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vendredi 28 janvier 2022

Nous sommes tous Malik

Guillaume Guéraud.

A près de cinquante ans - il va les avoir ce 30 janvier-, le fécond romancier Guillaume Guéraud (une trentaine de romans enfants et ados, une vingtaine d'albums et de bd jeunesse, trois livres chez les adultes), signe, chez un nouvel éditeur, un formidable roman coup de poing. "Rien nous appartient" (PKJ, 158 pages) s'inscrit dans la longue liste des romans pour ados aux sujets difficiles que l'auteur apprécie et où il excelle. Rappelons en trois: son premier, "Cité Nique-le-ciel" (Rouergue Jeunesse, 1998), "Je mourrai pas gibier" (Rouergue Jeunesse, 2005), "Ma grand-mère est une terreur" (Rouergue, 2017).

Ici, l'écrivain nous fait rencontrer Malik, 19 ans, qui laisse deviner la couleur dès l'avant-propos:
"Avant de faire ce que j'ai à faire,
je voudrais mettre les choses au clair.
Parce qu'après, ça va forcément m'échapper.
Et je ne serai plus là."

Le héros narrateur donne immédiatement des précisions en ouverture du premier chapitre:

"Déjà, avant que les flics ou les médias racontent n'importe quoi, je vous annonce que je suis pas musulman. Alors n'allez pas croire que c'est un acte terroriste organisé par Daesh ou un attentat islamiste signé Ai-Qaïda et compagnie. Aucun rapport."
Voilà le lecteur prévenu, Malik va commettre un attentat. Mais il n'en sait pas plus. Tout en répétant régulièrement son intention, le narrateur va raconter son itinéraire de vie. Le confier au papier et aux yeux qui s'y posent, l'air débonnaire. Comme si tout était habituel. Car pour lui, c'est sa vie. En vrac, il explique la banlieue, la cité, le nom étranger, la famille éclatée, la religion (ou non), l'école où il excelle, Fatima dont il est amoureux, les copains, les petits larcins, celui qui a mal tourné et l'a mis à l'ombre, les années d'isolement qui lui ont fait découvrir ce qu'il pouvait faire de son existence, comment réaliser ses rêves de liberté et vivre une vraie vie... C'était sans compter la pandémie - le roman se déroule actuellement.

Guillaume Guéraud aborde tout cela sans jugement, montrant le racisme et les fachos comme les solidarités et la confiance. Il le fait de son écriture vive, incisive, vivante, qui cogne parfois. Il nous happe avec son Malik qui glisse sur la pente du terrorisme. Maîtrisant sa narration et le suspense, il avance dans le destin de son héros tout en se mettant lui-même en danger en tant que romancier. En interpelant le lecteur. En plaçant son roman régulièrement à la limite du déséquilibre. Mais jamais il ne vacille ni ne tombe. Bien au contraire. "Rien nous appartient" est le cri d'un tout jeune adulte qui se révèle à nous dans ce qu'il a de meilleur et de pire, dans ses rêves et ses projets, dans ses illusions fracassées par un sale petit virus. Combien d'ados ne pourraient-ils pas être Malik? Un roman aussi dur qu'émouvant, remettant chacun à sa place sur le grand échiquier de la terre. A partir de 14 ans.

Les trois premiers paragraphes






jeudi 27 janvier 2022

Maurice Carême et vous: appel aux souvenirs

La maison de Maurice Carême, devenue son musée.

C'est une maison blanche
Adossée à une rouge
On y est venu à pied
On l'a frappée
On l'a vandalisée...

Cette jolie maison blanche aux fenêtres à croisillons, aux boiseries vertes, avec ses deux loggias au rez et ses quatre lucarnes-pignons sur le toit, cet ilot de poésie posé dans un jardin avec pommier, est la maison de Maurice Carême (1899-1978). Le poète belge la fait construire en 1933 à Anderlecht, une commune bruxelloise. Il la baptise illico "la maison blanche". Il y travaille, il y crée, il y vit. A son décès, elle devient une des rarissimes maisons d'écrivain visitables du royaume. Elle se mue en musée Maurice Carême, mais demeure telle qu'il l'a habitée, comme en témoigne la visite virtuelle du lieu (ici). Depuis 1978, ses murs abritent la fondation éponyme, à laquelle s'est totalement dédiée Jeanine Burny, la compagne et la muse du poète, qui y vécut jusqu'à son décès le 10 novembre 2020, à l'âge de 95 ans.

