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vendredi 17 octobre 2025

Des natures mortes débordantes de vie

Le jeu commence. (c) l'école des loisirs.

Audrey Poussier travaille depuis longtemps et on s'en réjouit tant son œuvre pour les enfants est de qualité. Ses premiers lecteurs sont aujourd'hui de jeunes adultes. Ils n'ont sûrement pas oublié leurs lectures d'hier, portées par un graphisme de qualité, un ton simple, joyeux, vécu. "Mon pull", "La bagarre", "La piscine", "Le bain d'Abel", les récits avec "Castor-têtu", etc., toutes publiées à l'école des loisirs. Des histoires du quotidien souvent, dont l'auteure-illustratrice française née en 1978 a fait autant d'aventures tendres et drôles. A la tête d'une bibliographie forte d'une quinzaine d'albums en tant qu'illustratrice de textes et d'une vingtaine en solo en vingt ans, Audrey Poussier peut être fière! 
 
Elle peut être encore plus fière de son dernier en date, "Le jeu du plus qu'un jour" (l'école des loisirs, 48 pages), remarquable à tout point de vue. Le texte, simple et évocateur, convoque le réel et à l'imaginaire et touche au cœur. Les illustrations peintes à l'huile sont de toute beauté. Elles débordent de vie même si elles représentant souvent des natures mortes. Le rapport texte-images est excellent. Voilà un album éblouissant qui touche à la grâce. Les enfants d'aujourd'hui ont bien de la chance.
 
Si le titre de ce format quasiment carré peut sembler un peu étrange au premier abord, il s'explique très vite. Et donnera peut-être des idées à ses lecteurs. Deux enfants sont assis dans l'herbe devant une maison bleue, celle de leurs grands-parents (illustration ci-dessus). Ils dialoguent en deux tons:
- Plus qu'un jour... Plus qu'un jour et on s'en va.
- On fait le jeu du plus-qu'un-jour?
Un jeu qui s'explique par lui-même:
- Si on revient l'année prochaine, je dormirai dans la chambre verte.
- Moi dans la violette, celle du coffre à jouets.
En face des textes, la vue colorée des lieux choisis. 
 
Premier échange. (c) l'école des loisirs.

Le dialogue se poursuit au fil des pages, parcourant la maison de pièce en objet, de jouet en vaisselle, d'escalier en chaise. De question en question. Les réponses ne sont pas toujours faciles. D'abord parce qu'elles sont obligatoires, ensuite parce que les choix doivent être différents. Quoique, des exceptions sont permises. On suit le duo, curieux de savoir ce qui sera interrogé ensuite, tout en imaginant ses propres réponses.
 
Ce dialogue à hauteur d'enfant est porté par les superbes natures mortes des sujets évoqués. Réalisées à la peinture à l'huile, elles vibrent ici, brillent là, reflétant une lumière. Disposées selon un rythme agréable de couleurs et de formats, elles créent une ambiance tendre et juste. Elles établissent une belle complicité avec le lecteur qui reconnaît ceci ou découvre cela. Les objets présentés sont souvent un peu rétros, parfois universels comme le verre à moutarde décoré. Que ce soit l'ancienne ferme jouet, la petite chaise ou l'assiette cassée et recollée, le vieil outil ou la perceuse sur batterie, ils tous à haute valeur sentimentale. Et invitent donc à l'échange.
 
 
Comment choisir? (c) l'école des loisirs.

Le dialogue entre la sœur et le frère se poursuit longuement, jamais ennuyeux. Au contraire, on attend avec impatience la question suivante. Les pérégrinations mènent les enfants au jardin, lieu où ils vont réaliser avec simplicité et évidence que le temps passe, que tout ce qui est vivant change tout le temps, même eux. Passé cet instant philo, le jeu reprend avec la certitude alors, et non plus la possibilité initiale,  de revenir l'année suivante. "Le jeu du plus qu'un jour" est un grand album à ne pas manquer.
 
Réalité et imagination. (c) l'école des loisirs.

