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lundi 30 novembre 2015

Un vote pour le Muz de Claude Ponti svp!



Il y a quelques jours à peine, je vous parlais de la vente aux enchères du Muz, le Musée des œuvres des enfants (lire ici). La coquette somme de 12.709 euros a été récoltée le 20 novembre à 20 heures, grâce à la générosité des enchérisseurs et des artistes donateurs.

Si, aujourd'hui, je vous parle du Muz, c'est parce qu'il a été sélectionné par l'organisation La France s'engage. Cette dernière se définit ainsi: "La France s'engage est une démarche inédite, portée par le Président de la République. Elle a vocation à mettre en valeur et faciliter l'extension d'initiatives socialement innovantes, d'intérêt général, portées bénévolement par des individus, des associations, des fondations, des entreprises. L'enjeu est de faire émerger de nouveaux modes d'intervention, toujours plus en adéquation avec le fonctionnement et les besoins de notre société."

Chaque semestre, une trentaine d'actions sont sélectionnées par le comité des parrains pour faire partie des finalistes. A partir de cette sélection, 15 nouveaux lauréats seront choisis, dont 3 élus par les internautes, qui auront une semaine pour voter pour leurs finalistes favoris.

Et c'est ici que vous pouvez intervenir pour soutenir le Muz, dont le projet est finaliste et soumis au vote des internautes. Mais il faut faire vite: le vote est ouvert depuis aujourd'hui, seulement jusqu'au 4 décembre à 23 h 59. Pour écouter Claude Ponti et voter, suivre ce lien.

Il serait évidemment formidable pour le Muz d'être lauréat et de pouvoir se faire largement connaître et reconnaître et de porter encore plus loin son ambition.

#jevotemuz, un hashtag à partager si vous adhérez.



Signer contre miettes, croûtes, pépins, olives...

Une des bannières web.

Etre payé en miettes, en croûtes, en pépins, en olives..? C'est avec ces comparaisons éloquentes que la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse entend attirer l'attention du public et des professionnels, souvent ignorants des pratiques éditoriales françaises en matière de droits d'auteur. Le moment est bien choisi puisque le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis pointe le bout de son nez (il se déroulera à Montreuil du 2 au 7 décembre, sans scolaires pour raison de sécurité mais en invitant tous les adultes à être les ambassadeurs du livre auprès des enfants).

Que veut faire savoir la Charte? Tout simplement qu'en France les droits d'auteur en littérature de jeunesse (album et roman) sont inférieurs à ceux d'autres secteurs. Ils se montent en général à 6 % alors qu'ils sont de 10 % en littérature générale et en bande dessinée. Naturellement, si l'auteur et l'illustrateur de l'album sont deux personnes, ils doivent se partager les 6 %. Que reste-t-il?

La Charte a donc créé ces infographies efficaces:
"Si le livre était une baguette, les auteurs gagneraient... les miettes."
"Si le livre était un fromage, les auteurs gagneraient... les croûtes."
"Si le livre était une pomme, les auteurs gagneraient... les miettes." 
"Si le livre était une pizza, les auteurs gagneraient... les olives."









Les autres bannières web.
Et l'association a lancé une pétition en ligne à ce sujet, à signer ici si vous adhérez, ce qu'ont déjà fait plus de 5.500 personnes.





Marque-pages et bannières web complètent l'action de la Charte, d'autant plus justifiée que d'autres pays se montrent plus généreux en droits d'auteur. N'entrons peut-être pas dans ce débat-là, contentons-nous de rendre publique cette injustice, d'autant plus irritante que c'est la jeunesse qui s'en sort le mieux économiquement dans le secteur de l'édition. Une seule petite remarque sur les visuels: l'usage du mot "gagne" me dérange un peu car il donne l'idée du gain sans amener celle des frais, le matériel pour les auteurs-illustrateurs, la fabrication pour les éditeurs... Les chiffres avancés sont plutôt ceux de la répartition des postes dans le prix d'un ouvrage jeunesse.

Mais ce n'est pas très grave. Ce qui l'est, c'est la situation financière des auteurs et illustrateurs jeunesse dont nous admirons tellement les œuvres. N'ont-ils pas le droit de vivre de leur travail comme les autres auteurs? Ils méritent donc des droits d'auteur à 10 %, surtout qu'ils sont très souvent à répartir entre deux personnes.


D'où vient cette différence? Héritage historique sans doute. Il n'y a pas tellement de temps que les enfants sont bien considérés dans la société, leurs auteurs devaient sans doute être pénalisés par manque d'intérêt plutôt que par intention. Aujourd'hui, il est grand temps de revoir leurs conditions de travail.

Les marque-pages, côté recto et côté verso.






samedi 28 novembre 2015

Décès de l'écrivain et poète Jean Joubert

Jean Joubert, avant qu'il ne se laisse pousser la barbe.
 
