Près de mille pages à lire avec les deux livres mis à l'honneur aujourd'hui.
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Le jury du prix de Flore lors de la deuxième sélection.
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Benjamin Stock a reçu ce jeudi 7
novembre le prix de Flore 2024
pour son premier roman, "Marc" (Rue
Fromentin, 448 pages). Il a été choisi au premier tour, à l'unanimité moins
une voix pour Joy Majdalani ("Jessica, seule dans une chambre", Grasset).
"Marc" est une critique loufoque du conspirationnisme réalisée à partir des
romans de l'auteur français à succès Marc Levy, a indiqué le jury. Un jury mené par Frédéric Beigbeder qui avait écrit ceci à son sujet dans le
"Figaro-Magazine: "Le voici-le voilà, le meilleur primo-romancier de la
rentrée. Celui dont l'ampleur et le brio éclipsent tous les autres. Son roman
a tout: les dialogues acerbes, les jeunes désabusés en quête d'une révolution
impossible, le cynisme dénonçant les cyniques, l'humour désespéré. Un grand
romancier est né."
Depuis sa création en 1994, le prix de Flore distingue "de jeunes auteurs prometteurs, au talent original et audacieux". Il est doté de 6.150 euros et se distingue par le fait qu'il offre au lauréat un verre de Pouilly-fumé chaque jour pendant un an, gravé à son nom, à la célèbre brasserie parisienne.
Le prix qui fête cette année ses 30 ans sera officiellement décerné ce 7 novembre à 20 heures. Françoise Sagan avait été la marraine de la première édition.
Présentation de "Marc" par l'éditeur:Et si c'était VRAIMENT vrai?
David Baumer, fondateur d'une start-up parisienne, traverse une crise existentielle. Sa compagne le néglige tandis que son entourage s'absorbe dans les idéologies du moment: relativisme, développement personnel, management agile...
L'une de ses employées, Sheyenne, lui fait découvrir une communauté clandestine de lecteurs de Marc Levy. D'abord moqueur, David plonge finalement dans l'œuvre du grand romancier, en quête de réponses.
Quelle est donc cette conspiration que David pense avoir perçue dans les textes de Marc Levy?
Alors qu'il approfondit ses recherches, David se radicalise...
Jury: Frédéric Beigbeder, Jacques Braunstein, Manuel Carcassonne,
Carole Chrétiennot, Michèle Fitoussi, François Reynaert, Jean-Pierre Saccani,
Bertrand de Saint-Vincent, Christophe Tison, Philippe Vandel, Jean-René van
der Plaetsen et Arnaud Viviant.
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Ce même jeudi 7 novembre,
Olivier Norek a reçu le
prix Jean Giono pour son roman
"Les Guerriers de l'hiver" (Michel Lafon, 446 pages) dans lequel il décrit les combats de la guerre
entre la Finlande et l'Union soviétique en 1939-1940.
Créé en 1990,
et avec dans son jury Sylvie Giono, la fille de l'écrivain dont il porte le
nom, le
prix Jean Giono est doté de 10.000 euros, et parrainé par la Fondation
Jan Michalski pour l'écriture et la littérature.
Ancien policier
en Seine-Saint-Denis, Olivier Norek s'est fait connaître par ses
romans policiers réalistes, où il voulait déconstruire les
clichés sur les banlieues "difficiles". Avec ce nouveau livre, publié comme toujours chez Michel Lafon, il se tourne vers le roman historique. Un roman remarqué par deux jurys de prix littéraires, ce qui n'a pas manqué de faire lever le sourcil à ceux qui ne l'avaient pas lu. "Les guerriers de l'hiver" a été sélectionné dans la première liste du prix Goncourt, celle qui sert au Goncourt des lycéens, et a fait partie des cinq finalistes du prix
Renaudot.
Le livre retrace la résistance héroïque de la Finlande face à
l'invasion soviétique, en se concentrant sur la figure légendaire de Simo
Häyhä, un paysan devenu tireur d'élite, qui, grâce à ses talents
exceptionnels, est devenu un héros national et un symbole de "la guerre
d'hiver".
Jury: Paule Constant, de l'Académie Goncourt, présidente, Metin Arditi, Tahar Ben Jelloun, de l'Académie Goncourt, David Foenkinos, Franz Olivier Giesbert, Sylvie Giono, Robert Kopp, Emmanuelle Lambert, Vera Michalski, Etienne de Montety, Marianne Payot.