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mercredi 31 août 2011

LM beaucoup Louisette la taupe

Huitième épisode de la BD "Louisette la taupe" de Bruno Heitz (Casterman). Déjà!
Dans celui-ci, dont le titre sonne joliment allemand, "L'heure du Grimm", Louisette se fait conteuse pour les lapins blancs. Comme la taupe habite dans un terrier équipé d'une cheminée qui porte les sons aussi bien qu'un manche à air sur un bateau, la Belette en vadrouille vespérale entend par hasard un bout de l'histoire de Hansel et Gretel. Cela donne bien sûr des idées à l'infâme: elle aussi va engraisser les proies qu'elle enlève et les déguster à bonne consistance.


Sauf que tout ne se passera évidemment pas comme elle l'imagine. Et qu'elle n'a pas entendu la fin, terrible, du conte de Grimm.
Il ne s'agit pas de dévoiler ici le suspense de cette histoire bien ficelée - c'est le cas de le dire.
Juste de signaler que Bruno Heitz parvient à intégrer dans son récit ces faits divers tragiques où des voleurs de truffes se sont fait piéger par des propriétaires d'arbres truffiers!


Et en cadeau
la couverture de "C'est pas du Van Gogh mais ça aurait pu" à paraître mi-octobre chez Gallimard Jeunesse.


lundi 29 août 2011

LM cette phrase: lire est le propre de l'homme

"Lire est le propre de l'homme" est le titre du recueil de témoignages que publie l'Ecole des loisirs en cette rentrée littéraire.


Cinquante auteurs de livres pour l'enfance et la jeunesse, écrivains et illustrateurs, y livrent leurs témoignages et réflexions.
Près de 200 pages qui confirment, si besoin en était, l'importance du livre dans le développement de l'enfant et de l'adolescent.
Et en plus, c'est gratuit. Le livre est disponible sur simple demande auprès de l'éditeur http://www.ecoledesloisirs.fr/index1.htm

vendredi 26 août 2011

L10 God save David McKee

C'est quand même incroyable que se distingue dans les sorties jeunesse de cette rentrée littéraire un album écrit et illustré par un Britannique, et datant de 1972! Personne n'avait jugé utile précédemment de traduire "Six hommes" de David McKee qui arrive maintenant en français chez Kaléidoscope.



Et pourtant quelle merveille que cet album qui traite si finement de l'absurdité de la guerre.
David McKee met en scène une fable où six hommes arpentent le monde à la recherche d'un endroit où travailler et être en paix. Mais quand ils trouvent ce lieu et qu'ils se mettent à y prospérer, ils commencent aussitôt à se méfier de tout le monde, et surtout des étrangers, soupçonnés d'en vouloir à leurs biens.

Ces séances de guet leur prennent toutefois tellement de temps qu'ils engagent six soldats.
Six soldats qu'il leur faut occuper. C'est tout simple, ils les envoient prendre les fermes voisines.
Les fermiers assiégés n'ont que deux choix: plier ou se réfugier ailleurs. Ceux qui partent trouvent protection chez d'autres fermiers libres et heureux mais tous partagent alors leur temps entre le travail et l'art d'être soldat.
Des sentinelles sont postées de part et d'autre de la rivière, la ligne de démarcation.
Ironie du sort, c'est le vol d'un bête canard qui va déclencher les hostilités.

David McKee a recours à de sobres dessins en noir et blanc dans cet album où il dénonce de manière piquante les dérives de l'argent et du pouvoir, menant jusqu'à la guerre alors que la quête initiale des six hommes était la paix! Le graphisme a un petit look rétro qui est très plaisant dans les feux d'artifices de couleurs qu'on nous sert à la louche aujourd'hui.



A noter qu'il avait déjà traité de la guerre dans "Les conquérants", une autre superbe fable, en bleu-blanc, rouge cette fois, parue en 2004.
"C'est tout ce que je pouvais faire contre la guerre d'Irak"

nous avait-il dit.


