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jeudi 31 octobre 2024

Le prix Décembre décerné à Abdellah Taïa

Abdallah Taïa (c) Joël Saget/AFP.

Ce mercredi 30 octobre,  Abdellah Taïa a reçu à la Fondation Yves Saint-Laurent le prix Décembre (15 000 euros) qui lui avait été attribué la veille pour "Le bastion des larmes" (Julliard), son quatorzième livre. Le premier titre de l'écrivain né à Rabat (Maroc) en 1973 chez cet éditeur, après huit romans au Seuil. Coquinerie éditoriale, les deux autres titres en finale sont publiés au Seuil.Sourire devant ce choix car c'était mon pronostic (lire ici).
 
Installé à Paris depuis 1999,  le lauréat est l'un des premiers écrivains marocains et arabes à affirmer publiquement, dans ses livres comme dans les médias, son homosexualité.

Présentation de l'éditeur:  À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses sœurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. "Notre passé… notre grande fiction", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses sœurs magnifiques et sa mère disparue.

Le jury était composé de Laure Adler, Claude Arnaud, Maxime Catroux, Charles Dantzig, Chloé Delaume, Christophe Honoré, Oriane Jeancourt-Galignani, Patricia Martin, Amélie Nothomb et Arnaud Viviant.

Le 8 novembre prochain, Abdellah Taïa recevra à l'ouverture de la 42e foire du livre de Brive le Prix de la langue française pour l'ensemble de son œuvre.




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