Le "Midi libre" annonce, ce samedi 28 novembre, le décès de l'écrivain et poète Jean Joubert, né en 1928 à Chalette-sur-Loing (Loiret). S'il avait obtenu le prix Renaudot en 1975 pour son quatrième roman, "L'homme de sable" (Grasset), et le prix de l'Académie Mallarmé en 1978  pour "Les poèmes 1955-1975" (Grasset), Jean Joubert est pour moi une grande figure du roman jeunesse, surtout parce qu'il est l'auteur de ce magnifique roman d'anticipation qu'est "Les enfants de Noé" (l'école des loisirs, Médium, 1987). Après avoir longtemps enseigné la littérature anglo-méricaine à Montpellier, lui qui disait "Je n'ai rien tant aimé que l'odeur d'un arbre" habitait un petit village de la garrigue languedocienne, près de la nature, et confiait: "Que j'écrive des poèmes, des romans ou des contes, c'est toujours en poète que je m'exprime."  En mars de cette année, il avait reçu à Lyon le prix Kowalski, distinction éminente dans le milieu de la poésie, pour "Alphabet des ombres" (Editions Bruno Doucey, 2014). Il était également président de la Maison de la poésie du Languedoc-Roussillon.

Certains se souviendront peut-être de certains de ses livres en littérature de jeunesse, ils ont marqué les esprits mais sont un peu anciens et tous ne sont pas réédités. La plupart sont édités chez Grandir et dans les différentes collections de L'école des loisirs. A eux seuls, les titres dévoilent les intérêts de l'auteur: "Hibou blanc et Souris bleue" (illustré par Michel Gay, Mouche,  1978), "Mystère à Papendroch" (illustré par Maurice Garnier, Mouche, épuisé, 1982), "Histoires de la forêt profonde" (Médium, 1984), "Les enfants de Noé" (Médium, 1987), "Le pays hors du monde" (Médium, épuisé, 1991), "Poèmes de la lune et de quelques étoiles" (Dialogue, 1992), "A la recherche du rat-trompette" (Neuf, 1993), "La Pie Magda, belle brigande" (illustré par Bernard Jeunet, Mouche, épuisé, 1995, label du prix Bernard Versele 1997), "Le chien qui savait lire" (illustré par Bernard Jeunet, Mouche, 1996), "L'amitié des bêtes" (Dialogue, 1997), "L'été américain" (Médium,  1998), "Mademoiselle Nuit" (Médium, 2000), "La jeune femme à la rose" (Médium, 2002), "Jean, il y a des souris dans la cuisine!" (illustré par Elsa Huet,  Mouche, épuisé, 2005).
François Ruy-Vidal avait réédité en 2003 le conte-poème de Jean Joubert sur Pivoine et ses achats farfelus, mis en images par Danièle Bour, "Voyage à Poudrenville" (Delarge, 24 pages, 1977), son premier livre, au côté désuet mais surtout à l'infinie liberté surréaliste.

Jean Joubert demeurera dans l'histoire de la littérature jeunesse comme l'auteur du roman pour ados "Les enfants de Noé". Un formidable roman d'anticipation, magnifiquement écrit, qui avait été publié en 1987 mais se déroulait en 2006! Cela fait un peu bizarre à écrire aujourd'hui. Je l'avais lu à sa sortie et j'avais été subjuguée. Bon, j'avoue qu'aujourd'hui je me souviens davantage de l'effet que la lecture de ce livre m'avait faite que des différents épisodes qui attendent les personnages.

Je vais donc pour une fois reprendre le résumé de l'éditeur qui éveille en moi plein de beaux souvenirs de lecture: "En février 2006, des expériences dans la zone polaire provoquent une gigantesque tempête qui ensevelit l'hémisphère nord sous plusieurs mètres de neige, paralysant toute activité. Quelques années plus tard, un jeune homme, Simon, raconte la longue lutte pour la survie matérielle et spirituelle qu'il a menée avec sa famille, dans leur chalet des Alpes, au cœur de ce déluge blanc. Dans leur arche perdue, le père, la mère et les deux enfants affrontent de multiples périls, la solitude, la peur, parfois l'angoisse, mais finalement c'est l'ingéniosité et l'espoir qui l'emportent. Ils réinventent des gestes ancestraux qu'ils croyaient oubliés. Auprès d'eux, leurs animaux familiers les aident, de diverses manières, à surmonter l'épreuve. Dans les livres qui les entourent, et dont le père lit chaque soir quelques pages au coin du feu, ils puisent aussi des leçons d'amour et de courage. Roman d'anticipation, récit d'aventures, fable écologique, ce livre est aussi une méditation sur la fragilité du monde où nous vivons, et comme un manuel de survie pour les futurs naufragés de la société industrielle."

Oui, c'est ça, cette impression d'enfermement à l'intérieur du chalet, et à l'extérieur ce blanc immense et sans fin, ainsi que la volonté peu commune de s'en sortir.









jeudi 26 novembre 2015

Session de rattrapage leporello

Bien sûr, il y a "Voyage d'Hiver", le leporello d'Anne Brouillard, (lire ici et ici). Mais il ne faudrait pas oublier le nouveau livre accordéon de l'éditeur, "Un thé aux nuages" de Stéphane Ebner (Esperluète, 28 pages). Muet lui aussi, il se déplie, non en largeur comme la frise ferroviaire mais en hauteur comme y incite son titre.