Et l'argent est au cœur de "Denver", excellent album paru l'an dernier.


mardi 23 août 2011

LM la révolution technologique

Au moment où chacun visionne quelques vidéos sur les inondations ici ou là, elle rappelle qu'il existe ce petit bijou de film, certes déjà beaucoup vu, mais quand on aime, on ne se lasse pas.
Si la version originale espagnole était facilement compréhensible, elle existe maintenant avec un sous-titrage en français.

C'est là
http://www.youtube.com/watch?v=Q_uaI28LGJk&feature=related

Ou encore plus simplement ici


Parce que résister, c'est aussi rire.

dimanche 21 août 2011

LE tait derrière un mobilhome étiqueté "Rapido"

Du coup, elle pensait à l'album illustré par Joëlle Jolivet portant ce titre, "Rapido dans la ville" (texte de Jean-Luc Fromental, le complice de la graveuse en littérature de jeunesse).


Le livre est publié chez Hélium, une petite maison intéressante qui fait son petit bonhomme de chemin et se définit de cette manière:

"hélium, c'est léger, très léger...
c'est aussi une maison d'édition"
 "Rapido dans la ville" est un album qui se présente sous forme de doubles pages. Sans texte? A première vue oui. Mais pas quand on y regarde de plus près. Certains bâtiments de la ville abritent des rabats, qui, soulevés, posent des questions devinettes en vers.



Il n'y a plus qu'à répondre.
On suit ainsi les quinze étapes de livraison de la camionnette rouge. Et chaque lecteur tente de remettre lui aussi les colis à leurs destinataires.



En route, on traverse toute la ville que présentent les planches, presque raccord entre elles. Et on découvre toutes les petites histoires qui se déroulent en marge de la principale. Mais pour cela, il faut bien regarder. Une chose que les enfants font naturellement et qui s'effrite malheureusement avec les années qui passent.

Rapido passe partout: le pont, le port, le marché aux poissons, le cinéma, le théâtre et la mairie, le grand magasin, l’école et le square, l’hôpital, la caserne de pompiers et la gare, les maisons anciennes et les immeubles récents, le garage Jolivet et le supermarché, l’autoroute et la proche banlieue.
Et si on regarde bien, on verra aussi dans chacune des images un scooter au pilote vêtu d’une marinière lignée, qui ressemble furieusement à Gérard L. M.

Ceci n'est pas la première collaboration réussie de Joëlle Jolivet et Jean-Luc Fromental.
 On se souvient avec joie des "365 pingouins" (alors chez Naïve) et de ses déclinaisons (désormais chez Hélium)

















(D'autres histoires de pingouins sont annoncées pour le mois d'octobre)


On se rappelle aussi de "Oups!" (Hélium), l'effet papillon appliqué à une savonnette!








jeudi 18 août 2011

LA un faible pour les poules rousses

Alors trouver un nouvel album de Richard Scarry, même s'il date  de 1967 en version originale, est un vrai plaisir. "As-tu vu mon œuf?" s'adresse aux plus jeunes, dès 18 mois. Dans ce "livre à toucher" précise l'éditeur, Albin Michel Jeunesse, une découpe à chacune des pages cartonnées permet à l'enfant lecteur de glisser son doigt dans le trou pour aider Madame Poule dans sa recherche.


On retrouve avec une joie réelle le graphisme, un rien vieilli mais tellement vivant et attachant, de l'auteur-illustrateur américain. Madame Poule est si jolie avec sa jupette bleue et son corsage rouge lacé!
On comprend son inquiétude quand l’œuf qu'elle couve en haut d'une botte de foin lui échappe et se met à rouler. Elle se lance à sa poursuite et interroge chacun des habitants de la ferme à son sujet. Tous l'ont vu passer mais le sacré œuf est chaque fois allé un peu plus loin. Une bonne raison de tourner encore la page et de découvrir un nouvel animal habillé dans une autre situation. Ceci jusqu'à la finale, mignonne, surprenante et réconfortante.

