Nombre total de pages vues

vendredi 30 octobre 2020

Le Tripode pour nous aider à rire de 2020


#tousenlibrairie

"2020? Bon, mieux vaut en rire"
, estiment les Editions du Tripode qui pensent à leurs lectrices et à leurs lecteurs, et surtout "à ceux que les semaines à venir vont plus particulièrement fragiliser". Au printemps, le Tripode leur avait offert le roman "La Grande Panne", d'Hadrien Klent (2016, version poche en octobre 2020), "afin de mettre un peu d'ironie et de gaité dans ce qui arrivait".

Cet automne, autre cadeau, le recueil dans le registre humoristique "Le tout va bien 2021, le monde insolite via l'AFP", concocté par l'équipe du Tripode et l'AFP, qui devait paraître dans quelques jours. Un tour du monde des faits divers les plus absurdes. On sourit au premier, la banane augmente au deuxième, la gueule se fend au troisième. Et il y en a encore plein d'autres! 

"Les librairies passant en régime réduit (soutenez-les! commandez vos livres chez eux pendant le confinement!)" poursuit Le Tripode, "nous ne savons pas encore s'il sera finalement possible de faire paraître ce livre. Alors, pour ouvrir le mois étrange qui s'annonce sur quelques éclats de rires bienvenus, nous avons décidé de vous en offrir une version numérique."

Fromages qui puent, cochon rôti ou tacle de poulet, il y en a pour tous les goûts,  les titres étant évidemment suivis d'explications suivent dans l'ouvrage. 





Mais on attaque également des aliens, on se retrouve à l'hôpital à cause d'un renne, on recherche des voleurs de chocolat Milka... Bref entre situations insolites ou juste complètement dingues, on s'amuse beaucoup. Pour obtenir la version numérique de "Le tout va bien 2021, le monde insolite via l'AFP", riche de 113 pages, il suffit de cliquer ici. Merci, Le Tripode!






Concours d'écriture pour les 15-20 ans à Bruxelles

Ecrit-on encore à la main aujourd'hui? Je précise. Ecrit-on encore à la main aujourd'hui quand on écrit pour soi, c'est-à-dire la plupart du temps dans le but d'être publié? ou au moins d'être partagé? Certains écrivains le font, d'autres ne jurent que par le clavier. Dans la première catégorie, on trouve Franck Bouysse, grand adepte des cahiers (lire ici) et Amélie Nothomb. Plus loin de nous, John Irving ("Le monde selon Garp"). Martin Winckler est passé, lui, du cahier au clavier, mécanique d'abord, électrique ensuite. Mark Twain et Ernest Hemingway, Agatha Christie et Orson Welles sont aussi célèbres que leurs machines à écrire.

Tout ça pour rappeler le deuxième "Concours d'écriture pour les 15-20 ans" qu'organise à Bruxelles l'asbl Albertine de Geneviève Damas - le premier avait eu lieu l'an dernier à l'occasion des vingt ans des soirées Portées-Portraits dont la série d'animations avait été lancée lors d'une soirée mémorable (lire ici). Qu'on écrive la première version à la main, à la machine ou à l'ordinateur, le texte définitif devra être dactylographié.

Pour 2020, le concours d'écriture de nouvelles proposé aux classes des écoles de la Région de Bruxelles-Capitale a pour thème "Partager l'avenir". Un jury composé de professionnels sélectionnera cinq textes finalistes qui seront lus le 24 novembre à 17 heures à la Bibliothèque Sésame de Schaerbeek par des comédiens, en présence de tous les participants (sous réserve). Attention, les textes doivent être rentrés pour le 11 novembre!

Pratique
  • Thématique: "Partager l'avenir"
  • Longueur: entre 8.000 et 12.000 caractères (espaces compris)
  • Date de clôture: le 11 novembre à 22 heures
  • Adresse d'envoi, texte dactylographié: albertineasbl@gmail.com avec en objet Partager l’avenir
  • Mentions obligatoires: nom, prénom, date de naissance, adresse, mention de la classe et du nom de l'école


















jeudi 29 octobre 2020

Le salon de Montreuil sans les stands d'éditeurs


Partout, on s'étonnait de la volonté du Salon du livre et de presse jeunesse en Seine-Saint-Denis de poursuivre l'édition 2020 par vents et marées, certes dans une version aménagée (lire ici) mais avec les stands des maisons d'édition. Ces derniers jours, plusieurs d'entre elles avaient annoncé leur intention de ne pas participer à sa 36e édition. Ce jeudi soir, la décision est tombée: le Salon de Montreuil n'accueillera finalement pas les stands d'éditeurs du 2 au 7 décembre. Mais aux mêmes dates, les rencontres, hors salon, des auteurs sont maintenues, comme le programme de télévision et des vidéoconférences.

Voici le communiqué du SLPJ.

L'annonce par le Président de la République, ce mercredi 28 octobre au soir, d'un confinement généralisé de plus d'un mois nous impose de faire évoluer le dispositif prévu pour notre Salon du livre et de la presse jeunesse.
Ainsi, malheureusement, la partie stands des éditeurs, valorisant le dynamisme et la grande diversité du livre ne pourra pas avoir lieu dans l'espace Paris-Est Montreuil. Mais pour autant, du 2 au 7 décembre, le Salon retentira, à Montreuil, en Seine-Saint-Denis et partout en France. En conformité stricte avec les règles sanitaires, les deux cents autrices et auteurs qui ont accepté l'invitation du Salon rencontreront,  sous de multiples formes, leur jeune public.
Avec:
- la diffusion 24/24 de la télévision du Salon sur tous les écrans (TNT et Internet). Un programme inédit d'émissions littéraires, de leçons de dessins, des rendez-vous autour de la littérature de jeunesse, flash édition, expositions animées...
- un réseau partenaire de 500 bibliothèques et librairies qui avaient déjà accepté d'être des relais décentralisés et d'accueillir des temps du Salon (mise en avant des "Pépites", prix littéraires du Salon, reproduction de l'exposition du Salon...) S'ils sont - comme nous le pensons souhaitable - ouverts en décembre, ils pourront, tout au long du mois et pour les fêtes de fin d’année, être ces relais si essentiels.
- un système de visioconférences mis en place pour maintenir le programme prévu de rencontres scolaires et des temps d’échanges professionnels.
- la transformation d'une partie du budget artistique du Salon en achat d'ouvrages des autrices et des auteurs invités et des éditeurs présents au Salon. Ces ouvrages seront destinés à des dizaines de milliers d'enfants du département de Seine-Saint-Denis, dans les établissements scolaires, les centres sociaux, les IME, les établissements hospitaliers, les structures d'accueil de l'aide sociale à l'enfance.
Nous y insérerons, sous forme de dédicace, une adresse aux enfants des autrices et auteurs invités et accompagnerons ces livres, ces histoires, ces trésors littéraires, objets de première nécessité, d'imagiers qui illustrent pour les parents et les enfants, toutes les façons de lire ensemble.
Enfin, malgré ces temps agités et confinés, nous espérons toujours qu'il sera possible de monter à Montreuil en extérieur, la grande exposition du Salon, comme signe manifeste, optimiste et résolu de la nécessité absolue, pour les enfants, de s’évader La Tête dans les images. Un acte symbolique, un espace de beauté et de liberté pour l’imaginaire, qui pourra dépasser le temps prévu du Salon et pour le moins être une destination de promenade pour les milliers de riverains proches du lieu.



mercredi 28 octobre 2020

Décès de l'amoureux fou des mots Alain Rey

Alain Rey et son "Dictionnaire amoureux des dictionnaires" en 2011.