 
De passage à Bruxelles, Audrey Poussier a généreusement évoqué son travail.
  • Sa manière de faire en général et en particulier pour cet album qu'elle a mis deux ans à finaliser: "J'essaie d'aller du personnel à l'universel. Ma manière de faire des livres est de raconter des histoires qui soient logiques pour moi. Dans le cas de cet album, j'ai mis des choses intimes, personnelles. Mais on n'est pas obligé de tout comprendre. Par exemple, l'arbre vaisseau (illustration ci-dessus). Il y a un petit côté nostalgique mais très vivant. Les objets parlent de la maison des grands-parents, ils appartiennent à des personnes âgées."
  • Son choix de la peinture: "C'est mon deuxième album peint, tous les précédents sont à l'aquarelle. Le premier est "Trois chatons dans la nuit" (même éditeur, 2023). Il y a quatre ans que je peins. Quand j'avais seize ans, je recopiais Van Gogh. J'ai arrêté. Après, j'ai observé et dessiné. Je n'ai pas appris la peinture à l'école. J'ai regardé beaucoup de natures mortes, la quiétude avec laquelle elles ont été faites. J'ai eu envie de faire un imagier en trois dimensions, comme un musée. J'ai mis du temps à faire ces peintures en espérant qu'on passe du temps à les regarder. J'ai créé des atmosphères, on ne fait pas que des couleurs, il y a les contre-jours, les reflets."
  • Les objets: "J'ai eu ici l'opportunité de donner aux enfants des objets à regarder longtemps, comme les natures mortes dans les musées. J'ai fait le choix d'objets qui peuvent parler à des enfants, des objets qui n’ont pas été jetés. Je présente des choses intimes mais que tout le monde voit. Je propose d'entrer dans l'intimité d'objets, de passer du temps avec les objets, de réussir à faire parler les objets chez les lecteurs, qu'ils soient des portes ouvertes vers les lecteurs."
  • La maison: "La maison est un peu ma maison, qui a une histoire. J'ai eu envie de peindre ce que je voyais. Mais pour l'intérieur, j'ai composé. Pépé et Mémé sont la manière dont sont appelés mes parents par mes enfants."
  • Le déclic: "Au départ, j'avais la maison, la fin de l'été et l'idée d'un dialogue. Je voulais que ce soit comme ces catalogues de jouets qu'on regarde et regarde. Mais j'ai exploré plusieurs autres pistes, comme celle des outils. J'ai d'abord fait les peintures des objets, beaucoup d'objets, beaucoup de peintures, puis les autres pages. L'histoire s'est construite petit à petit. Au début, c'était des choses de ma vie, après, cela a été les souvenirs comme un jeu, les portes, les verres... Tout s'est assemblé comme un puzzle."
  • L'aspect philo: "Je voulais aussi aborder le temps qui passe, le vertige du temps dans la logique d'un enfant, et la pousser jusqu'au bout. Que les lecteurs se confrontent au fini et à l'infini."
  • Les natures mortes: "Je voulais que le dialogue entre les enfants permette des échanges et du jeu. J'ai choisi de représenter deux enfants d'âges différents mais proches. Le jeu peut chaque fois reprendre le dessus. La question du début "si?" devient une affirmation à la fin: "quand". La confiance est là."
  • Conclusion? "L'acte créatif est satisfaisant quand on a raconté des choses et qu'on y a mis plus qu'on ne pensait."
La quatrième de couverture. (c) l'école des loisirs.


 
 
 

jeudi 16 octobre 2025

Sept Belges en lice au prix Astrid Lindgren 2026

(c)ALMA.