Lever le nez en l'air, à la poursuite de ce nuage coloré facétieux qui voyage dans différents paysages. Tourner les pages de la longue frise vers le haut et faire surgir ces tableaux pleins de couleurs vives, dont certains font penser à Kveta Pacovska. Passer d'une forêt où se décèle à un lapin à un village aux maisons dressées, reprendre de la hauteur comme les nuages annoncés et découvrir la finale pleine d'humanité.

Le travail aux crayons de couleurs est superbe. Nous entraînant du concret à l'abstrait, il permet à chaque lecteur de composer ses histoires. Un album d'autant plus bienvenu que les temps s'avèrent lourds. Merci à Esperluète de publier cette "rêverie au crayon de couleur, cette expérience sensorielle où le lecteur lâche prise et laisse ses pensées s'envoler." C'est exactement ce qu'il nous faut, laisser ses pensées s'envoler.

Trois des doubles images de la frise.
"Un thé aux nuages" est le onzième titre de la délicate collection "Accordéons", comportant autant de livres uniques, originaux, qui se déplient, en largeur ou en hauteur, avec ou sans texte. Des livres d'artistes accessibles à tous.

A noter qu'une exposition des originaux d' "Un thé aux nuages" et d'images inédites de Stéphane Ebner se tient à Paris jusqu'au 12 décembre à la librairie des Editeurs Associés (10 rue Tournefort, 75005 Paris).



Session de rattrapage droits de l'homme

Dessin de Jacqueline Duhême. (c) Gallimard Jeunesse.

Mais où avais-je la tête? J'écris une longue note sur les droits de l'enfant (lire ici), et j'oublie un album magnifique qui y avait évidemment sa place et qui figurait en bonne place dans ma pile.

Session de rattrapage donc avec la très bienvenue réédition du "Livre des droits de l'homme" (Gallimard Jeunesse, 32 pages), publié initialement il y a dix ans, qui comprend le texte intégral de la Déclaration universelle des droits de l'homme, une préface de Robert Badinter et de nombreuses illustrations de Jacqueline Duhême - elle s'en expliquait dans son livre biographique "Une vie en crobards" (Gallimard, lire ici).

Revoilà ce superbe album en version brochée, toujours aussi nécessaire, car ses illustrations rendent un texte fondamental accessible aux enfants, ces "porteurs de l'aventure humaine" selon le préfacier qui en a fait la commande à l'illustratrice. "Mettez ce texte magnifique en images, et faites-le vivre dans l'âme des enfants", demande un jour Robert Badinter à Jacqueline Duhême. Elle le fera au-delà de toute espérance, posant ses couleurs délicates dans des dessins dont la poésie transforme le texte de la déclaration en une véritable féerie. Heureux enfants. Heureux adultes qui ont bien entendu le droit de regarder ce chef-d’œuvre.

L'article premier de la Déclaration des droits de l'homme. (c) Gallimard jeunesse.


Version 2012
Version 2015.
J'en profite pour signaler que l'excellent "Passeport. Guerre et si ça nous arrivait?" de Janne Teller (illustré par Jean-François Martin, traduit du danois par Laurence Larsen, Les Grandes personnes) publié au printemps 2012 (lire ici et ici) ressort ce vendredi 27 novembre en version légèrement agrandie, avec une nouvelle couverture et un prix diminué. Le format passe de 10 x 14 cm à 12 x 17 cm, le prix de 7,90 euros  à 5,50 euros, mais l'intérieur ne change pas. Un album d'anticipation à découvrir pour les plus grands, dès 10 ans, et pour tous.






mardi 24 novembre 2015

La pépite de l'album 2015 va à "Paloma et le vaste monde"

Les pépites 2015 ont été révélées dans la soirée de ce mardi 24 novembre par le Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Comme prévu. De la même manière que ce salon unique en son genre a réaffirmé de se tenir comme prévu du 2 au 7 décembre prochains. Certes avec des mesures de sécurité renforcées, mais il aura lieu.

En apéritif au salon, comme à l'habitude, le palmarès des Pépites 2015.
J'avais présenté ici les dix albums sélectionnés pour la Pépite de l'album.

C'est "Paloma et le vaste de monde" de Véronique Ovaldé et Jeanne Detallante (Actes Sud junior, 40 pages) qui l'emporte. Chouette.

Je reprends ce que j'en avais dit le mois dernier.