Très triste nouvelle que l'annonce du décès à Paris, dans la nuit de mardi à mercredi, à l'âge de 92 ans, d'Alain Rey le célèbre linguiste et la figure tutélaire des dictionnaires "Le Robert". Une maison d'édition où il était entré en 1951, jeune diplômé en littérature, à l'invitation de Paul Robert qui souhaitait élaborer un nouveau dictionnaire "alphabétique et analogique" de la langue française. Ce sera "Le Grand Robert" en 1964, en six volumes, "Le Petit Robert" en 1967 et plein d'autres déclinaisons dont "Le Robert historique de la langue française" (à découvrir ici). 

Alain Rey, je l'écoutais chaque matin quand il officiait à France Inter. Son "mot de la fin", passionnante séance d'étymologie, était aussi l'occasion d'une chronique piquante sur l'actualité où il n'avait pas peur d'égratigner qui devait l'être. Un régal car le chroniqueur n'avait pas sa langue en poche et savait exactement ce qu'il voulait dire. Celles du début du siècle, de 2000 à 2005, ont paru en recueil (lire en toute fin de note).

Alain Rey, j'avais eu aussi l'immense chance et le bonheur de le rencontrer. Des interviews qui étaient des moments joyeux et enchanteurs. Avec ses yeux pétillants, sa moustache tortillonnée et ses cheveux de mage, sans oublier ses lunettes souvent incroyables, il partageait de son phrasé si reconnaissable ses savoirs immenses, sa curiosité et sa gourmandise de mots et surtout son amour pour la langue française. A destination des jeunes, des adultes et des enfants. 

Alain Rey. (c) Thomas Pirel.



Ma rencontre avec Alain Rey, en avril 2011, à l'occasion de la sortie du "Dictionnaire amoureux des dictionnaires" (Plon).
On ne pouvait pas trouver meilleur auteur pour le "Dictionnaire amoureux des dictionnaires" (Plon) qu'Alain Rey, 82 ans, plein de rire et d'énergie, l'artisan de différents "Robert". Un volume passionnant, où l'on retrouve son style vivant, son esprit piquant, sa manière déliée d'écrire, sa façon légère de nous raconter des choses intéressantes. A picorer selon l'envie.



Depuis quand avez-vous cet amour pour les dictionnaires?
C'est le hasard qui me l'a apporté. Si je n'avais pas rencontré Paul Robert quand il commençait son grand dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française en 1952, je ne sais pas si j'aurais jamais fait de dictionnaire. J'avais fait des études d'histoire de l'art, de littérature française, anglo-saxonne et américaine et de sciences politiques. Je ne savais pas trop vers quelle direction aller. Une idée était de faire du journalisme, notamment culturel. Mais j'ai rencontré Paul Robert, j'ai fait un essai de dictionnaire qui lui a plu et je me suis aperçu que le dictionnaire permettait de réunir à peu près toutes les études qu'on voulait faire.
On dit de vous que vous êtes grand collectionneur de livres. Dont des dictionnaires?
Il y a des dictionnaires mais, heureusement, je suis loin de certains collègues un peu allumés qui ont dans leurs collections toutes les éditions du "Petit Larousse" ou toutes celles du "Dictionnaire de l'Académie française" – même s’il y en a moins. J'ai beaucoup de dictionnaires, notamment des dictionnaires anciens, que j'aime mieux consulter sur le papier dans leur habit originel plutôt que sur internet où ils se trouvent souvent. Ma bibliothèque est essentiellement une bibliothèque littéraire française. Avec pas mal quand même de livres en anglais et de livres spécialisés, philo, sociologie, linguistique bien sûr. Ceux-là, je les mets un peu à l'écart parce qu'une fois que je les ai lus et consultés, je ne veux pas en faire un entourage exclusif. Je pense, en effet, que le dictionnaire, qui est une spécialité, m'a permis de sortir de l'idée de spécialité.
Avez-vous une idée du nombre d’ouvrages que vous possédez?
Ça se compte en cartons. Dans chacun, il y a entre vingt et quarante livres. C'est donc facile de faire le calcul si je vous dis que j'ai entre 600 et 800 cartons.
Ça fait plus de 20.000 livres!
Je ne sais pas, je ne les ai jamais comptés.
Et les dictionnaires?
Je dois en avoir 300 ou 400.
Vous rappelez-vous du premier dictionnaire que vous avez eu petit?
Oui, ce n'était pas un dictionnaire, c'était un alphabet où il y avait des mots et des dessins, imprimé sur du tissu. Encore aujourd'hui, les enfants sont assez amateurs de livres avant d'arriver à 'âge où ils passent, avec armes et bagages, sur écran, avant, pour certains, de revenir aux livres un peu plus tard. Les enfants jeunes sont très friands de bouquins, pas seulement de dictionnaires mais de livres d'images, de livres qui racontent des histoires.
Et le dernier dictionnaire en date que vous ayez trouvé?
Le dernier en date, je ne l'ai pas encore reçu mais je l'ai commandé par correspondance. C'est un dictionnaire dont je parle dans mon "Dictionnaire amoureux". Je l'avais consulté par bribes. Il s'agit du "Dictionnaire infernal", de M. Collin de Plancy. Il date du XVIIIe siècle et réunit des connaissances sur la sorcellerie, la magie, les démons, etc. Je trouve cela très rigolo.
Ce "Dictionnaire amoureux" représente un travail considérable. Combien de temps vous a-t-il pris?
Il m'a pris d'autant plus de temps que j'étais en train de mettre au point la nouvelle édition du "Dictionnaire historique de la langue française", très augmentée, et où j'ai écrit l'équivalent de 5 à 600 feuillets: soit quatre ans de travail à temps partiel.
Avez-vous eu assez avec les mille pages de votre dico amoureux?
A peu près. J'ai quand même eu un travail de nettoyage. C'était plutôt un bien. Cela allégeait les parties les plus érudites, qui risquaient d’être lourdes. Par contre, je n'ai pas touché à tout ce qui était personnel, et surtout pas aux articles inattendus comme Casanova, Leonard de Vinci, Batman ou Virginia Woolf.
Pourquoi n'y a-t-il pas d'entrée pour les lettres X, Y et Z?
Il y aurait pu y avoir Z. Mais j'ai déjà fait quelque chose sur la lettre Z, le dernier mot des dictionnaires, dans mon "Dictionnaire historique". Je ne voulais pas me répéter.
Comment avez-vous procédé pour choisir les entrées: langues, idées, personnes, écrivains, expressions?
J'ai d'abord noté ce qui était essentiel, pour ne rien louper. Je voulais que ce soit à la fois personnel, léger (l'esprit de la collection) et que cela serve de livre de références pour quelqu’un qui se demande: qu'est-ce que c'est qu'un dictionnaire? qu'y a-t-il derrière ce mot? est-ce que c'est ancien? quelles civilisations ont-elles des dictionnaires? quels personnages importants s'y sont-ils intéressés? Après, j'ai cherché des gens qui avaient un rapport aux dictionnaires ou des idées intéressantes. Il y avait des choses évidentes: définition, exemple, citation. Et d'autres qui l'étaient moins comme l'expression "prêt-à-parle", employée par des amis linguistes et que je trouve très bienvenue.
"Prêt-à-parler"?
Il y a dans le dictionnaire l'idée que c'est prêt pour l'utilisation. Cela lui vaut son succès dans l’édition: les gens s’imaginent, naïvement d'ailleurs, qu'ils vont y trouver la totalité du savoir, dans un accès facile. La totalité du savoir, c'est une illusion. Par contre, la facilité d'accès, quand on a à sa disposition les mots, ou les noms propres pour la désignation, c'est beaucoup plus vrai.
On est étonné de trouver des noms comme celui de Flaubert.
Oui, il y a tous les gens qui se sont intéressés de très près aux dictionnaires quand ils n'en ont pas fait un eux-mêmes ou qu'ils n’ont pas contribué à l'un ou l'autre. Je les ai mis ensemble, dans l'article le plus long, "écrivains et dictionnaires". On s'aperçoit qu'un poète comme Saint-John Perse se servait constamment du dictionnaire pour vérifier que les mots qu'il employait étaient courants. C'était une pulsion bizarre. Sartre raconte que, enfant, il se baladait dans le Grand dictionnaire Larousse de 1900 de son grand-père. Il m'a donné l'idée de faire un article sur les tranches alphabétiques des grands dictionnaires. Leurs désignations sont assez cocasses: le deuxième volume du Trésor de la langue française va de "Ange" à "Badin". Ange badin, cela ferait un très joli roman!
Vous citez aussi les correcteurs, cette espèce en voie de disparition.
C'est une façon de dire que les gens qui travaillent dans l'ombre sont extrêmement importants parce qu'ils garantissent la qualité. Une qualité qui est souvent supérieure à ce qui est mis en ligne sur internet. Les correcteurs automatiques, qu'on a sur tout ordinateur, sont utiles pour des choses formelles mais quand il s'agit de sens ou d'expressions, ils donnent des résultats assez lamentables. Alors que le correcteur humain apporte son expérience et sa sensibilité.
Y a-t-il une notice dont vous êtes particulièrement content?
Je suis assez content de "écrivains et dictionnaires" parce que c'est une synthèse qui n'avait pas été faite. Je suis aussi content des notices qui font revivre des personnes ou des idées oubliées. Par exemple, le surréaliste belge Armand Permentier avec son extraordinaire dictionnaire où les mots sont inventés et font référence à une réalité poétique surréaliste. Il y a aussi Pougens, fils naturel du prince de Conti, un jeune peintre travaillant en Italie et qui est devenu aveugle. Ne pouvant plus peindre, il est rentré à Paris et s'est jeté dans la philologie. Je ne sais pas comment il se faisait lire les textes, mais il a réuni du matériel pour un dictionnaire. Quelle vie romanesque! Elle mériterait d'être reprise par un romancier d’aujourd'hui, du genre de Eco. Pougens a connu Cagliostro, le chevalier d'Eon, il était en mission diplomatique à Londres à cause de sa naissance illustre et il a eu une œuvre philologique d'érudition considérable tout en étant aveugle!