 
Ils sont sept candidats belges à être sélectionnés pour le prix Astrid Lindgren 2026, l'Astrid Lindgren Memorial Award (ALMA), un de moins que l'an dernier (lire ici).  On retrouve avec joie le nom de l'auteure-illustratrice Anne Brouillard, candidate de la section belge francophone de l'IBBY, sélectionnée chaque année depuis 2020. On découvre avec plaisir les noms de l'auteure-illustratrice Anne Herbauts et de l'auteur et poète Carl Norac, déjà sélectionné l'an dernier. Voilà pour le côté francophone. Du côté néerlandophone apparaissent les noms de l'artiste Gerda Dendooven, une habituée, de l'écrivain Jef Aerts, de l'auteur-illustrateur Leo Timmers et de la merveilleuse association Iedereen leest (tout le monde lit).

Pas mal de changements par rapport à l'an dernier, les noms de Marie Wabbes, Thomas Lavachery, Carll Cneut, Ingrid Godon et Tom Schamp disparaissant de la liste. Pourquoi? On ne sait pas. Les candidats sont présentés par des organisations et des institutions du monde entier Leur liste apparaît sur le site (ici). En ce qui concerne la Belgique:
 
 
En tout, ce sont 263 candidats de 74 pays et régions, dont 78 nouveaux noms,  qui sont sélectionnés pour le prix Astrid Lindgren 2026. Une liste impressionnante qu'on peut consulter ici. On y dénombre 154 auteurs, 101 illustrateur, 56 organismes de promotion de la lecture et 12 conteurs. Patience maintenant, le prix sera annoncé le mardi 14 avril 2026.
 
Un bon tiers de nouveaux noms dans ces 263 candidatures, mais aussi des patronymes qu'il est plaisant de retrouver, tout en notant pas mal de changements par rapport à l'an dernier:
  • les Allemands Axel Scheffler et Nikolaus Heidelbach,
  • l'Australien Oliver Jeffers,
  • le Brésilien Roger Mello,
  • les Britanniques David Almond, Julia Donaldson, Michael Rosen et Quentin Blake,
  • les Canadiens Elise Gravel, Isabelle Arsenault, Jon Klassen et Sydney Smith (prix Andersen 2024, lire ici et ici),
  • la Coréenne Suzy Lee (prix Andersen 2022, lire ici),
  • l'Espagnole Carme Solé Vendrell,
  • l'Estonienne Piret Raud,
  • la Finlandaise Linda Bondestam,
  • les Françaises de Côte d'Ivoire Marguerite Abouet et Véronique Tadjo,
  • les autres Français Flore Vesco, Lucie Félix, Marie Desplechin et Timothée de Fombelle, ainsi que plusieurs organisations de promotion de la lecture, 
  • la Hollandaise Marit Törnqvist,
  • l'Irlandais Chris Haughton,
  • l'Italienne Beatrice Alemagna et l'organisation Silent books Lampedusa,
  • la Norvégienne Mari Kanstad Johnsen,
  • les Polonaises Iwona Chmielewska et Maria Dek,
  • les Suédois Pija Lindenbaum et Sara Lundberg,
  • la Suisse Catherine Louis, Franz Hohler, Vera Eggerman.
 
Le prix Astrid Lindgren a été créé en 2002, l'année du décès d’Astrid Lindgren, par le gouvernement suédois afin de promouvoir le droit de chaque enfant à de belles histoires. Ce prix international est décerné chaque année à une personne ou à une organisation pour sa contribution exceptionnelle à la littérature pour enfants et adolescents. Doté de cinq millions de couronnes suédoises, il s'agit de la récompense la plus importante du genre. 
 
"Je veux écrire pour un lectorat
capable de créer des miracles.
Les enfants créent des miracles lorsqu’ils lisent."
                                                  Astrid Lindgren
                      
 
 
 
 
 

jeudi 9 octobre 2025

Le prix Nobel de littérature 2025 à un Hongrois

(c) Nobel Prize.

C'est l'écrivain Hongrois László Krasznahorkai
qui a reçu le prix Nobel de littérature 2025 (près d'un million d'euros) ce jeudi 9 octobre, "pour son œuvre captivante et visionnaire qui, au milieu de la terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l'art", selon le jury de l'académie suédoise.
 