On salue au passage l'excellente initiative des éditions Albin Michel Jeunesse qui ont entrepris depuis 2009 de rééditer l’œuvre de Richard Scarry (1919-1994). L'Américain qui a achevé sa vie à Gstaad, en Suisse, est l'auteur de près de 300 livres qui se sont vendus à plus de 300 millions d’exemplaires dans le monde. A un moment où on ne parlait pas encore de records de tirages.
S'il a été traduit dès les années 1950 en France par les Editions des Deux Coqs d'Or, pour le plus grand plaisir des enfants d'hier devenus parents aujourd'hui, Scarry a connu une baisse d'intérêt à la fin du siècle dernier.
Aujourd'hui, on apprécie à nouveau son style bien plus personnel qu'il n'y paraît, son art de la mise en page, son regard tendre et drôle sur la réalité, ses irrésistibles personnages animaliers, ses histoires à hauteur d'enfant.
Une petite dizaine de ses albums sont à nouveau disponibles grâce à Albin Michel Jeunesse,dont plusieurs Grands livres: "Le Grand Livre à compter de 1 à100", "Le Grand Livre de l'école", "Le Grand Livre des transports", "Le Grand Livre des mots". On attend avec impatience le prochain.



mardi 16 août 2011

LC que ce n'est pas bien de se moquer

Mais quand même.


Quand les trois premiers romans pour ados qu'elle attrape dans une pile s'intitulent respectivement
"Quelqu'un comme toi" (avec un cœur dessiné sur le sable d'une plage)
"Evernight" sous-titré "Et si Roméo et Juliette avaient été des vampires"
(un tome deux arrive en librairie cette semaine)
"Copie parfaite" sous-titré "Comme tous les clones, il se croyait unique"
(paraissant par hasard tous les trois chez Pocket Jeunesse),
elle ne peut que soupirer devant cette course à la niaiserie ou au nouveau Stephenie Meyer.
Et aussi se demander à quels lecteurs ces livres sont destinés.
Sans doute à celles qui liront la collection Harlequin demain!
Ce n'est pourtant pas la bonne littérature pour adolescents qui manque.
Et elle repense à ce critique de l'émission "Le masque et la plume" (France-Inter) qui, le mois dernier, expliquait fort bien, ce qui n'est pas toujours le cas, qu'on fait maintenant de la littérature sans littérature, comme on a inventé du café sans caféine, de la bière sans alcool, et même du fromage à O % de matières grasses! De la littérature sans littérature pour ceux qui veulent s'en approcher sans s'y risquer vraiment. Ceux qui  savent que la littérature, cela peut être dangereux, ceux qui perçoivent que la littérature, cela peut changer votre vie.Cette trouvaille stylistique de "Masque" venait à propos du dernier roman de Guillaume Musso, au titre impossible à retenir tant il ressemble aux précédents - et sans doute aux suivants.

Voilà, c'était son petit quart d'heure de mauvaise humeur.

N'hésitez pas à nous faire part des vôtres.


lundi 15 août 2011

LA complété la malle aux livres de l'île

des couvertures des albums qui lui ont été indiqués.
Mais elle trouve que beaucoup de rayons sont encore bien vides.
Plongez dans vos souvenirs, choisissez l'album pour enfants que vous emporteriez sur une île si vous ne pouviez qu'en prendre un avec vous et faites connaître votre choix.

dimanche 14 août 2011

L7 amusée à fouiller dans sa bibliothèque

Heureusement, les albums en "S" sont rangés plus bas que ceux en "B", pour lesquels l'échelle est requise.
Elle cherchait "Une horrible pluie" de James Stevenson (L'école des loisirs) et elle l'a trouvé, un peu usé d'avoir été beaucoup lu (son édition date de 1988). Voilà un album qui est bien de circonstances ces jours-ci, ces semaines-ci, peut-on même dire. Le titre original américain est "We hate rain!". Ce qui est tout aussi criant.