Le bureau de Maurice Carême.

Située à Anderlecht, la coquette habitation a fait récemment les frais de plusieurs actes de vandalisme. Par qui? Pourquoi? Mystère. Elle est avant tout un lieu de poésie. Il n'y a rien à y voler. Ce qui semble avoir échappé aux malandrins qui s'y sont attaqués deux fois en décembre et une fois en janvier. "Je n'en reviens pas", témoigne François-Xavier Lavenne, le directeur de la Fondation Maurice Carême. "Pourquoi cet acharnement? On y cherche quoi? Il n'y a ici que l'âme d'un poète." Ces intrusions répétées ont eu lieu malgré les systèmes de protection existants. "La police nous a demandé de ne pas communiquer avant que nous ayons encore renforcé les systèmes de sécurité, ce qui est aujourd'hui fait", poursuit notre interlocuteur qui déplore les dégâts causés durant ces intrusions. "Rien n'a ici de valeur marchande. La maison a été fouillée de fond en comble, le contenu des armoires renversé et tout a été mis sens dessus dessous. La petite équipe de la fondation tente de remettre les pièces en ordre et jusqu'à présent, je ne déplore aucun vol, sauf peut-être deux ou trois objets sans valeur que je ne retrouve pas. Mais peut-être sont-ils cachés dans le fouillis non encore trié."

Par contre, ce qui est plus grave, ce sont les actes de vandalisme. Lors de l'intrusion de janvier, une descente d'eau a notamment été arrachée, causant l'inondation de la salle d'archives souterraine. "Heureusement, tout pourra être restauré", rassure François-Xavier Lavenne qui se demande toujours pourquoi ces actes ont eu lieu et la raison de leur répétition. "C'est la première fois que cela arrive en 44 ans que le musée Maurice Carême existe. Outre les trois effractions, nous déplorons aussi des intrusions répétées dans le jardin, qui ont heureusement été repoussées par le système d'alarme." Plainte conte X a bien sûr été déposée. 

L'inquiétude de la Fondation porte plutôt sur le coût de la restauration puisque c'est la phase qui est maintenant entamée avec l'objectif de rouvrir le musée, fermé depuis décembre, au printemps. "Les dépenses s'annoncent colossales pour une petite structure comme la nôtre", déplore le directeur. Pour se remonter le moral,  l'équipe appelle à lui faire parvenir des témoignages personnels relatifs au poète, à ses textes et/ou au musée installé dans sa maison depuis plus de quarante ans. "Recevoir ces textes remontera le moral de la petite équipe qui affronte le défi de cette restauration. Tous ces témoignages seront réunis dans un livre d'or qui sera exposé lorsque la maison sera rendue à la poésie", explique François-Xavier Lavenne.

Il est aussi choquant qu'incompréhensible qu'on s'attaque à un lieu dédié à la poésie et je ne peux que saluer et soutenir cette initiative positive dans l'attente de la réouverture du lieu au public.

Un souvenir? un témoignage? une photo? un dessin? tout fera plaisir à ceux qui luttent en ce moment pour restaurer le lieu à l'identique.

Pour les faire parvenir


par courrier à 
Fondation Maurice Carême
Avenue Nellie Melba 14
1070 Bruxelles
Belgique

sur la page Facebook de la Fondation (ici)

La "Maison blanche" et son pommier.