Lors de cette rencontre au printemps 2011, Alain Rey m'avait parlé d'un projet qu'il destinait aux enfants. Son premier livre pour enfants même - d'autres suivront.
"Je pense, dans un avenir très proche, faire un livre avec ma femme, Danièle Morvan, un livre d'étymologie et d'histoire des mots. Ce ne sera probablement pas un dictionnaire. Je pense que je vais ranger les mots plutôt par domaine d'intérêt, pour raconter leur histoire aux enfants, de manière vivante, de nature à les intéresser. Je sais que cela les intéresse parce que dès qu'ils s'aperçoivent que les mots qu'ils emploient tous les jours racontent des histoires, naturellement, ils sautent sur l'occasion.
Je me rappelle avoir expliqué à un de mes neveux que le charcutier était quelqu’un qui cuisait (cuitier) de la chair (de la viande). Il ne voulait pas le croire au début. Cela lui paraissait complètement saugrenu. Et le fait de penser qu'un mot qui n'a pas d'autre sens que celui qu'on emploie quotidiennement a derrière lui une histoire qu'il raconte, cela le fascinait. Il faut représenter le mot comme une sorte de personnage qui est à la recherche de quelque chose, qui se déplace. La tomate vient du Mexique, se balade en Espagne et en Italie, remonte vers la France et l’Angleterre et atterrit dans l’assiette de pâtes!"
Ce livre d'Alain Rey et Danièle Morvan, accessible dès 8 ans, c'est "Trop forts, les mots!" (Milan, 2011), en format haut et étroit, où on  retrouve le charcutier du neveu et la tomate chère au lexicologue. Mais ce que le coquin d'auteur ne dit pas quand il annonce vouloir raconter 50 mots, c'est que chaque entrée en cache plusieurs autres (un index en fin d'ouvrage en témoigne).

On ne va pas le lui reprocher, lui qui nous guide avec compétence et humour dans cet univers lettré, ouvrant des portes secrètes, indiquant des portes dérobées. Ses histoires sont passionnantes, cinquante étapes qui parcourent l'alphabet, de "avion" à "viande", en passant par "bédés", "cinés", "dragons", "école", "robe", "soupe", "sport" et plein d'autres diantrement choisis pour les enfants. Comme dit Alain Rey, "ils sont forts, les mots!"


Alain Rey en 2014. (c) Lionel Allorge.


Ma rencontre avec Alain Rey en novembre 2006, lors de la sortie de son recueil "A mots découverts" ( Robert Laffont, 2006)

Les mots, c'est la raison d'être d'Alain Rey. Il les étudie, les décortique, les savoure et nous les fait aimer. Grâce à ses chroniques. Chroniqueur écarté des ondes de France Inter à l'été dernier (2005), Alain Rey, 78 ans, le père des dictionnaires Le Robert, rassemble quatre cents de ses alertes chroniques dans un épais recueil intitulé "A mots découverts". A picorer, à dévorer, pour savourer le savoir du vigilant gardien de nos mots. Ses explications lumineuses, ses clarifications soignées, sont un vigoureux accélérateur d'esprit critique.