Dans un pays non nommé, trois filles vivent quasiment recluses avec leur mère. Ce sont Marie-Madeleine, Colombe et Valérie. On les surnomme respectivement Santa Maria, Paloma et Rubéole. Véronique Ovaldé qui aime les lieux et les personnages aux consonances sud-américaine,  explique l'origine de ces surnoms. Elle dit aussi pourquoi on va s'intéresser à la fille du milieu. Celle que le passé et la tristesse, la disparition du père pilote d'avion, n'empêchent pas d'avancer, de tenter l'aventure. De sortir de sa rue. De vivre tout simplement. Paloma dont les désirs d'aventure seront entendus par sa mère, encouragés par ses sœurs et les voisins. Une jeune fille qui veut voir le monde et rentrer le raconter. Une très belle histoire, à contre-courant de la surprotection actuelle des enfants, portée par les intéressantes illustrations de Jeanne Detallante (mentionnée à Bologne cette année pour "Le cabinet de curiosités", avec Camille Gautier, Actes Sud), qui alterne pages en couleurs et pages en nuances de gris, qui multiplie les détails rendant les propos encore plus présents. Dès 6 ans.

Et voici les lauréats des autres pépites

Pépite de la bande dessinée-manga
"Le Jardin de Minuit", Edith, d'après Philippa Pearce (Soleil)

Pépite du roman francophone 9-12 ans
"Histoires du chien qui avait une ombre d'enfant", Hervé Walbecq (l’école des loisirs, Neuf)

Pépite du roman ado européen 13 ans et plus
"Stone Rider", David Hofmeyr (traduit de l'anglais par Alice Marchand, Gallimard Jeunesse)

Pépites du livre d'art/documentaires (deux catégories regroupées)
"Le Petit Musée de Picasso", Béatrice Fontanel (Gallimard Jeunesse)
"La Vie en design", Céline Delavaux, Stéphane Kiehl (Actes Sud junior)

Pépite du livre audio
"Mr Gershwin: les Gratte-ciels de la musique", raconté par Susie Morgenstern, ill. Sébastien Mourrain (Didier Jeunesse)

Pépite de la création numérique
"David Wiesner’s Spot", concept et design: David Wiesner (Houghton Mifflin Harcourt, Etats-Unis, application compatible Apple).














Dessins inédits d'Anne Brouillard à Ixelles

Un extrait de "Voyage d'hiver". (c) Esperluète.

Il reste un peu de temps, puisqu'elle ne fermera pas le 28 novembre mais le 12 décembre, pour visiter la superbe exposition d'Anne Brouillard à la Bibliothèque d'Ixelles (lire ici) qui a rouvert ses portes au public ce mardi. Il reste un peu de temps mais le temps passe vite.

Le rouleau original du "Voyage d'hiver".
L'occasion, entre autres, de dérouler son livre "Voyage d'hiver" (Esperluète) dans sa boîte à deux manivelles. Une toile de 14 mètres de long qui permet de voir ce qui défile devant la fenêtre d'un train entre Dinant et Namur (lire ici). Plusieurs versions imprimées du leporello figurent aussi aux cimaises. "Tout pourrait être vrai", sourit l'artiste, "mais tout est imaginé!" 

Un dessin inédit en couleurs.

Un dessin inédit en noir et blanc.
Par contre, ce qui est vrai, c'est la bonne douzaines d'images qu'Anne Brouillard a créées pour l'exposition. Autant de visions du train qui passe depuis différents lieux apparaissant dans le leporello, en couleurs ou en noir et blanc. Des indices figurent chaque fois dans ces dessins éminemment poétiques, permettant de les situer géographiquement dans le rouleau original. On remarquera aussi la présence, dans chaque tableau, d'une dessinatrice à la fenêtre d'un wagon. Serait-elle??? Oui, bien sûr!
Enfin, une dernière série de cadres complètent l'exposition, juxtapositions de vignettes qui sont autant d'impressions ferroviaires d'Anne Brouillard.

A voir absolument.








Sorj Chalandon, Prix du Style 2015

(c) Sacha Lenormand.


Sorj Chalandon avait ouvert la saison des prix littéraires 2015 en étant sélectionné pour le prix du roman Fnac qui fut remis, rappelons-nous, déjà le 1er septembre (à Laurent Binet). Il la clôture en recevant ce mardi 24 novembre le Prix du Style 2015 pour "Profession du père" (Grasset, 318 pages).
Un superbe roman où il met des mots sur ses maux d'enfant. A lire ici une longue note sur ce roman bouleversant, complétée d'un bel entretien avec l'auteur.


Les lauréats précédents
2014 Olivier Rolin, "Le météorologue" (Seuil)
2013 Céline Minard, "Faillir être flingué" (Rivages)
2012 Marie-Hélène Lafon, "Les pays" (Buchet-Chastel)
2011 Véronique Bizot, "Un avenir" (Actes Sud)
2010 Harold Cobert, "L'entrevue de Saint-Cloud" (Héloïse d'Ormesson)
2009 Brice Matthieussent, "Vengeance du traducteur" (P.O.L.)
2008 Bernard Quiriny, "Contes carnivores" (Seuil)
2007 Louis-Stéphane Ulysse, "La fondation Popa" (Panama)
2006 Emmanuel Venet, "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" (Verdier)
2005 Stéphane Audeguy, "La théorie des nuages" (Gallimard)

lundi 23 novembre 2015

Jean-Pierre Orban ce soir à la Maison Autrique

Oui, non? Comme toutes les manifestations culturelles de ces jours-ci à Bruxelles, la soirée "Portées-Portraits" de l'asbl Albertine prévue ce lundi 23 novembre est passée par tous les stades de l'indécision au cours de ce week-end.
Pour le moment, la balance penche du côté d'organiser la lecture musicale et je m'en réjouis.