Il y aussi bien entendu aussi moyen de soutenir la Fondation en devenant membre de l'asbl Les amis de Maurice Carême (à partir de 25 euros de cotisation par an). Infos complémentaires ici.



mercredi 26 janvier 2022

Les dix finalistes du Prix Prem1ère 2022


Fin janvier, quand éclosent les premiers camélias dans les jardins arrive la liste des dix premiers romans retenus pour la nouvelle édition du prix Prem1ère. Cinq datent de la rentrée littéraire d'août 2021, cinq de celle de janvier 2022. Verdict du jury présidé par Laurent Dehossay prévu le jeudi 17 mars.

Rappelons que ce prix est un prix de lecteurs, choisis sur base des dossiers qu'ils ont envoyés à la RTBF, et qu'ils ont à lire les dix premiers romans écrits en langue française qui ont été retenus par un comité de professionnels du livre, libraires, journalistes et critiques littéraires. A noter que trois premiers romans belges figurent dans l'édition 2022, ceux de Jeremie Brugidou, Sophie Weverbergh et Charlotte Bourlard.

Les dix membres du jury 2022
Lou Declercq, Sarah-Line Delaey, Mercédès Mauroy, Julie Vandepapelière, Aurélie Maes, Baptiste Boulier, Sébastien Dechamps, Nadeige Renkin, Sonja Schiltz-Kyryk et Cédric Van Walleghem.

Le comité de pré-sélection
Deborah Danblon (chroniqueuse littéraire), Kerenn Elkaïm (journaliste), Régis Delcourt (libraire), Emmanuelle Jowa (journaliste), Christine Pinchart (journaliste) et Laurent Dehossay, président du jury du Prix Première.

Les dix finalistes

Les envolés
Étienne Kern
Gallimard
160 pages
août 2021

Dans le Paris de la Belle-Epoque, les rêves fous d'un tailleur pour dames qui croit avoir inventé le parachute et s'élance depuis la Tour Eiffel, filmé par deux reporters, et le souvenir des disparus de l'auteur.


 

Furies
Julie Ruocco
Actes Sud
282 pages
août 2021

Sondant notre histoire contemporaine à la recherche des Furies antiques, la primo-romancière rend un hommage puissant aux femmes qui ont fait les révolutions arabes, er à leur quête de justice.



Grande couronne
Salomé Kiner
Christian Bourgois Éditeur
287 pages
août 2021

Les apprentissages d'une ado de banlieue française à la fin des années 1990, entre le trivial et le terrible, un tableau impitoyable et drolatique.

 



Le rapport chinois
Pierre Darkanian
Éditions Anne Carrière
304 pages
août 2021
 
Quand la société des Hommes devient une farce, la vérité a besoin d'un bouffon. Un premier roman comme une corde tendue par-dessus l'absurdité du monde moderne. 
 



Ici, la Béringie
Jeremie Brugidou
Les Éditions de l'Ogre
194 pages
septembre 2021

Les codes du récit d'exploration, du carnet de terrain et du roman d'aventures servent à interroger les relations que nous entretenons avec le vivant à l'heure des bouleversements climatiques.

 

 
Précipitations
Sophie Weverbergh
Gallimard/Verticales
272 pages
janvier 2022

Un jour, Pétra, trente-sept ans, décide de suivre les voix qu'elle entend régulièrement et qui lui intiment de s'échapper. 

 


Watergang
Mario Alonso
Le Tripode
221 pages
janvier 2022

Paul, 12 ans, passe ses journées à courir le long des canaux de Middelbourg et à remplir son carnet de notes farfelues sur tout ce qu'il voit. 



 

La femme périphérique
Sophie Pointurier
HarperCollins
368 pages
janvier 2022

De Berlin à New York, une plongée dans le monde de l'art qui pose la question des oubliées de la création.



 

Le duel des grands-mères
Diadié Dembélé
JC Lattès
216 pages
janvier 2022

Envoyé dans un village, le jeune Hamet de Bamako (Mali) va y découvrir bien des choses grâce à ses deux grands-mères.




 
L'apparence du vivant
Charlotte Bourlard
Inculte
129 pages
janvier 2022

Apprendre la taxidermie chez d'anciens croque-morts, une chance pour une jeune photographe fascinée par la mort et en rupture familiale. En apparence, oui. 
 