"László Krasznahorkai est un grand écrivain épique de la tradition centre-européenne, qui s'étend de Kafka à Thomas Bernhard, et se caractérise par l'absurde et l'excès grotesque. Mais son arc est plus vaste, et il se tourne également vers l'Orient en adoptant un ton plus contemplatif et finement calibré", détaille le communiqué.
 
László Krasznahorkai, un nom difficile à prononcer pour nos bouches francophones. Ce qui n'a pas empêché l'auteur, âgé aujourd'hui de 71 ans, déjà titulaire du Man Booker Prize 2015, de voir la plupart de ses œuvres traduites en français depuis 2000, toujours par Joëlle Dufeuilly.
 
Bibliographie de ses traductions
Plusieurs existent en format de poche 
  • "Sátántangó" (1985), "Tango de Satan" (premier roman, Gallimard, collection "Du monde entier", 288 pages,  2000); un film en a été tiré.
  • "Az ellenállás melankóliája" (1989), "La Mélancolie de la résistance" (Gallimard, collection "Du monde entier", 396 pages, 2006)
  • "Háború és háború" (1999), "Guerre & Guerre" (roman, Cambourakis, collection "Irodalom", 2013)
  • "Északról hegy, Délről tó, Nyugatról utak, Keletről folyó" (2003), "Au nord par une montagne, au sud par un lac, à l'ouest par les chemins, à l'est par un cours d'eau" (roman, Cambourakis, collection "Irodalom", 192 pages, 2010)
  • "Seiobo járt odalent" (2008), "Seiobo est descendue sur terre" (roman, Cambourakis, collection "Irodalom", 412 pages, 2018)
  • "Az utolsó farkas" (2009), "Le Dernier Loup" (roman, Cambourakis, collection "Irodalom", 80 pages, 2019)
  • "Báró Wenckheim hazatér" (2016), "Le baron Wenckheim est de retour" (roman, Cambourakis, collection "Irodalom", 528 pages, 2023)
  • "Aprómunka egy palotaért" (2018), "Petits travaux pour un palais" (roman, Cambourakis, collection "Irodalom", 90 pages, 2024)
  • "Kegyelmi viszonyok" (1986), "Sous le coup de la grâce: nouvelles de mort" (nouvelles, Éditions Vagabonde, 2015)
  • "Megjött Ézsaiás" (1998), "La Venue d'Isaïe" (nouvelle, prologue à "Guerre & Guerre", Cambourakis, 51 pages, 2013)
  • "A Théseus-általános" (1993), "Thésée universel" (essai, Éditions Vagabonde, avril 2011, 96 pages)

Un écrivain à découvrir quand on voit le sondage sur le site des prix Nobel. Un sondage qui n'a rien de scientifique, on le sait, mais auquel ont répondu des amateurs de littérature, suppose-t-on. A 14h30, 3.612 personnes y ont répondu et 85 % des sondés disent ne rien avoir lu de László Krasznahorkai




 

 

mardi 7 octobre 2025

La Belge Caroline Lamarche toujours en piste pour le prix Goncourt


L'Académie Goncourt vient de communiquer sa deuxième sélection pour son prix qui sera remis le 4 novembre. Gros écrémage, les quinze titres du début (lire ici) sont passés à huit. La Belge Caroline Lamarche s'y trouve toujours avec "Le bel obscur" (Seuil).
 
Prochaine étape: le 28 octobre pour le troisième sélection de quatre titres.
 