DONC ce soir, lundi 23 novembre, Jean-Pierre Orban sera à la Maison Autrique (266 chaussée de Haecht, 1030 Bruxelles) pour une lecture en musique de larges extraits de "Vera" (Mercure de France, 266 pages, 2014, lire ICI), son superbe premier roman, récompensé par le prix du Premier roman 2014 (lire ici). Le roman d'une jeune Italienne de Londres découvrant le fascisme dans les années 30. Une histoire d'endoctrinement d'hier qui résonne plus fort en regard de l'actualité à Paris et à Bruxelles.

Jean-Pierre Orban.
Programme:
A 19 heures, rencontre avec Jean-Pierre Orban
A 20h15, lecture par Candy Saulnier, accompagnée à la contrebasse par Vincent Noiret dans une mise en voix de Sandrine Bonjean.
A l'issue de la lecture, verre de l'amitié avec l'auteur et les artistes de la soirée. Prix des places : 8 euros (donnant l'occasion de visiter toute la maison)
Renseignements et réservation conseillée: 02/245.51.87 ou albertineasbl@gmail.com





vendredi 20 novembre 2015

20 novembre, journée des droits de l'enfant

C'est donc aujourd'hui, 20 novembre, Journée internationale des droits de l'enfant, que paraît le petit livre illustré que, le mois dernier, les éditeurs jeunesse français ont décidé de publier pour soutenir les réfugiés.
"Eux, c'est nous." (Les éditeurs jeunesse avec les réfugiés, 32 pages, 3 euros) comporte un bref texte, explicatif et accusateur, de Daniel Pennac et une partie plus documentaire en huit entrées correspondant aux lettres du mot "réfugiés" (réfugié, étranger, frontière, urgence, guerre, immigration, économie, solidarité), réalisée par Jessie Magana et Carole Saturno. Autant d'acrostiches qui permettent de réunir une foule d'informations de faits et de chiffres. L'ensemble est sobrement illustré par Serge Bloch.

Un dessin de Serge Bloch.
Daniel Pennac ne mâche pas ses mots pour engueuler ses compatriotes qui refusent d'accueillir les réfugiés, pétrifiés par leur peur de l'autre, du différent. Il pointe la responsabilité des médias qui focalisent l'attention sur le nombre de migrants plutôt que sur leur état d'être humain, homme, femme ou enfant. Il fait ses comptes enfin, alignant les chiffres de part et d'autre, pour conclure que, évidemment, l'accueil est possible. Et il rappelle que cet accueil a déjà existé au milieu du siècle dernier. Sur ce texte fort et sans concession se posent les illustrations minimales et expressives de Serge Bloch. Oui, mille fois oui, "Eux, c'est nous."

Le livre a été réalisé bénévolement par les auteurs et les éditeurs, toute la chaîne du livre se mobilisant pour réaliser ce petit bouquin, incisif et salutaire, créé dans l'urgence devant l'afflux des réfugiés en Europe, et la manière dont ils étaient accueillis. L'intégralité des ventes sera versée à la CIMADE, association française de solidarité avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile.

Ok donc à cet éditorial illustré, faisant le point sur une situation intolérable, même si l'actualité terrifiante du 13 novembre a refoulé le problème des réfugiés loin des soucis et risque fort de porter préjudice à ceux qui demandent l'asile, les amalgames se faisant vite. OK, puisque c'est l'ensemble de l'édition jeunesse en France qui s'est, cette fois, uni derrière ce projet. OK à ce "J'accuse 2015" si on n'oublie pas que de nombreux livres jeunesse, albums et romans, abordent aussi le sujet, fort bien et depuis longtemps.


Sur les réfugiés, il y a bien sûr le magnifique album de Claude K. Dubois, "Akim court" (L'école des loisirs/Pastel) dont j'ai déjà parlé à plusieurs reprises (lire ici et ici).




Il y a d'autres titres plus ou moins récents dont j'ai déjà dit tout le bien que je pensais, ici.








Il y a enfin des livres plus anciens.
Des dates de sortie qui disent que le sujet n'est pas neuf.
Certains sont toujours en vente en librairie, d'autres sont à dénicher en bibliothèque.