Les livres seront présentés dans l'émission "Le Mug" (La Prem1ère, de 9 à 10 heures) entre le 3 et le 16 mars.

vendredi 21 janvier 2022

Une Belge parmi les illustrateurs lauréats de l'exposition 2022 de la Foire de Bologne


Rappelez-vous, il y a quelques jours, je vous présentais les artistes finalistes de l'Exposition 2022 des illustrateurs à la prochaine Foire du livre pour enfants de Bologne (lire ici). Ils étaient 318. Aujourd'hui, le jury a choisi parmi eux 78 artistes lauréats, originaires de 29 pays et régions du monde. Dont la Belge Anne Crahay qui publie essentiellement chez Albin Michel Jeunesse, un peu à l'Elan vert et chez CotCotCot éditions également (lire ici) -elle avait déjà été lauréate en 2010.

Une œuvre d'Anne Crahay qui sera exposée
à la Foire du livre pour enfants de Bologne.

Les œuvres des autres lauréats sont visibles ici.

La 59e édition de la Foire du livre pour enfants de Bologne se tiendra du 21 au 24 mars, la Fiera del Libro per Ragazzi ayant été rebaptisée au fil des ans Bologna Children's Bookfair.


Les 78 artistes lauréats

NomPrénomPays
AizawaFumiJapan
AmoliMonaIran
Baba KoohiMohammadIran
BallbossTaiwan
Ben ZakenLiorIsrael
BiedrzyckaAla FloraPoland
BlankenaarDaleRepublic of South Africa
BulayElenaRussia
Catalina LedesmaRaquelSpain
ChenYinjuTaiwan
ChoiDaniSouth Korea
CrahayAnneBelgium
CyrénKarinSweden
DongJamChina
DongYangChina
DoroshenkoPolinaUkraine
DrobovaYuliyaUzbekistan
FillováTeréziaSlovakia
GinardPereSpain
GuardiolaMarcosSpain
Habibi RadSanaIran
HuangYi-wenTaiwan
IvanenkoHannaUkraine
JossoEmilieFrance
KimJihyoungSouth Korea
KimKyoungshinSouth Korea
KimMeehwaSouth Korea
KitamuraMaikoJapan
KlimovaKatyaRussia
KubotaHirokoJapan
LavenderEleanorUnited Kingdom
LeeSoon OkSouth Korea
LemaireCharlotteFrance
LiTaoyuChina
LinLian-enTaiwan
LiuJoanneChina
LiuLongshaChina
LopezAndresMexico
MaierJosefineGermany
MárayMariannHungary
MatsusakiAnaBrazil
MijangosAmandaMexico
MohammaddiNargesIran
Montoya EscobarManuelaColombia
Munoz ClarosAndresColombia
NaEunkyungDemocratic Republic of Korea
NaIl SungSouth Korea
NesterenkoMariaRussia
OhSenaSouth Korea
Ordinola GuerraFátimaPeru
OurghanlianAliceFrance
ParísRamónVenezuela
ParkHyunminSouth Korea
Pascual De La TorreMaríaSpain
PastorinoGiuliaItaly
PezAnaSpain
PlatsMarja-liisaEstonia
PrimaveraEleonoraItaly
PudalovNatalieIsrael
Romero MarchesiniNadia SoledadArgentina
Rosas MoncadaGinaColombia
RoseTildaUSA
RuotoloFlaviaItaly
RusanKlaraCroatia
SadeghianNoushinIran
SchvartzClaireFrance
SmithRosalieUnited Kingdom
SuhSunjungSouth Korea
SztymaMariannaPoland
TakahashiYujiJapan
TorrentDanielSpain
TsouPageTaiwan
ValElenaSpain
VerlindenAdèleFrance
VolaNoemiItaly
YuChih-chunTaiwan
YuYinChina
ZhaoNiaoerChina

jeudi 20 janvier 2022

Brûler en compagnie de Lisette Lombé

Lisette Lombé.