Elle a donc  relu cette histoire avec un plaisir toujours aussi présent. Et elle ne s'explique pas comment les albums de James Stevenson n'ont pas trouvé leur public en France. Il y en a eu une dizaine, tous excellents, drôles, vivants, proches des enfants, avec un style "cartoon" dynamique.
Ils sont toujours basés sur le même principe: Marie-Anne et Louis viennent se plaindre chez leur grand-père d'une situation qui leur est pénible (la pluie, l'école, arroser les plantes du voisin, déménager, etc.).



Et leur flegmatique grand-père leur raconte comment il a vécu une situation identique mais pire quand il était lui-même petit, en compagnie de son frère, l'oncle Eddy.



Et là on part à chaque fois dans des récits souvent abracadabrants, toujours bourrés d'humour, de fantaisie et de suspense.
Ce qui aide Marie-Anne et Louis à relativiser un peu leurs propres malheurs et leur ouvre largement les voies de l'imagination.
La finale des albums est toujours festive: Oncle Eddy arrive avec un pot de glace à la fraise que le quatuor se partage avec gourmandise.
A noter encore: les mignonnes moustaches de Grand-Père et Oncle Eddy dans les dessins qui les représentent petits garçons.

Cette plaisante série se réduit malheureusement à deux titres seulement aujourd'hui: "Une horrible pluie" et "Un jour affreux". Pour les autres, il faut tenter sa chance dans les librairies de seconde main ou sur les brocantes. Et passer chez le glacier en cas de réussite.

samedi 13 août 2011

LB néficie d'attentions postales

Elle a beau habiter une grande ville, la capitale d'un pays, celle de l'Europe, celle que d'autres voudraient  bien avoir aussi, elle ne reçoit son courrier postal qu'à la pause de midi. Et si elle est absente, c'est au retour qu'elle le découvre.
Hier soir donc, un envoi sous plastique.

 

Ah, voilà l'explication


Ben oui, quand on voit les dégâts, on comprend.


Mais c'était quoi, au fond?

C'était ça!






 
 

Ouiiiii!
"Freedom",
de Jonathan Franzen.
L'histoire d'une famille américaine.
Traduit de l'anglais par Anne Wicke, le roman bien épais paraît à L'Olivier et sera en librairie le 18 août.
 
.
  

Un des trois poids lourds étrangers qui vont s'affronter 
en cette rentrée littéraire.

Le deuxième concurrent est bien sûr Haruki Murakami dont sort "1Q84". L'histoire de deux mondes, un réel et un parallèle, dans lesquels évoluent deux personnages. Le roman est traduit du japonais par Hélène Morita pour Belfond. Les livres 1 et 2 seront en librairie le 25 août; pour le 3, il faudra attendre le mois de mars. Mais comme ils font plus de 500 pages chacun, on ne va pas se plaindre.


Et le troisième participant au tournoi est évidemment Paul Auster, dont "Sunset Park" sortira seulement le 7 septembre (traduit de l'américain par Pierre Furlan chez Actes Sud). La couverture n'est même pas encore disponible.

Face à ces gros calibres, le premier roman (après un recueil de nouvelles) d'un Américain très doué: "Famille modèle", d'Eric Puchner, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par France Camus Pichon, Albin Michel, en librairie le 18 août. C'est prenant et intelligent, drôle, perfide et tragique en même temps, emballant de bout en bout. Comment tout ce qui fait une famille (modèle) peut se déglinguer à cause d'un mensonge - et pour quelle raison ce mensonge. Et les ados y sont plus vrais que vrais!


vendredi 12 août 2011

LA de la suite dans ses idées vertes

Elle se souvient avec plaisir et émotion d'un super album pour les plus grands, pour ceux qui lisent déjà bien tout seuls - mais on peut aussi le lire aux aînés de classes maternelles. Il est imprimé en vert et affiche de délicieux dessins désuets en noir et blanc. Il s'agit bien sûr du "Grand livre vert" de l'Américain Robert Graves, illustré par Maurice Sendak. Cet album est sorti aux Etats-Unis en 1962 sous le titre de "The big green book". Il a été traduit en français en 1979 par Marie-Raymond Farré chez Gallimard Jeunesse, éditeur qui a eu la bonne idée de le rééditer en format agrandi en 2003.