Deuxième sélection (par ordre alphabétique) 
  • Nathacha Appanah, "La nuit au cœur" (Gallimard)
  • Emmanuel Carrère, "Kolkhoze" (P.O.L)
  • Paul Gasnier, "La collision" (Gallimard, premier roman)
  • Yanick Lahens, "Passagères de nuit" (Sabine Wespieser)
  • Caroline Lamarche, "Le bel obscur" (Seuil)
  • Charif Majdalani, "Le nom des rois" (Stock)
  • Laurent Mauvignier, "La maison vide" (Minuit)
  • Alfred de Montesquiou, "Le crépuscule des hommes" (Robert Laffont)

Pour lire en ligne le début de "Le bel obscur", c'est ici

 

 

 

vendredi 3 octobre 2025

Quatre Belges en sélection des Pépites du Salon du livre de Montreuil


Avec le début d'octobre reviennent parfois les champignons mais à coup sûr les sélections pour les Pépites du Salon de Montreuil. Soit vingt titres sélectionnés, de vingt maisons d'édition, dans les quatre catégories: livre illustré, fictions juniors et ados, bande dessinée. Un jury d'enfants et d'ados (de 8 à 18 ans) désigne les lauréat·es dans chaque catégorie, tandis qu’un jury de critiques littéraires remet la prestigieuse Pépite d'Or.

Agréable surprise du crû 2025: la présence de deux artistes belges en catégorie bande dessinée et de deux auteurs belges en catégorie Fiction juniors! Clara Lodewick est sélectionnée pour son second album, le très réussi "Moheeb sur le parking" (Dupuis). Max de Radiguès pour "Dix secondes" (Casterman). Vincent Cuvellier apparaît en sélection pour "Les Découvertes vertes d'Anna Zavatian",  illustré par Charline Collette (hélium) et Thomas Lavachery pour son roman "Un démon parmi nous" (l'école des loisirs, Médium). Nous y reviendrons.


Ce jury professionnel est composé de critiques et de libraires, soit cette année Raphaëlle Botte ("Télérama"), Alexis Demeyer (France Inter), Fabienne Jacob ("Livres Hebdo"), Sandrine Mariette ("Elle"), Laurent Marsick (RTL), Cécile Ribault Caillol (France Info), Frédérique Roussel ('Libération'), Sylvie Vassallo (Salon du livre et de la presse jeunesse) et Lauriane Le Dûs (École de la librairie pour Place des libraires).

 

Les vingt livres sélectionnés pour les Pépites 2025

Sélection Livre illustré

  • "Alf et Orel", Jeanne Macaigne (Cambourakis)
  • "Le Bonheur d'un poulon", Paul Vidal (Albin Michel Jeunesse, collection "Ronces")
  • "Pavel et Mousse", Aurore Petit (Les Fourmis rouges)
  • "Rendez-vous de l'autre côté du jour", Thomas Vinau et Charlotte Lemaire (Editions Thierry Magnier)
  • "Vivace", Gabriel Sabourin (La Pastèque)


Sélection Fiction juniors 

 

  • "Les Découvertes vertes d'Anna Zavatian", Vincent Cuvellier et Charline Collette (hélium)
  • "La Jeune Fille au crâne", Benoît Richter (Nathan)
  • "Passage du convoi cette nuit", Anne-Christine Tinel (Koïnè Éditions)
  • "Le Temps du Capitaine Brett", Blexbolex (La Partie)
  • "Un démon parmi nous", Thomas Lavachery (l'école des loisirs, Médium)


Sélection Fiction ados

  • "Les Adelphides", Alice Dozier (Actes Sud jeunesse)
  • "Courir le vaste monde", Alex Cousseau (Rouergue Jeunesse)
  • "Helter Skelter, La Fille du bout du monde", Philippe Lechermeier (Flammarion Jeunesse)
  • "J'ai rien dit", Marcus Malte (Rageot)
  • "La Saison des fleurs", Loly Axmann (Gallimard Jeunesse, Scripto)


Sélection Bande dessinée 

  • "Béril en bataille", Adèle Maury (Sarbacane)
  • "Dix secondes", Max de Radiguès (Casterman)
  • "Moheeb sur le parking", Clara Lodewick (Dupuis, Les Ondes Marcinelle)
  • "Sangliers", Lisa Blumen (L'Employé·e du moi)
  • "Yon", vol. 1, Camille Broutin (Dargaud)

 

Les lauréat·es seront annoncé·es le mercredi 26 novembre, jour d'ouverture du Salon et célébré·es le dimanche 30 novembre.