Depuis 22 ans,  une bonne dizaine de fois par an, la compagnie Albertine de Geneviève Damas fait découvrir la littérature contemporaine, souvent belge, lors des soirées Portées-Portraits. Des lectures-spectacles, où des comédiens donnent vie à des extraits de livres "coups de cœur", accompagnés par des musiciens.

Lundi prochain 24 janvier, ce sera le tour de l'artiste plurielle Lisette Lombé, grande figure du slam et de la poésie en Belgique. Si elle écrit  depuis plus de dix ans, elle est montée pour la première fois sur scène pour partager sa poésie en janvier 2015 à Bozar. Une première qui scellera sa rencontre avec le slam dans lequel elle excelle. La preuve dans le livre choisi pour la soirée. Lisette sera présente dès 19 heures pour une rencontre avec le public. À 20h15 débutera la lecture-spectacle composée d'extraits de "Brûler  Brûler Brûler" (L'Iconoclaste, collection "L'Iconopop", 88 pages, 2020).

Le texte sera lu par Marie Darah, championne d'Europe de slam poésie. Elle sera accompagnée par la musique et les sons de Dance Divine dans une mise en voix d'Isabelle Wéry.

Une fois entendus, les mots de Lisette Lombé ne s'oublient plus. Aigus, rythmés, ils lèvent le poing contre ce qui ne va pas, injustices, racisme, politique, etc., soutiennent les causes de l'antiracisme oui du  féminisme. Et disent aussi le corps et l'amour.

La poésie et le slam font la vie de Lisette Lombé, née à Namur en 1978, et s'associent à ses 'autres démarches, arts plastiques, luttes militantes, pédagogie qui, en retour, lui servent d'appui à sa création. Femme, mère, enseignante, elle a les mots qui portent autant que la voix. Livres, ateliers, performances reflètent son énergie à être passeuse de rage et d'éros.
"Te faire douter.
Te faire avoir peur.
Te faire avoir honte
De ta couleur.
Qui oubliera?
Qu'à un noir,
On disait tu…"
Extrait de "Brûler Brûler Brûler" (L'Iconoclaste).
Pratique
Où? Maison Autrique, chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles.
Quand? Le lundi 13 décembre.
A quelle heure? La lecture-spectacle commence à 20h15. Elle est précédée d'une rencontre avec l'auteure à 19 heures.
Durée? 1 heure.
Combien? 8 euros (possibilité de visiter toute la maison)
Renseignements et réservation indispensable. Par mail à reservations.compagniealbertine@gmail.com

mardi 18 janvier 2022

Dernier de la saison, le prix Mémorable

Dernière note sur les prix littéraires 2021 avec l'attribution du quatorzième prix Mémorable, décerné par les libraires du groupement Initiales, à Luisa Carnés pour son roman "Tea Rooms" (traduit de l'espagnol par Michelle Ortuno, La Contre Allée), une plongée dans le Madrid des années 30 via son personnage de Matilde qui cherche un emploi dans un contexte de crise.




Palmarès complet

Prix Envoyé par la poste (26 août)
  • Julie Ruocco pour son premier roman "Furies" (Actes Sud)

Prix du Roman Fnac (6 septembre)
  • Jean-Baptiste del Amo pour "Le fils de l'homme" (Gallimard)

Prix Blù Jean-Marc Roberts (15 septembre)
  • Mathieu Palain pour "Ne t'arrête pas de courir" (L'Iconoclaste).

Prix Senghor (17 septembre)
  • Annie Lulu pour son premier roman, "La mer Noire dans les grands lacs" (Julliard)

Prix François Billetdoux (24 septembre)
  • Robert Bober pour "Par instants, la vie n'est pas sûre" (P.O.L.)