Comment était née votre émission de radio? Avez-vous été sollicité?
C'est France Inter qui, en 1993, a pris l'initiative, très précisément Ivan Levaï. Le livre, lui, est dédié à Stéphane Paoli et à Louis Bozon, qui faisait le 7-9 quand j'ai commencé la chronique. Un homme bien plus cultivé que le "Jeu des mille euros" ne l'implique, très fin et extrêmement aimable. Il m'a donné des petites recettes. J'avais fait un peu de radio, en tant qu'invité; ce n'est pas du tout la même chose de venir tous les jours avec une chronique. La voix doit être assurée. Il y a un réglage à faire entre l'écrit et la spontanéité. Sur deux minutes et demie, je ne pouvais pas entièrement improviser: je me serais aperçu à deux minutes quarante que je n'avais pas dit le quart de ce qu'il fallait dire, ou de ce que j'avais l'intention de dire. Levaï m'avait dit: "Il faut absolument que tu écrives ton truc."
Comment choisissiez-vous les mots que vous traitiez?
En fonction de l'actualité. Les derniers temps, je faisais ma chronique en direct un peu avant 9 heures. Cela me laissait le loisir de préparer mon sujet le matin même. L'atmosphère du matin n'est pas la même que celle du soir. Généralement, il y a un thème qui surnage. Je choisissais un mot que je n'avais pas traité précédemment et qui me semblait intéressant en tant que mot. S'il se disait aux journaux des choses remarquables, je les incluais ou j'enlevais une partie, ou je traficotais. Il m'est arrivé d'improviser complètement, pour un événement totalement imprévu. Un jour, le studio a été envahi par des intermittents. J'avais prévu de faire le mot précarité. J'ai remis mon papier en poche et j'ai traité l'idée de précarité, mais en fonction de la situation.
Les mots sont-ils tous intéressants?
Il ne m'est jamais arrivé de choisir un mot, de le regarder sous la forme linguistique, historique, et de me dire: "C'est pas intéressant, il ne s'est rien passé avec ce mot, il n'a pas changé de sens, il ne vient de nulle part ou il vient d'un endroit trop évident." Tous les mots français, à condition qu'ils ne soient pas hypertechniques ou très spéciaux, auquel cas c'est un problème sémantique et non culturel et historique, tous les mots français qui ont plusieurs sens, qui ont évolué, qui sont fréquents et qui sont employés de manière normale et sans y penser par tout le monde, sont intéressants. J'en avais l'intuition, mais je ne pensais pas que c'était vrai à ce point.
Où trouviez-vous vos informations?
Une fois le mot choisi, je me servais prioritairement de mon propre "Dictionnaire historique de la langue française". J'y trouvais à peu près ce qu'il me fallait pour ne pas faire un cours ennuyeux sur l'histoire du mot, mais une réflexion sur son usage actuel; en rappelant que son origine donnait un soubassement ou des changements de sens qui pouvaient jouer, qu'on pouvait exploiter pour critiquer la manière de l'employer aujourd'hui.
Vous voulez dire que certaines juxtapositions dénaturent les mots?
Oui, quand on parle par exemple de gens qui sont pris en "otages" parce qu'il y a une grève des transports en commun, on a le droit de le faire. Mais il faut se rappeler qu'il y a de vrais otages. C'est un peu les insulter que d'assimiler cela, et en plus, c'est insulter les gens qui font la grève: ils ne la font pas pour prendre des gens en otages, ils la font pour avoir des conditions de travail meilleures. Et ils n'ont pas trouvé de meilleur moyen que d'arrêter de travailler, ce qui effectivement gène un certain nombre d'usagers.
Votre livre porte sur une durée de cinq ans, de 2000 à 2005. Comment s'est fait le choix des textes?
Je voulais quelque chose qui balaie chronologiquement le début du siècle, de 2000 à 2005, pour faire une unité. J'ai essayé qu'il n'y ait pas de redondance, mais j'ai volontairement laissé deux ou trois mots qui sont traités plusieurs fois, pour que le lecteur puisse voir comment on peut éclairer différemment le même mot quand les circonstances ont changé. Surtout, je voulais choisir ceux qui étaient pour moi les meilleurs, ou les moins mauvais!
Est-ce la mission du lexicographe, de rendre clair ce que l'usage obscurcit?
C'est aider chacun à redécouvrir qu'il a dans son propre langage des éléments de contrôle de ce qu'on essaie de lui faire penser. Je tente de combattre le fait d'exploiter le langage pour un effet d'inégalité, mais c'est une chose très fréquente.
Vous paraissez sensible à ne pas être dominé, ni à laisser dominer les autres.
Domination, non-domination, cela me paraît être un thème fondamental. Echange de signes, toute communication est en même temps un combat dans lequel il y a un gagnant et un perdant. Ça ne devrait pas être comme ça, mais ce l'est souvent. Ce que je combats dans l'usage des mots, c'est le désir de prendre le dessus sur l'interlocuteur, désir incarné de manière évidente dans la propagande politique et dans la publicité: deux types de rhétoriques étroitement apparentés et destinés à changer le comportement des gens ou à induire leur comportement, sans leur demander leur avis bien entendu. Aucun échange n'est possible, c'est le contraire du dialogue platonicien. C'est un monologue d'influence. Ce type de discours a été génialement exposé dans la plupart des pièces de Shakespeare. C'est une vérité probablement éternelle et en tout cas, aujourd'hui, fortement vérifiable.
D'où vient le mot "étatsunien", né de votre plume ?
"Etatsunien", c'est pour des raisons idéologiques très précises. Je trouve scandaleux qu'un Etat, même le plus puissant du monde, s'arroge le nom d'un continent. C'est tout. Je n'aime pas le mot "étatsunien". Il n'est pas joli, il est mal foutu, mais je n'ai pas trouvé mieux. Je l'ai lu à plusieurs reprises dans des livres de sociologie. Il y a des moments où employer américain devient absurde. J'écris un livre sur les variantes du français un peu partout dans le monde: si on parle du français canadien et de l'influence de l'américain sur le français canadien, c'est ridicule. Parce que le français canadien est un français américain bien entendu. On peut parler de l'influence étatsunienne. Comment distinguer aussi l'influence de l'anglais des Etats-Unis de l'anglais du reste du Canada, de l'Ontario, sur le français du Québec en employant le mot américain dans tous les cas? Je pense que l'adjectif étatsunien est une nécessité. De même, j'aimerais trouver un autre mot pour "nationalité française": la possession d'un passeport français n'a rien à voir avec le fait de parler français et c'est le même mot.

Alain Rey avait initié le "mot du jour" sur le site des dicos.



mardi 27 octobre 2020

Premier confinement, mon tiercé gagnant

Une double page de "Be my Quarantine". (c) Helvetiq.


Le confinement du printemps a donné des ailes à ceux qui se croyaient écrivains. On s'en rappelle. Egalement aux écrivains qui se voyaient philosophes. On s'en rappelle aussi. La maison de campagne, le tapis de yoga, le pain au levain et les cookies, les apéros sur écran, tout nous a été infligé jusqu'à plus soif. Heureusement, il y a eu des résistants. Parmi eux, Iegor Gran et David Dufresne. Ainsi que, dans une dimension différente, plastique, le photographe suisse Marco Stevic. Trois ouvrages à se procurer d'urgence, à l'heure où se dessine de plus en plus précisément un deuxième confinement.


Découvrir le titre du livre de Iegor Gran, "Ces casseroles qui applaudissent aux fenêtres" (P.O.L., 140 pages), assorti de son bandeau, "Avoir bonne conscience, c'est magique", c'est sautiller déjà de joie à l'idée de parcourir un texte qui va nous faire du bien - on connaît le gaillard -, établir une juste distance et remettre en place les choses qui doivent l'être. Lecture faite, c'est encore mille fois mieux qu'imaginé. Un texte féroce et bienvenu, un décodage jubilatoire, impitoyable pour les casseroles et ceux qui les ont générées, attentif à tous les invisibles qui souffrent, en silence, eux, des conséquences des mesures sanitaires.

Si Iegor Gran nous enchante par son mauvais esprit salutaire - son passage sur les affichettes "masque" et "se laver les mains" est un pur régal -, son coup de gueule a aussi l'immense mérite de dézinguer cette empathie exhibitionniste qu'il est bon ton de pratiquer. L'écrivain décortique le sens des mots, applaudir par exemple, qui signifie marquer sa joie, son approbation. Quel spectacle applaudissait-on à 20 heures, demande-t-il? Le décompte quotidien des morts sur les ondes à 19h30? Les vivants, souvent réduits à l'état de zombies? Personnellement, c'était l'heure où mon jardin réclamait d'être arrosé (pompe à moteur mais eau de citerne). 