Ce superbe livre illustré raconte la triste vie de Jack, petit orphelin recueilli par son oncle et sa tante qui adorent l'emmener  pour de charmantes et longues promenades que le garçonnet déteste. Cette triste vie change le jour où Jack découvre au grenier, caché sous un sac, un grand livre vert. Un livre de magie bourré de formules qui lui permettent de réaliser tous ses désirs. Jack ne s'en privera pas! Fort de ses pouvoirs extraordinaires, il entame une nouvelle relation avec ses tuteurs après leur avoir joué un très bon - et très long - tour.
Oscillant entre la tendresse et la caricature, cet album à texte est un classique indispensable. D'autant que son propos est réjouissant: deux adultes desséchés y deviennent plus humains grâce à un vieillard farceur qui ressemble furieusement à Jack. On est transporté dans le monde du petit garçon orphelin, sauvé par la magie du livre vert et son sens de l'humour.

D'autres idées de livres verts?

jeudi 11 août 2011

LC qu'un bonheur ne vient jamais seul

Car sous "Crictor" se trouvait "Préférerais-tu..." de John Burningham (traduit de l'anglais par Elisabeth Duval, Kaléidoscope). Encore une réédition? Ben oui, mais a-t-on fait mieux que ce titre génial? Datant de 1978 dans son édition originale anglaise, ce titre a été immédiatement traduit en français chez Père Castor-Flammarion, où officiait alors Isabel Finkenstaedt avant qu'elle ne fonde sa propre maison, Kaléidoscope, en 1988.


Trente ans après sa création, cet album est toujours aussi frais et décoiffant.
Il s'agit tout simplement de répondre à quelques questions, mais quelles questions!

Presque neutres au début,
"Préférerais-tu que ta maison soit
sur l'eau,
sous la neige
ou dans la jungle?"
Elles virent vite à plus impressionnant
"Préférerais-tu
qu'un éléphant boive l'eau de ton bain,
qu'un aigle vole ton dîner,
qu'un cochon enfile tes vêtements
ou qu'un hippopotame dorme dans ton lit?"
Et ainsi de suite, sans que les enfants se lassent d'y répondre lecture après lecture, jusqu'à la finale apaisante.
Evidemment, les illustrations sont en plus splendides, délicates, expressives, pleines de vie et de fantaisie.
Quel trésor que cet album, comme tous les autres de l'immense Burningham.

mercredi 10 août 2011

LA pas eu envie de choisir

Alors, elle a pris l'album en haut de la pile.

Chance, c'est "Crictor" de Tomi Ungerer (traduit de l'anglais par Adolphe Chagot, L'école des loisirs), ce jeune homme qui fêtera ses 80 ans à l'automne. Une réédition de qualité avec son dos toilé pour cet album publié pour la première fois en France en 1978 (mais né aux Etats-Unis en 1958, une bonne année, croyez-moi).