Prix Nobel de littérature (7 octobre)
  • Abdulrazak Gurnah, écrivain tanzanien dont trois livres ont été traduits en français mais sont actuellement indisponibles

Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco (12 octobre)
  • Annie Ernaux, pour l'ensemble de son œuvre (Gallimard principalement)
  • Abigail Assor, bourse de la Découverte pour "Aussi riche que le roi" (Gallimard)

Prix du Premier roman (18 octobre)
  • Maud Ventura pour "Mon mari" (L'Iconoclaste) en littérature française 
  • Daniel Loedel pour "Hadès, Argentine" ((traduit de l'anglais par David Fauquemberg, La Croisée) en littérature étrangère 
  • Mention spéciale à Gisèle Berkman pour "Madame" (Arléa)

Prix de la langue française (20 octobre)
  • Pierre Bergounioux, "dont l'œuvre contribue de façon importante à illustrer la qualité et la beauté de la langue française."

Prix Guez de Balzac (21 octobre)
  • Michel Deguy

Prix Femina (25 octobre)

Romans français
  • Clara Dupont-Monod pour "S'adapter" (Stock)
Romans étrangers
  • Ahmet Altan pour "Madame Hayat" (traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabane, Actes Sud)
Essais
  • Annie Cohen-Solal pour "Un étranger nommé Picasso" (Fayard),

Prix Médicis (26 octobre)

Romans francophones
  • Christine Angot pour "Le Voyage dans l'Est" (Flammarion)
Romans étrangers
  • Ahmet Altan pour "Madame Hayat" (traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabanes, Actes Sud)
Essais
  • Jakuta Alikavazovic pour "Comme un ciel en nous" (Stock)

Prix Victor Rossel (27 octobre)
  • Philippe Marczewski pour "Un corps tropical" (Inculte)

Grand prix du roman de l'Académie française (28 octobre)
  • François-Henri Désérable pour "Mon maître et mon vainqueur" (Gallimard)

Prix Décembre (29 octobre)
  • Xavier Galmiche pour "Le poulailler métaphysique" (Le Pommier)

Prix Goncourt (3 novembre)
  • Mohamed Mbougar Sarr pour "La plus secrète mémoire des hommes" (Philippe Rey)

Prix Renaudot (3 novembre)

Romans
  • Amélie Nothomb pour "Premier sang" (Albin Michel, lire ici)
Essais
  • Anthony Palou pour "Dans ma rue y avait trois boutiques" (Presses de la Cité)

Prix de Flore (4 novembre)
  • Abel Quentin pour "Le voyant d'Etampes" (L'Observatoire)

Prix Wepler (8 novembre)
  • Antoine Wauters pour "Mahmoud ou la montée des eaux" (Verdier)

Grand prix de littérature américaine (9 novembre)
  • Joyce Maynard pour "Où vivaient les gens heureux" (traduit par Florence Lévy-Paolini, Philippe Rey)

Prix Albert-Londres du Livre (15 novembre)
  • Emilienne Malfatto pour "Les Serpents viendront pour toi" (Les Arènes Reporters)

Prix du livre européen (15 novembre)
  • Christos A. Chomenidis pour "Niki" (traduit du grec par Marie-Cécile Fauvin, Viviane Hamy).

Prix Interallié (17 novembre)
  • Mathieu Palain  pour "Ne t'arrête pas de courir" (L'Iconoclaste) 

Prix du Meilleur livre étranger (24 novembre)
noms des traducteurs ajoutés par mes soins

Fiction
  • Gouzel Iakhina pour "Les enfants de la Volga" (traduit du russe par Maud Mabillard, Noir sur Blanc) 
Non-fiction
  • Kapka Kasabova pour "L'écho du lac" (traduit de l'anglais par Morgane Saysana, Marchialy)

Prix Goncourt des lycéens (25 novembre)
  • "S'adapter", Clara Dupont-Monod (Stock)


Prix des 5 continents de la francophonie (16 décembre)
  • "Le Palais des deux collines", de Karim Kattan (Elyzad 
Mention
  • "Héritage", de Miguel Bonnefoy (Rivages)

Prix Jean Giono (15 décembre)
  • "Sur les toits", de Frédéric Verger (Gallimard)

Prix Mémorable (janvier 2022)
  • "Tea rooms", de Luisa Carnés, traduit de l'espagnol par Michelle Ortuno (La Contre Allée)