"Le jeu des sept cailloux"
Dominique Sampiero et Zaü
Grasset-Jeunesse, "Lampe de poche"
48 pages, 2010

L'histoire est celle d'une famille tchétchène réfugiée à Rouen, en France: la mère, ses deux enfants et le bébé à naître. Elle a été prise en charge par une association. Mais l'atout de ce petit livre poignant et remarquablement illustré est qu'il dépasse le cadre strict de la réalité pour nous emmener dans un univers où même les réfugiés ont des rêves, des souvenirs et des projets de vie. Dont celui du jeu des sept cailloux, qui permet de tenir. Dès 9 ans.


"L'enfant qui venait de la mer" 
Marie Wabbes
Grandir, 2007

Un couple âgé découvre Amina, une petite fille morte de fatigue, que la mer a déposée sur le rivage. Ils la considèrent comme un cadeau du ciel. Petit à petit, complicité et confiance s'installent entre les deux vieux et la fillette, arrivée de nulle part. Plus tard, la télévision résoudra l'énigme de son identité... Si l'histoire est belle, elle met aussi, l'air de rien, l'accent sur le problème des réfugiés. Dès 5 ans.


"Le vélo rose"
Jeanne Ashbé
L'école des loisirs/Pastel
32 pages, 2000

Zoran est arrivé dans la ville rouge avec sa famille après avoir séjourné dans un camp où la guerre dans son pays l'avait poussé. Ici, il s'est rééquilibré. A beaucoup raconté. Zoran peut à nouveau jouer, profiter de son vélo, entendre le vent chanter dans ses oreilles. Mais il est aussi capable de remarquer qu'une de ses voisines est triste. Quels sont les souvenirs qui l'accablent et la freinent? Zoran va raconter à Rose ce qui lui est arrivé. Un passé dur et pourtant impossible à changer. Et donner ainsi à Rose la possibilité de se remettre à avancer. Pour tous, dès 5 ans.


"La robe de Jneina"
May Angeli
Syros Jeunesse, Les petits voisins,
32 pages, 2000

Le titre inaugurait une collection d'histoires d'enfants d'ailleurs qui vivent en France. On y suit Jneina tout au long d'une semaine. Sept jours qui précèdent la grande fête qui réunira tous ceux que les hasards de l'existence ont conduits dans un centre pour étrangers. Comme ses voisins, Jneina a dû quitter son pays. Des bribes de ces histoires se glissent dans le compte-rendu des journées.
May Angeli a eu la bonne idée d'entamer chaque journée par la description du vêtement de son héroïne. Dimanche, jeans pour aller au marché. Lundi, salopette. Mardi, pantalon bouffant. Mercredi, "survêt". Jeudi, bermudas. Vendredi, combinaison, et samedi, caleçon... Et le dimanche suivant apparaît "la" robe, confectionnée avec amour tout au long de la semaine. Une très belle robe, à la mesure de la fête organisée au foyer.  L'illustratrice a délaissé ses habituelles xylogravures au profit d'agréables crayons de couleur. Dès 3 ans.


"Fils de guerre"
Xavier-Laurent Petit
L'école des loisirs/Médium
168 pages, 1999

Le roman met en scène un de ces enfants perdus dans les conflits qui embrasent la planète. Le texte juxtapose une succession d'enregistrements faits par le narrateur dans un camp de réfugiés. Il y a apprivoisé un adolescent, Jozef, qui confie par bribes au magnétoscope les souvenirs que sa mémoire veut bien lui restituer. Un patchwork de faits entraîne le lecteur au cœur de la guerre des Balkans. Les hommes mobilisés qui partent, le quotidien qui s'organise sans eux. L'instituteur résistant, dénoncé et assassiné. Les valeurs s'effondrent. Les familles, les amitiés explosent. Remplacées par la lutte pour la survie, la peur, l'angoisse, la terreur, la réquisition des enfants. Jozef témoigne de ces mois d'horreur. Il raconte, simplement. Comment expliquer à ses copains d'hier que sa sœur, née juste avant les bombardements avec un tache de vin sur le bras, n'est pas responsable des malheurs du village? Jozef résiste jusqu'au bout de sa nuit, jusqu'à retrouver un bébé qui remplacera sa sœur. Un roman dru, poignant, indispensable. Pour tous dès 13 ans.


"Un foulard dans la nuit"
Milena et Georges Lemoine
Editions du Sorbier et Amnesty International
32 pages, 1998

L'auteur fait le lien entre la déportation d'enfants durant la guerre de 40-45 et les atrocités subies dans les années 1990 par les réfugiés albanais. L'illustrateur français Georges Lemoine a conçu graphiquement les pages et en a signé les images, des tableaux poignants. L'album raconte le rêve de David, plongé dans le cauchemar des camps: un matin glacé, il s'enfuit et retrouve sa famille après un chemin de souffrances. David, dont le petit-fils au prénom identique a discuté en classe des enfants pris, comme lui, au milieu des guerres. David, dont la mémoire, selon le souhait de ses fils et petit-fils, doit être plus forte que l'oubli. Pour tous dès 9 ans.