"Crictor" raconte donc l'histoire de Madame Louise Bodot, dont le fils unique étudie les reptiles en Afrique. Un bon fils, qui n'oublie pas l'anniversaire de sa maman et lui envoie un paquet qui ressemble à une couronne! Normal, il contient un serpent, un boa constrictor précisément, rapidement baptisé Crictor par sa destinataire.
Tout l'album raconte le quotidien de cette dame très bien, qui ne se préoccupe absolument pas de ce qu'on pourrait penser d'elle, et de son animal familier. Le texte est plein d'imagination et d'humour, et les illustrations, sobres et efficaces, aussi; dans une agréable couleur verte en plus.
Crictor est aussi parfait au salon qu'à l'école où Madame Bodot est institutrice. Il apprend les lettres et les chiffres, joue avec les enfants, et contribue à arrêter un cambrioleur. Assurément, il a bien mérité la statue à son effigie et le parc qui porte son nom.

mardi 9 août 2011

L10 stop à Martine sur ipod ou ipad

C'est quand même curieux. Une étude britannique sur la collection Harlequin met en garde les lectrices contre l'image de la femme véhiculée par ces romans à l'eau de rose. Attention, dit le document, la vraie vie n'est pas comme celle qui est décrite dans ces innombrables volumes aux titres tellement croquignolets: "Maîtresse d'un prince", "Série noire chez les cols blancs", "La passion secrète d'une infirmière", "Pour te retrouver", "Un amant très sexy", etc. Pour finir, on ne sait plus lequel choisir.
Attention au retour dans la réalité, ajoute l'étude. On peut y prendre des baffes (en résumé).

 

 
Très bien, mais pourquoi encense-t-on alors les Martine de feu Marcel Marlier (Casterman)? Dont on apprend que des versions sur Ipod et Ipad sont maintenant aussi disponibles!
N'est-ce pas exactement la même chose? La série des albums n'offre rien d'autre qu'un réel trompeur sous des images léchées.


Joliment dessinés, même si certaines images sont à double sens, ces albums présentent un réel fallacieux et trompent finalement le jeune public.
Quand Martine veut faire du théâtre, elle trouve chez elle un coffre regorgeant de déguisements plus magnifiques les uns que les autres. Dès qu'elle apprend à danser, elle est capable de faire le grand écart. La cavalière débutante remporte le concours hippique. Et quand elle goûte la confiture mijotant dans la bassine, elle ne se brûle même pas !
La parfaite Martine évolue dans une apparence de réalité, un réel trompeur en fait.




On ne lui reprochera pas de ne pas avoir vieilli en soixante ans. En revanche, on se demande ce qui lui parle dans la vie. Elle ne s'intéresse qu'aux choses matérielles. Aucune imagination, aucune fantaisie, aucun rêve dans ses pages.
Quel enfant peut-il se retrouver dans les histoires qu’elle déroule ? Sous son apparence de réalité, l'univers de Martine est un leurre. Qui laisse peu de place à l’imagination, n’invite pas le lecteur à se découvrir lui-même, à s’ouvrir au monde.
On ne rappellera jamais assez le credo de Jean Fabre, fondateur de L'école des loisirs:

"L'album pour enfants est un miroir de soi-même, un porte-voix de ses émotions et une fenêtre ouverte sur le monde."

lundi 8 août 2011

LM rait bien parfois être encore toute-petite

Et qu'on lui montre "Le grand imagier des petits" d'Ole Könnecke, l'auteur-illustrateur de l'excellente série des "Anton". Traduit par Florence Seyvos, ce grand format pour petits explorateurs paraît à L'école des loisirs.














 



Ou alors elle aimerait saliver devant "Fruits Légumes" de Soledad Bravi (loulou & cie, l'excellent imprint pour les tout-petits de L'école des loisirs).
Mais quel album de Soledad n'aime-t-elle pas? Et celui qui arrive à la rentrée a l'air fameux aussi.









Et elle ne détesterait pas retrouver le p'tit loup entre les cochons, les lapins et les chiens, répondant à la question du titre du dernier album en date de Stéphanie Blake, "Il est où mon p'tit loup?" (loulou & cie, L'école des loisirs).






Et vous?

dimanche 7 août 2011

L5 quiète encore plus pour Moumine



Depuis que Bernadette G. a publié une autre image inspirée de Moumine



Oui, ça fait peur.


Heureusement, la version originale n'a pas encore disparu. Toujours grâce à Bernadette