Abdallah Taïa (c) Joël Saget/AFP. |
Présentation de l'éditeur: À la mort de sa mère, Youssef, un professeur
marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville
natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l'héritage familial. En lui,
c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances
et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et
l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin
tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de
l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de
la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la
violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière
ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de
la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à
Najib. "Notre passé… notre grande fiction", médite Youssef, tandis
qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance
terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses sœurs magnifiques et sa mère
disparue.
Le jury était composé de Laure Adler, Claude Arnaud, Maxime Catroux, Charles Dantzig, Chloé Delaume, Christophe Honoré, Oriane Jeancourt-Galignani, Patricia Martin, Amélie Nothomb et Arnaud Viviant.
Le 8 novembre prochain, Abdellah Taïa recevra à l'ouverture de la 42e foire du livre de Brive le Prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre.
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