Iegor Gran a vécu le confinement. Deux mois qui lui sont mal passés et qu'il nous rappelle via sa grille d'analyse. La maladie, la vieillesse, la mort, la soi-disant empathie, la peur, l'appel à la délation, la médecine éberluée, l'hôpital dépassé, la culture anéantie, la précarité économique inaperçue mais galopante,.. Sa façon d'écrire est lumineuse, ses commentaires mordants et d'autant plus éclairants sur ce qu'on n'a pas vu, ou pas voulu voir, sur ce qui a été caché, sur ce qui a fait de nous des êtres obéissants.

Si l'auteur de "L'écologie en bas de chez moi" (P.O.L., 2011) épingle la gestion française de la crise, son texte se lit évidemment ailleurs aussi, les mesures ayant été semblables et la "vox casseroli" s'étant aussi fait entendre ailleurs. Il s'emporte devant les soumissions, les décisions, les certitudes, les matchs experts-politiques, et nous emporte au fil de sa plume acérée en plus d'être tellement drôle. "Pour ne pas devenir comme l'Italie", écrit-il, "on a fait comme l'Italie." Il s'indigne devant l'oubli auquel ont été condamnés les livres. "Pour la première fois depuis Gutenberg, on a dit: le livre est superflu." Et il n'oublie pas d'incriminer les médias qui "ont battu le tocsin de la peur". Par son esprit de résistance et son ton si particulier, Iegor Gran nous sauve de la morosité.

Pour lire en ligne le début de "Ces casseroles qui applaudissent aux fenêtres", c'est ici.


Les 57 jours du confinement en France


Du 16 mars au 11 mai 2020, David Dufresne a tenu chaque jour sur son blog (lien ici) son journal de confiné. Découpé selon les moments de la journée, matin, midi, après-midi, soir et assorti chaque fois d'une cotation en quatre points, moral du jour, ravitaillement, sortie, speedtest internet. L'écrivain et documentariste français y consignait ses impressions suite aux interventions du gouvernement, ses réactions aux reportages des médias. Tout de suite, il a compris: "En une fraction de seconde, tout se met en place. Nous serons surveillés et punis, dans un grand rétrécissement des libertés." 

Le Parisien notait également ce qu'il voyait ou ne voyait plus, entendait ou n'entendait plus de sa fenêtre, ou lors de ses rares sorties, muni de son attestation dérogatoire dûment complétée. Il inscrivait encore ses veilles sur Twitter (allô, place Beauvau, qui a donné le livre "Dernière sommation" (lire ici), c'est lui) à propos des violences policières et des gilets jaunes,  ses échanges par téléphone avec ses enfants et ses amis. Ses lectures et ses films. Ses rencontres avec le petit voisin du balcon d'en face et d'autres voisins. Aucun exhibitionnisme mais un journal incarné qui a vite trouvé son ton et est devenu pour des milliers d'internautes un rendez-vous quotidien. Une petite fenêtre dans un long tunnel fait d'empêchements et d'interdictions. Au dixième jour du confinement français, j'écrivais à David Dufresne: "Merci pour ce journal que je lis chaque jour, confinée à Bruxelles. Cela me donne d'autres nouvelles, plus proches de la réalité, de la France confinée. J'admire votre résistance." 

Ces rendez-vous quotidiens sont devenus un livre, le recueil "Corona Chroniques" (Editions du Détour, 240 pages), reprenant les textes tels que publiés, avec peut-être un léger lifting sur la forme pour que ce soit mieux lisible). A les reparcourir, on retrouve l'observateur-écrivain qui a créé un monde dans ce petit peuple des fenêtres. On n'avait pas oublié le voisin méfiant, la banderole militante sans propriétaire, le petit garçon fier d'applaudir chaque soir qui disparaît soudainement. Petites lumières dans des nouvelles asphyxiantes, projets de lois liberticides, rumeurs d’émeutes, abus de pouvoir, comportements délateurs, ministres perdant pied.

David Dufresne a heureusement fait une lecture personnelle et politique de ces deux mois inédits, extrêmement documentée, et a constamment appelé à ne pas baisser la garde face aux attaques contre les libertés collectives et individuelles.


Un principe qu'il a aussi appliqué dans son film "Un pays qui se tient sage" qui est à l'affiche des cinémas en ce moment et confronte sur grand écran les images de violences policières qu'on a vues en petit sur différents réseaux sociaux et différentes personnes qui les analysent et en discutent. Des rencontres qui rendent visible la violence au bout de la matraque et lui confèrent davantage de vérité et de réalité que leur vue sur un écran de téléphone.



Contre-plongées en séries à Lausanne


Prodigieux livre de photos que celui de Marko Stevic, avec des textes de Caroline Stevan, que ce "Be my Quarantine" (Helvetiq, 208 pages, édition trilingue français-allemand-anglais), qui réunit les clichés, assortis de considérations écrites, que le photographe a pris d'amoureux, de voisins, de solitaires ou de familles, tous penchés à leurs fenêtres dans sa ville de Lausanne, durant leur confinement. "Be my Quarantine" pour la Juliette à qui Roméo aurait pu dire, caché sous son balcon, "Be my Valentine". Mais aussi déclaration d'amour aux habitants de cette ville et à son architecture magnifique dont la plastique est particulièrement bien mise en valeur.

Marko Stevic. (c) Helvetiq.

Au début, on tourne les pages et on savoure les images. Tous ces gens souriants. Et puis, on se rend compte que la plupart des photos sont en contre-plongée. Les sujets photographiés sourient mais d'en haut. Tilt! Mais oui, c'est bien sûr, c'était le confinement, plus précisément le semi-confinement en Suisse. Du coup, "Be my Quarantine" donne un aspect joyeux, positif même à cette période étrange.

Marko Stevic. (c) Helvetiq.

Si le livre est né de l'idée de documenter cette période, Marko Stevic a vite spécifié ses choix: "J'ai pris quelques clichés des rues vidées de leurs habitants", écrit-il. "Mais finalement, ça me faisait penser à un dimanche et Lausanne désertée était bien moins impressionnante qu'une mégalopole chinoise. Je suis alors passé sous les fenêtres et balcons de quelques amis pour discuter et je les ai photographiés depuis le trottoir. La série a démarré comme ça, sans préméditation."

Marko Stevic. (c) Helvetiq.

Le confinement a réveillé l'envie de créer du photographe qui a demandé à ses sujets, consentants, de poser pour lui, qui a chaque fois essayé d'avoir le maximum de personnes aux fenêtres d'un bâtiment. "J'ai toujours aimé photographié les gens dans leur cadre", ajoute celui dont la grand-mère vit dans un bloc soviétique à Belgrade. L'architecture des immeubles lausannois donne un très bel aspect graphique aux clichés. Surtout quand les photos sont agencées en séries, procédé que permet la photographie et que Marko Stevic pratique avec un immense talent.

Œuvre de création autant que marque documentée d'un moment,  le moyen format bien épais qu'est "Be my Quarantine" célèbre la vie, même la vie à distance, même la vie au balcon. Il y a une vraie jubilation, doublée d'un immense plaisir esthétique, à découvrir et rencontrer ces gens perchés et à les voir sourire, rire, vivre malgré les mesures sanitaires.