"Les petits bonshommes sur le carreau" 
Olivier Douzou et Isabelle Simon
Rouergue, 1994 (version souple, 1998)

Un enfant regarde par la fenêtre, dans la rue, la nuit. La vitre sépare et rapproche à la fois les acteurs des deux côtés de la paroi de verre. Côté recto, l'enfant trace avec le doigt des bonshommes sur la buée de la vitre, côté verso, des sans-abri sont couchés dehors, dans le froid. Ils se devinent d'abord dans la transparence des dessins de l'enfant, sur le carreau, puis apparaissent dans toute leur misère, sur le carreau aussi. Olivier Douzou raconte avec beaucoup de justesse et d'émotion la réalité des SDF. L'album est d'autant plus fort que les personnages sont d'éloquentes sculptures d'Isabelle Simon, photographiées en situation. Pour tous dès 5 ans.


Ci-dessous, un message de Bernard De Vos, le Délégué général belge aux droits de l'enfant depuis 2008, ce matin, sur sa page Facebook, à l'occasion du 20 novembre.
"C'est une longue journée qui commence et j'espère qu'elle se passera en paix, comme une trêve aux quatre coins du globe.
Les enfants ont des droits et c'est un 20 novembre qu'ils ont été inscrits dans un texte international, il y a 26 ans déjà. Défendre leurs droits spécifiques, les promouvoir mais aussi reconnaître leurs spécificités et le besoin des plus jeunes à bénéficier d'une protection et d'une assistance adaptées à leurs réalités, c'est tout le sens de cette convention que nous sommes nombreux à défendre, partout dans le monde.
Plus d'un quart de siècle plus tard, le bilan est loin d'être satisfaisant: malnutrition, maladies, traite, privations des soins, ignorance, discriminations, violences. Ce sont, chaque année, des dizaines de millions de vies qui sont amputées ou anéanties. Chez nous aussi, les droits de l'enfant sont compromis: pauvreté galopante, inégalités scolaires, ségrégation des enfants porteurs de handicap, violences domestiques, manque d'accueil des enfants migrants sont, parmi d'autres, des atteintes quotidiennes bien trop présentes dans le rapport que je remettrai ce matin au Parlement et au gouvernement.
Les temps sont moroses. Mais, plus que jamais, il faut rappeler qu'élever les enfants dans le respect de leurs droits n'est pas une faveur déraisonnable. C'est au contraire, inscrire dès le plus jeune âge les germes de la bienveillance et nous garantir, qu'en grandissant, les enfant auront à cœur de perpétuer le cercle vertueux de respect mutuel, d'humanisme et de solidarité. Bonne fête aux enfants et vive leurs droits!"










jeudi 19 novembre 2015

Cinquième vente aux enchères du Muz

Un lutin et un poussin sous la pluie (Claude Ponti) cherchent acquéreurs.

Gloups!
Le calendrier affiche aujourd'hui la date du 19 novembre. Et c'est déjà demain, vendredi 20 novembre, à 20 heures, que s'achève la cinquième vente aux enchères du Muz, le musée des œuvres des enfants créé en 2009 par Claude Ponti (lire ici)!
A la décharge de chacun, la semaine écoulée.

Au lendemain des attentats de Paris, Claude Ponti écrivait ceci.

