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mardi 26 novembre 2019

Un speed dating littéraire et anniversaire

Didier Laloy accueille les participants. (c) Maryse Hendrix.

C'était joyeux, c'était chaleureux, c'était ambitieux. On était heureux d'y être. Il y avait des hommes, beaucoup. Il y avait des jeunes, beaucoup. Il y avait les habituées et des anciens, des vieux de la vieille qui se retrouvaient, s'interpellaient avec force. C'était les vingt ans des soirées Portées-Portraits (lire ici). Une soirée comme les murs de la vénérable maison Autrique à Schaerbeek en ont rarement vécu. Un speed dating littéraire!


Isabelle Wéry lit Barbara Abel.
(c) Maryse Hendrix.
Après l'accueil de la maîtresse de cérémonie et porteuse du projet, Geneviève Damas - qui ne fait vraiment pas ses vingt ans de Portées-Portraits -, le public nombreux s'est réparti dans six pièces de l'historique maison, du sous-sol au deuxième étage (le grenier avait été réservé au studio photo de Véronique Wielemans qui immortalisait les volontaires avec leur livre coup de cœur. Selon la couleur de son carton, cartons dédiés à des écrivains amis disparus, Jacqueline Harpman, Liliane Wouters, Henry Bauchau, Pierre Laroche, Jules-Henri Marchant, Gérald Wauthia, il suivait son ordre de parcours. À la fin de chaque lecture d'une bonne dizaine de minutes, l'accordéon de Didier Laloy signalait les changements de lieu.

Chacun a donc pu bénéficier de six lectures de nouvelles enthousiasmantes, assez piquantes, souvent drôles, plutôt surprenantes et toujours excellemment interprétées. Une formule à étudier?
Les voici:
  • "Hors d'œuvre et canapé sous le signe du Chorizo", de Thomas Gunzig, lu par Emmanuel Dekoninck, l'histoire d'une ado violoniste qui découvre l'amour.
  • "Une simple fiction", de Barbara Abel, lu par Isabelle Wéry, ou le rapport flou entre l'auteure, son personnage et le réel.
  • "La leçon de théâtre", de Geneviève Damas, lu par Isabelle Defossé, une hilarante charge de rhinocéros contre la mauvaise critique théâtrale.
  • "Dégâts collatéraux", d'Armel Job, lu par Alexandre von Sivers, de l'influence des chaussures de marque sur le suicide d'une victime de harcèlement.
  • "La langue de ma mère", de Tom Lanoye, lu par Pietro Pizzuti, l'aveu à la famille de son homosexualité.
  • "Le retour de Nat Tiengo" d'Alain Berenboom, lu par Christian Crahay, les mystères de l'amour et de la littérature à l'école et puis après.

Pietro Pizzuti litTom Lanoye.
(c) Maryse Hendrix.
Isabelle Defossé lit Geneviève Damas.
(c) Maryse Hendrix.






















Depuis vingt ans donc, les soirées Portées-Portraits mettent à l'honneur six fois par an la littérature francophone, principalement à la Maison Autrique à Schaerbeek. Les textes proposés sont chaque fois des coups de cœur dont la mise en voix est confiée à un metteur en scène. Celui-ci s'entoure d'un ou une comédien(ne) et d'un ou une musicien(ne) qui, ensemble, porteront les mots et l'univers de l'auteur. La lecture-spectacle est précédée d'une rencontre du public avec l'auteur et suivie d'un verre, moment convivial de partage.

Calendrier à la Maison Autrique

Lundi 3 février "La Théo des fleuves" de Jean-Marc Turine (Esperluète Editions)
Lundi 16 mars "La vraie vie" d'Adeline Dieudonné (Editions L'Iconoclaste)
Lundi 27 avril "L'île longue" de Victoire de Changy (Editions Autrement)




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