Marko Stevic. (c) Helvetiq.










La troisième sélection du prix Goncourt 2020

#tousenlibrairie

EDIT 29-10-2020
L'Académie Goncourt reportera la proclamation de son prix, en cas de fermeture des librairies. 

Dans un communiqué daté du jeudi 29 octobre, au lendemain de la déclaration d'Emmanuel Macron annonçant la fermeture des commerces dits "non essentiels", les académiciens se déclarent "solidaires" des libraires."
"Ils ne peuvent envisager que le prix Goncourt qu'ils devaient annoncer le mardi 10 novembre le soit alors que leurs librairies seraient fermées. En conséquence, si c'était le cas, ils reporteraient la proclamation du prix Goncourt à une date ultérieure qui serait précisée en fonction de l'évolution de la situation sanitaire et des décisions gouvernementales prises."

 
C'est exceptionnellement par visioconférence, covid oblige, que les Académiciens Goncourt ont délibéré et voté ce mardi 27 octobre afin de désigner les quatre finalistes du prix Goncourt 2020. On note avec un immense plaisir que  Djaïli Amadou Amal y figure.

Prix Goncourt (prévu le 10 novembre et reporté)

  • "Les impatientes" de Djaïli Amadou Amal (Emmanuelle Collas, lire ici)
  • "L'Anomalie" de Hervé Le Tellier (Gallimard)
  • "L'historiographe du royaume" de Maël Renouard (Grasset)
  • "Thésée, sa vie nouvelle" de Camille de Toledo (Verdier)
  • "Les funambules" de Mohammed Aissaoui (Gallimard)
  • "Un crime sans importance" d'Irène Frain (Seuil)
  • "Mes fous" de Jean-Pierre Martin (L'Olivier)
  • "Héritage" de Miguel Bonnefoy (Rivages)
  • "L'Enfant céleste" de Maud Simonnot (L'Observatoire)
  • "Yoga" d'Emmanuel Carrère (P.O.L.)
  • "Saturne" de Sarah Chiche (Seuil)
  • "Chavirer" de Lola Lafon (Actes Sud)
  • "Les roses fauves" de Carole Martinez (Gallimard)
  • "La société des belles personnes" de Tobie Nathan (Stock)
  • "La chambre des dupes" de Camille Pascal (Plon)

Jury
Didier Decoin, Françoise Chandernagor, Tahar Ben Jelloun, Patrick Rambaud, Philippe Claudel, Pierre Assouline, Paule Constant, Éric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner, Camille Laurens.

Où nous en sommes par rapport aux autres prix. Jeudi, Académie française, semaine suivante, la première de novembre, prix en rafales,  la deuxième de novembre, cela se calme mais ce sont de gros poissons.


Récapitulatif

EDIT 29-10-2020

L'Académie française annonce l'annulation, au vu des dernières mesures sanitaires annoncées, de la proclamation du Grand Prix du roman qui était prévue ce jeudi après-midi.

Le Bureau de l'Académie française (Sir Michael Edwards, Directeur, M. Dany Laferrière, Chancelier, Mme Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel) a rédigé un communiqué.
"Communiqué de l'Académie française sur la proclamation du Grand Prix du roman

Tenant compte du confinement et de l'incertitude pesant sur la réouverture des librairies, l'Académie française a décidé de reporter la proclamation du Grand Prix du roman au jour où elles seront autorisées à reprendre leurs activités."

Grand prix du roman de l'Académie française (prévu le 29 octobre et reporté)

  • "Héritage" de Miguel Bonnefoy (Rivages)
  • "La Grande Epreuve" d'Etienne de Montety (Stock)
  • "L'Historiographe du royaume" de Maël Renouard (Grasset)
  • "Saturne" de Sarah Chiche (Seuil)
  • "Ce qui plaisait à Blanche" de Jean-Paul Enthoven (Grasset)
  • "L'Intimité" d'Alice Ferney (Actes Sud)
  • "Un crime sans importance" d'Irène Frain (Seuil)
  • "Liv Maria" de Julia Kerninon (L'Iconoclaste)
  • "Les Evasions particulières" de Véronique Olmi (Albin Michel)
  • "Le Métier de mourir" de Jean-René Van der Plaetsen (Stock)


Prix Wepler (prévu le 2 novembre et reporté)


EDIT 29-10-2020

Le jury est constitué mais il n'y aura pas de proclamation de prix tant que les librairies seront fermées.
  • "La Demoiselle à cœur ouvert", de Lise Charles (P.O.L, lire ici)
  • "Alger, rue des Bananiers", de Béatrice Commengé (Verdier)
  • "Le Lièvre d'Amérique", de Mireille Gagné (La Peuplade)
  • "Le Bon, La Brute et le Renard", de Christian Garcin (Actes Sud)
  • "Le Fumoir", de Marius Jauffret (Anne Carrière)
  • "Liv Maria", de Julia Kerninon (L'Iconoclaste)
  • "De parcourir le monde et d'y rôder", de Grégory Le Floch (Christian Bourgois)
  • "L'Anomalie", de Hervé Le Tellier (Gallimard)
  • "La Danse du Vilain", de Fiston Mwanza Mujila (Métailié)
  • "Affranchissements", de Muriel Pic (Seuil)
  • "Le Pont de Bezons", de Jean Rolin (P.O.L)
  • "Une bête aux aguets", de Florence Seyvos (L'Olivier, lire ici)


Prix Femina (prévu le 3 novembre, avancé)


EDIT 29-10-2020

La proclamation est avancée au 2 novembre!

Romans français
  • "Barocco Bordello" de Thierry Clermont (Seuil)
  • "Le tailleur de Relizane" d'Olivia Elkaïm (Stock)
  • "Nature humaine" de Serge Joncour (Flammarion)
  • "Histoire du fils" de Marie-Hélène Lafon (Buchet-Chastel, lire ici)
  • "Une piscine dans le désert" de Dianne Mazloum (JC Lattès)
  • "Ce qu'il faut de nuit" de Laurent Petitmangin
  • "Un jour ce sera vide" de Hugo Lindenberg (Bourgois)
  • "Chavirer" de Lola Lafon (Actes Sud)
  • aurent Petitmangin
  • "La femme-écrevisse" d'Oriane Jeancourt-Galignani (Grasset)
  • "Héritage" de Miguel Bonnefoy (Rivages)
  • etitmangin (La manufacture de livres, lire ici)
  • "Amrita" de Patricia Reznikov (Flammarion)
  • "Une bête aux aguets" de Florence Seyvos (L'Olivier, lire ici)
  • "Vladisvostok circus" d'Elisa Shua Dusapin (Zoé)
  • "La belle lumière" d'Angélique Villeneuve (Le Passage)
  • "Carnet d'adresses de quelques personnages fictifs de la littérature" de Didier Blonde (Gallimard, "l'Arbalète")
  • "Saturne" de Sarah Chiche (Seuil)
  • "Quitter Madrid" de Sarah Manigne (Mercure de France)
  • "Sous le ciel des hommes" de Diane Meur (Sabine Wespieser)

