. Martha dont on découvre la fille bienveillante et le fils carré-coincé qui veut reprendre sa vire. Et tous les autres qui apparaissent lors de conversations vécues ou d'anecdotes rapportées.
Au fond, la seule certitude qu'on a en lisant "Martha ou la plus grande joie", c'est qu'on va vagabonder dans une nature omniprésente. Pour le reste, Francis Dannemark nous mène à sa guise, à gauche à droite, en France, en Afrique, en Irlande, dans le passé et dans le présent. Et c'est très bien comme ça. Car sa plume légère célèbre ses personnages avides d'amour, généreux et bienveillants. Les caresse et nous les rend terriblement attachants.
"J'ai écrit ces pages pour partager le sourire de Martha et sa joie", affirme l'auteur. "C'est une histoire de rencontres et de renaissance. C'est une histoire d'amour." La fragile Martha y rayonne de chaleur humaine, sourit aux siens comme on a l'impression qu'elle nous sourit à nous. Sa joie communicative illumine ce beau et bref roman.
Les premières lignes de "Martha ou la plus grande joie"
Le premier chapitre du roman peut se lire en ligne ici.
Rappel
DTPE 1: "La fissure", Carlos Spottorno et Guillermo Abril (Gallimard bande dessinée).
DTPE 2: "Pour une poignée de degrés", collectif de photographes, Marie Desplechin, Thierry Salomon (Light Motiv).
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire aussi.
Comment ne pas craquer pour la nouvelle héroïne de papier de Francis Dannemark, qui donne son prénom au nouveau roman de l'auteur, "Martha ou la plus grande joie" (Le Castor Astral, 128 pages). On la découvre originale et pétillante, mais la mémoire malmenée par un accident et la santé hésitante. On va la voir renaître lors de ce voyage en voiture qu'elle effectue en compagnie de son frère, Martin, son ange gardien. Retrouver son passé, découvrir en compagnie de son jumeau celui de leur père, s'autoriser un présent radieux.
Enfin, le voyage en voiture, c'est une façon de dire. Car leur auto refuse de redémarrer après une halte près de l'Yonne. Comment les voyageurs se rendront-ils chez Jeanne qui les a invités chez elle du haut de ses 87 ans? Grâce à Septime, le garagiste du coin, qui passe par là. De rencontre en échange, on entre dans ce petit monde qui vit un peu hors du monde. C'est Martin qui raconte mais c'est Martha qui voit tout, qui ressent tout. Septime le solidaire qui se repose sur son mécano Youssef et leur sert de chauffeur et de guide. Jeanne qui finira par conter son passé secret en faisant découvrir le leur à ses invités. Martin qui essaie de faire au mieux pour sa sœur alors qu'une accusation de plagiat tombe sur l'auteur irlandais dont il est le traducteur. Martha dont on découvre la fille bienveillante et le fils carré-coincé qui veut reprendre sa vire. Et tous les autres qui apparaissent lors de conversations vécues ou d'anecdotes rapportées.
Au fond, la seule certitude qu'on a en lisant "Martha ou la plus grande joie", c'est qu'on va vagabonder dans une nature omniprésente. Pour le reste, Francis Dannemark nous mène à sa guise, à gauche à droite, en France, en Afrique, en Irlande, dans le passé et dans le présent. Et c'est très bien comme ça. Car sa plume légère célèbre ses personnages avides d'amour, généreux et bienveillants. Les caresse et nous les rend terriblement attachants.
"J'ai écrit ces pages pour partager le sourire de Martha et sa joie", affirme l'auteur. "C'est une histoire de rencontres et de renaissance. C'est une histoire d'amour." La fragile Martha y rayonne de chaleur humaine, sourit aux siens comme on a l'impression qu'elle nous sourit à nous. Sa joie communicative illumine ce beau et bref roman.
Les premières lignes de "Martha ou la plus grande joie"
"Après avoir traversé la forêt en multipliant tours et détours, comme si la ligne droite n’était jamais qu’une vue de l’esprit sans grand intérêt, la route venait de se transformer en une douce courbe à flanc de coteau pour longer une vaste étendue de champs de blé et de prairies où des vaches, rares et lointaines, avaient pris des poses paisibles. Dans le ciel de ce début de juillet, quelques nuages se laissaient faire par le vent. L’un d’entre eux se penchait pour ramasser son chapeau. Léger, celui-ci lui avait déjà échappé deux fois. Je n’ai rien dit. Martha dormait, j’ai ralenti un peu pour profiter du spectacle.
"Tu as vu? s'est-elle soudain animée en désignant le ciel. Le bonhomme a attrapé son chapeau."
J'ai souri et je me suis dit: voilà bien Martha..."
Le premier chapitre du roman peut se lire en ligne ici.
Rappel
DTPE 1: "La fissure", Carlos Spottorno et Guillermo Abril (Gallimard bande dessinée).
DTPE 2: "Pour une poignée de degrés", collectif de photographes, Marie Desplechin, Thierry Salomon (Light Motiv).
DTPE 3: "La lecture", Jan Baetens et Milan Chlumsky (Les Impressions Nouvelles).
DTPE 4: "Troisième Personne", Valérie Mréjen (P.O.L.).
DTPE 5: "Un passant incertain", Jean-Yves Laurichesse (Le temps qu'il fait).
DTPE 5: "Un passant incertain", Jean-Yves Laurichesse (Le temps qu'il fait).