Ici, au Muz, on a réfléchi aux lendemains de la nuit d'hier.
Car les lendemains s'enchaînent. Deuil. Soins. Recueillement. Questions. Trouver ce qui est à dire et à faire pour les autres lendemains.
Ici, au Muz, nous avons un lendemain prévu de longue date: la vente aux enchères d’œuvres d'auteur(e)s de livres pour enfants et de BD pour soutenir le Muz qui a besoin d'argent.
La clôture de la vente est vendredi soir 20 novembre. Un lendemain dans cinq jours. Une question d'argent. Obscène aujourd'hui.
Non.
D'abord parce rien ne doit dicter notre conduite après cette nuit de meurtres. Sinon la réflexion. L'appel au sens de ce que l'on fait.
Que faisons nous avec le Muz?
Nous faisons vivre un lieu d'accès gratuit n'importe quand et de n'importe où à la culture humaine sans distinction d'origine, de naissance, d'option religieuse, philosophique ou politique. Je dis culture humaine parce que si nous exposons et valorisons des œuvres d'enfants c'est que nous sommes, nous humains, des êtres de culture. Sans culture aucun bébé ne sera un bébé humain, et aucun, absolument aucun ne deviendra un être humain plus tard.
Chaque fois qu'ils le peuvent, les enfants se construisent en dessinant, écrivant, sculptant, peignant etc. Lorsqu'un enfant dessine un bonhomme, il se dessine. Même sous forme de patate à bras mous et doigts de carottes, il se dessine lui, lui en soi, lui parmi les autres, lui en regard et au regard des autres, lui avec les critères traditionnels humains et leur questionnements.
Grâce au Muz les enfants peuvent savoir à quel point c'est sérieux d'être enfant, de se construire enfant, d'être reconnus en tant que tel. Et savoir que des adultes prennent au sérieux ce sérieux.
Grâce au Muz des enfants savent que certains d'entre eux produisent des œuvres qui "parlent humain" parfois aussi fort, aussi juste et de manière aussi pénétrante que des œuvres d'adultes.
Grâce au Muz des enfants vivent des contacts fructueux, avec les œuvres d'autres enfants d'un peu partout, au delà des différences de cultures, d'âges et de géographie. Ils se comparent, se confrontent, s'enrichissent et, chemin faisant, se construisent en construisant par le fait un monde de communication et de respect entre eux. Par delà les différences imposées et les idées contraintes.
On touche là à l'essentiel. Le Muz est un moyen formidable d'aider les enfants à être, à se connaître, à pratiquer des disciplines constructives enrichissantes et nourrissantes. À ne pas craindre l'autre, mais à en tirer l'estime et le respect de soi.
C'est justement ce que voudraient anéantir les assassins et leurs commanditaires. Ce bonheur de réussir à être soi, pensant, à s'enrichir de l'autre, à partager les doutes et les réussites, à s'apprendre en apprenant l'autre par ses œuvres. L'échange d’œuvres est une fréquentation de l'intime au plus profond des personnes impliquées, prenant/donnant, donnant/prenant. Ce que haïssent certains.
Il n'est donc pas question que nous, le Muz, nous renoncions à cette vente aux enchères car c'est la seule réponse juste et sensée que nous avons trouvée. Nous devons ce site aux enfants.
Il est question d'argent? de se faire des cadeaux? Et même plaisir? OUI. Pour les enfants et pour les morts, les blessés, pour la vie humaine telle que nous pensons qu'elle doit être: autrement que victime désignée au hasard ou spectateur impuissant des turpitudes grotesquement criminelles de ce monde.
Je ne sais rien faire d'autre que ce que je fais. Des livres pour les enfants, le Muz. C'est ma part. Et pour le Muz, c'est notre part, celle de celles et ceux qui y travaillent avec moi depuis des années. Et vous, qui nous avez soutenus. Voilà. C'était long. Mais je crois que vous et nous, on a un boulot à faire et qu'on doit le faire. Continuez à soutenir le Muz, et cette année plutôt deux fois qu'une. Je vous embrasse. C.P.

Donc, si vous avez envie d'accrocher une (ou des) œuvre(s) originale(s) d'un(e) illustrateur(trice) pour enfants à vos murs, tout en soutenant un beau projet, dépêchez-vous!

"Napoléon" de Bruno Heitz (et des compléments de choix).

"A dos de poisson", de Chen Jiang Hong.

"Tempête" de François Place.

On retrouve cette année les artistes déjà donateurs lors des éditions précédentes et toute une série de nouveaux généreux. En voici la liste, par ordre alphabétique. Ils sont vingt-sept et offrent 73 œuvres au Muz, parfois complétées de croquis ou d'autres surprises (tout est indiqué sur les fiches du site).
Ianna Andréadis, May Angeli, Jeanne Ashbé, Cati Baur, Frédérique Bertrand, Emile Bravo, Chen Jiang Hong, Kitty Crowther, Olivier Douzou, Henri Galeron, Charlotte Gastaut, Bruno Heitz, Thomas Lavachery, Pascal Lemaître, Alan Mets, Dorothée de Monfreid, Pef, Geoffroy de Pennart, François Place, Claude Ponti, Sara, Frédéric Stehr, Tardi, Anaïs Vaugelade, Marie Wabbes, Emmanuelle Zicot, Lisa Zordan.

"Trois souris sur un canapé" de Henri Galeron.

"Le livre de la jungle", par May Angeli.

Les œuvres appartiennent à différents registres: d'innombrables poussins et quelques lutins de qui on sait, les personnages célèbres, les univers marins, les loups, les drôles d'animaux, les événements historiques, sans oublier les... Belges.

Frédéric Stehr.
"La petite peintre" (Anaïs Vaugelade).


La liste complète des œuvres en vente se trouve ici.

Dès ce jeudi 19 novembre, les œuvres mises en vente sont exposées à la galerie L'art à la page (12 Rue Servandoni, 75006 Paris). La vente se terminera, on l'a dit, le 20 novembre à 20 heures, lors d'une soirée à la galerie L'art à la page où les enchères en ligne seront closes simultanément.

Pour enchérir, il faut
  1. envoyer un mail à l’adresse venteauxencheresmuz@gmail.com
  2. indiquer nom, prénom, adresse postale, numéro de l'œuvre pour laquelle on enchérit et son titre, ainsi que le montant de l'enchère (cinq euros minimum).

A tout moment, on peut suivre l'évolution des enchères en regardant les fiches des œuvres.
En voici encore quelques-unes.

Ianna Andreadis.
Kitty Crowther.
Jeanne Ashbé.

Marie Wabbes.

Olivier Douzou.
Frédérique Bertrand.


Dorothée de Monfreid.
Pascal Lemaître.