Romans étrangers
  • "Les graciées" de Kiran Millwood Hargrave (traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Sarah Tardy, Robert Laffont)
  • "Ce que je ne veux pas savoir" et "Le coût de la vie" de Deborah Levy (traduits de l'anglais (Royaume-Uni) par Céline Leroy, Editions du Sous-Sol)
  • "Betty" de Tiffany McDaniel (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par François Happe, Gallmeister)
  • "Le dernier interview" de Eskhol Nevo (traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche, Gallimard)
  • "Patagonie Route 203" d'Eduardo Fernando Varela (traduit de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry, Métailié)
  • "Nickel Boys" de Colson Whitehead (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Charles Recoursé, Albin Michel)
  • "Retour à Martha's Vineyard" de Richard Russo (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch, Quai Voltaire)
  • "Apeirogon" de Colum McCann (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Clément Baude, Belfond)
  • "Eliete, la vie normale" de Dulce Maria Cardoso (traduit du portugais par Elodie Dupeau, Chandeigne)
  • "American dirt" de Jeanine Cummins (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain et Christine Auché, Philippe Rey)
  • "Sublime royaume" de Yaa Gyasi (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Damour, Calmann-Lévy)
  • "Aria" de Nazanine Hozar (traduit de l'anglais (Canada) par Marc Amfreville, Stock)
  • "Les lionnes" de Lucy Ellmann (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Claro, Seuil)
  • "Poison florilegium" de Annalena McAfee (traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Sarah Tardy, Belfond)

Essais
  • "Les villes de papier" de Dominique Fortier (Grasset)
  • "Génération offensée" de Caroline Fourest (Grasset)
  • "Armen: l'exil et l'écriture" d'Hélène Gestern (Arléa)
  • "Joseph Kabris ou les possibilités d'une vie" de Christophe Granger (Anamosa)
  • "Beyrouth 2020: journal d'un effondrement" de Charif Majdalani (Actes Sud)
  • "Le musée, une histoire mondiale" (vol.1) de Krzysztof Pomian (Gallimard)
  • "Kaspar l'obscur ou l'enfant de la nuit" d'Hervé Mazurel (La Decouverte)
  • "Ethnologie du bureau" de Pascal Dibie (Métailié)
  • "Ci-gît l'amer" de Cynthia Fleury (Gallimard)
  • "Histoire de la fatigue" de Georges Vigarello (Seuil)
  • "J'ai tant vu le soleil" d'Emmanuel Waresquiel (Gallimard)
  • "209 rue Saint Maur, Paris XIe" de Ruth Zylberman (Seuil)

Jury
Evelyne Bloch-Dano, Claire Gallois, Anne-Marie Garat, Paula Jacques, Christine Jordis, Mona Ozouf, Josyane Savigneau et Chantal Thomas. Le secrétariat est assuré par Anne de Caumont.


Prix Décembre (prévu le 5 novembre et reporté)


EDIT 30-10-2020

"Les membres du Prix Décembre affirmant leur soutien aux libraires, ont décidé de reporter la remise du prix à une date ultérieure en fonction de l’évolution de la situation sanitaire."
Les jurés du Prix Décembre


  • "Le pont de Bezons" de Jean Rolin (P.O.L.)
  • "De parcourir le monde et d'y rôder" de Grégory Le Floch (Christian Bourgois)
  • "Le jeu des ombres" de Valère Novarina (P.O.L.)
  • "Les corps insurgés" de Boris Bergmann (Calmann Lévy)
  • "Thésée, sa vie nouvelle" de Camille de Toledo (Verdier)
  • "Le bonheur, sa dent douce à la mort" de Barbara Cassin (Fayard)
  • "La Tannerie" de Célia Levi (Tristram)
  • "L'Anomalie" d'Hervé Le Tellier (Gallimard)
  • "Pacifique" de Stéphanie Hochet (Rivages)
  • "Histoires de la nuit" de Laurent Mauvignier (Minuit)
  • "Chavirer" de Lola Lafon (Actes Sud)
Jury
Cécile Guilbert, Laure Adler, Michel Crépu, Charles Dantzig, Arnaud Vivian, Patricia Martin, Amélie Nothomb, Chloé Delaume et Oriane Jeancourt Galignani.



Prix de Flore (5 novembre)

EDIT 30-10-20

Communiqué : "Par solidarité avec la fermeture des librairies, le jury du Prix de Flore a décidé de repousser sine die sa proclamation initialement prévue le 5 novembre."
  • "Cinq dans tes yeux", de Hadrien Bels (L'Iconoclaste)
  • "Un hiver à Wuhan", de Alexandre Labruffe (Verticales )
  • -La grâce", de Thibault de Montaigu (Plon )-
  • "Sept gingembres", de Christophe Perruchas (Rouergue)
  • "La trajectoire des confettis", de Marie-Eve Thuot (Sous-Sol)
  • "Le petit polémiste", de Ilan Duran Cohen (Actes Sud)
  • "Le fumoir", de Marius Jauffret (Anne Carrière)
  • "Liv Maria", de Julia Kerninon (L'Iconoclaste )
  • "Chavirer", de Lola Lafon (Actes Sud )
  • "Notre dernière sauvagerie", de Eloïse Lièvre (Fayard)
Jury
Frédéric Beigbeder, Jacques Braunstein, Manuel Carcassonne, Carole Chrétiennot, Michèle Fitoussi, Jean-René Van Der Plaetsen, François Reynaert, Jean-Pierre Saccani, Bertrand de Saint-Vincent, Christophe Tison, Philippe Vandel, Arnaud Viviant.


Prix Médicis (6 novembre, maintenu)


Romans français et francophones
  • "Le Cœur synthétique" de Chloé Delaume, (Seuil)
  • "Le Grand vertige" de Pierre Ducrozet (Actes Sud)
  • "La fille du père" de Laure Gouraige (P.O.L)
  • "L'Anomalie" de Hervé Le Tellier (Gallimard)
  • "La Tannerie" de Celia Levi (Tristram)
  • "Mes fous" de Jean-Pierre Martin (L'Olivier)
  • "Une piscine dans le désert" de Diane Mazloum (JC Lattès)
  • "Histoires de la nuit" de Laurent Mauvignier (Minuit)
  • "Comédies françaises" d'Eric Reinhardt (Gallimard)
  • "Thésée, sa vie nouvelle" de Camille de Toledo (Verdier)
  • "Yoga" d'Emmanuel Carrère (P.O.L)
  • "La Trajectoire des confettis," de Marie-Eve Thuot (Editions du Sous-Sol)
  • "La Demoiselle à cœur ouvert" de Lise Charles (P.O.L, lire ici)
  • "Saturne" de Sarah Chiche (Seuil)"Les Démons" de Simon Liberati (Stock)

Romans étrangers
  • "Permafrost" d'Eva Baltasar (traduit de l'espagnol par Annie Bats, Verdier)
  • "L'Autre moitié de soi" de Brit Bennett (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Karine Lalechère (Autrement)
  • "Apeirogon" de Colum McCann (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Clément Baude, Belfond)
  • "Un promeneur solitaire dans la foule" d'Antonio Muñoz Molina (traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon, Seuil)
  • "Les garçons de l'amour" de Ghazi Rabihavi (traduit du persan par Christophe Balaÿ, Serge Safran)
  • "Lumière d'été, puis vient la nuit" de Jon Kalman Stefansson (traduit de l'islandais par Eric Boury, Grasset)
  • "Chinatown intérieur" de Charles Yu (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Aurélie Thiria-Meulemans, Aux Forges de Vulcain)
  • "American dirt" de Jeanine Cummins (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Françoise Adelstain et Christine Auché, Philippe Rey)
  • "Les lionnes" de Lucy Ellmann (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Claro, Seuil)
  • "La Fenêtre au sud" de Gyrdir Eliasson (traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson, La Peuplade)
  • "Sublime royaume" de Yaa Gyasi (traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Damour (Calmann-Lévy)
  • "Aria" de Nazanine Hozar (traduit de l'anglais (Canada) par Marc Amfreville, Stock)
  • "Ce que je ne veux pas savoir" et "Le coût de la vie" de Deborah Levy (traduits de l'anglais (Royaume-Uni) par Céline Leroy, Editions du Sous-Sol)
Essais
  • "La vie comme un livre" d'Olivier Betourné (Philippe Rey)
  • "Chaudun, la montagne blessée" de Luc Bronner (Seuil)
  • "Libres d'obéir: Le management, du nazisme à aujourd'hui" de Johann Chapoutot Gallimard)
  • "Eparses" de Georges Didi Huberman (Editions de Minuit)
  • "Wuhan, ville close" de Fang Fang (Stock)
  • "Joseph Kabris ou les possibilités d’une vie" de Christophe Granger (Anamosa)
  • "Fin de combat" de Karl Ove Knausgaard (Denoël)
  • "Raviver les braises du vivant" de Baptiste Morizot (Actes Sud)
  • "Suivant l'azur", Nathalie Léger (P.O.L.)
  • "Personne ne sort les fusils" de Sandra Lucbert (Seuil)
  • "Sandor Ferenczi" de Benoît Peeters (Flammarion)
  • "Affranchissements" de Muriel Pic (Seuil)
  • "La Réponse à Lord Chandos" et "L'homme aux trois lettres" de Pascal Quignard (Galilée et Grasset)

Jury
Marianne Alphant, Michel Braudeau, Marie Darrieussecq, Dominique Fernandez, Anne F. Garreta, Patrick Grainville, Andreï Makine, Frédéric Mitterrand, Pascale Roze et Alain Veinstein.


Grand prix de littérature américaine (8 novembre)

  • "Des vies à découvert" de Barbara Kingsolver (traduit par Martine Aubert, Rivages)
  • "Ohio" de Stephen Markley (traduit par Charles Recoursé, Albin Michel)
  • "Glory" d’Elizabeth Wetmore (traduit par Emmanuelle Aronson, Escales)
  • "Les autres Américains" de Laila Lalami (traduit par Aurélie Tronchet, Christian Bourgois)
  • "American Dirt" de Jeanine Cummins (traduit par Françoise Adelstain et Christine Auché, Philippe Rey)
  • "Villa Chagrin" de Gail Godwin (traduit par Marie-Hélène Dumas, Joëlle Losfeld)
  • "Sublime royaume" de Yaa Gyasi (traduit par Anne Damour, Calmann-Lévy)
  • "Delicious Foods" de James Hannaham (traduit par Cécile Deniard, Globe)
Jury
Oriane Jeancourt-Galignani , Philippe Chevilley et Nicolas Carreau; Sylvie Loriquer, Géraldine Mausservey, Pascal Thuot et Jean-Christophe  Millois; Alice Déon, Emmanuelle Heurtebize et Francis Geffard.

Prix Renaudot (prévu le 10 novembre et reporté)


EDIT 29-10-2020

Proclamation seulement si les librairies sont rouvertes.


Romans
  • "Ce qui plaisait à Blanche" de Jean-Paul Enthoven (Grasset)
  • "Un crime sans importance" d'Irène Frain (Seuil)
  • "Histoire du fils" de Marie-Hélène Lafon (Buchet-Chastel, lire ici)
  • "L'Anomalie" d'Hervé Le Tellier (Gallimard)
  • "Une piscine dans le désert" de Diane Mazloum (JC Lattès)
  • "La Grande épreuve" d'Etienne de Montety (Stock)
  • "La Faucille d'or" de Anthony Palou (Rocher)
  • "Amrita" de Patricia Reznikov (Flammarion)
  • "Les démons" de Simon Liberati (Stock)
  • "Le Pont de Bezons" de Jean Rolin (P.O.L.)
  • "Le Métier de mourir" de Jean-René Van Der Plaetsen (Grasset)
  • "Les funambules" de Mohammed Aissaoui (Gallimard)
  • "Les Métamorphoses" de Camille Brunel (Alma)
  • "Nature humaine" de Serge Joncour (Flammarion)
  • "Les Evasions particulières" de Véronique Olmi (Albin Michel)

Essais

  • "La vie comme un livre" d'Olivier Betourné (Fayard)
  • "Les Villes de papier" de Dominique Fortier (Grasset)
  • "L'autre Rimbaud" de David Le Bailly (L'Iconoclaste)
  • "Avec Pessoa" de Frédéric Pajak (Noir et blanc)
  • "Les Disparus du Joola" d'Adrien Absolu (J-C Lattès)
  • "Roue libre" de Cécile Guilbert (Flammarion)

Jury

Frédéric Beigbeder, Patrick Besson, Dominique Bona, Georges-Olivier Châteaureynaud, Louis Gardel, Franz-Olivier Giesbert, Christian Giudicelli, J.M.G. Le Clézio et Jean-Noël Pancrazi.


Prix Jean Giono (17 novembre)

  • "Une rose seule" de Muriel Barbery (Actes Sud)
  • "Buveurs de vent" de Franck Bouysse (Albin Michel)
  • "Histoire du fils" de Marie-Hélène Lafon (Buchet/Chastel, lire ici)
  • "Le palais des orties" de Marie Nimier (Gallimard)
  • "L'historiographe du royaume" de Maël Renouard (Grasset)
  • "L'enfant céleste" de Maud Simonnot (L'Observatoire)

  • "Le dit du mistral, d'Olivier Mak-Bouchard (Le Tripode)
  • "La société des belles personnes" de Tobie Nathan (Stock)
  • "Sabre" d'Emmanuel Ruben (Stock)
  • "L'amour égorgé" de Patrice Trigano (Nadeau)
  • "Le grand vertige" de Pierre Ducrozet (Actes Sud)

Jury
Paule Constant, Metin Arditi, Tahar Ben Jelloun, David Foenkinos, Franz-Olivier Giesbert, Sylvie Giono, Robert Kopp, Vera Michalski, Marianne Payot et Etienne de Montety.


Prix Interallié (18 novembre)

pas de deuxième sélection

EDIT 29-10-2020

Le Prix Interallié établira une sélection de finalistes le 12 novembre, mais ne remettra pas le prix tant que les librairies seront fermées.

  • "Les Funambules" de Mohammed Aïssaoui (Gallimard)
  • "Buveurs de vent" de Franck Bouysse (Albin Michel)
  • "Ce qui plaisait à Blanche" de Jean-Paul Enthoven (Grasset)
  • "Un crime sans importance" d'Irène Frain (Seuil)
  • "La grâce" de Thibault de Montaigu (Plon)
  • "La Grande épreuve" d'Étienne de Montety (Stock)
  • "Les évasions particulières" de Véronique Olmi (Albin Michel)
  • "Comédies françaises" d'Eric Reinhardt (Gallimard)

Jury
Gilles Martin-Chauffier, Stéphane Denis, Jacques Duquesne, Serge Lentz, Eric Neuhoff, Christophe Ono-dit-Biot, Jean-Marie Rouart, Jean-Christophe Rufin, Philippe Tesson et Florian Zeller.