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mercredi 27 octobre 2021

L'ex-libraire Philippe Marczewski prix Rossel 2021

Publié sur Facebook. (c) Dominique Houcmant. 


La seconde fois aura été la bonne pour le Belge Philippe Marczewski, lauréat ce mercredi 27 octobre du 78e prix Victor Rossel pour "Un corps tropical" (Inculte, 400 pages), après en avoir déjà été finaliste en pour son premier roman, "Blues pour trois tombes et un fantôme", paru chez le même éditeur en 2019 (*). Un roman présenté par la maison d'édition comme "le roman des aventures d'un candide contemporain". Il l'a emporté face à "Debout dans l'eau", le premier roman de Zoé Derleyn (Rouergue), "Le cercle" de Thomas Lavachery (Esperluète), "L'été sans retour" de Giuseppe Santoliquido et "Mahmoud ou la montée des eaux"  d'Antoine Wauters (Verdier).

Je ne vais pas faire semblant de l'avoir lu. J'avais opté cet été pour l'autre roman belge des éditions Inculte, le premier de Sophie d'Aubreby. Une très bonne pioche question littérature, une moins bonne pioche pour assurer au prix Rossel 😬. Par curiosité pour un premier roman. Mais je vais me rattraper, surtout que la sélection du lauréat du jour au Prix Wepler m'avait encore plus donné envie de le lire 😏.

Philippe Marczewski, trois tonnes de mauvaise foi et trois tonnes de gentillesse, une immense culture artistique, un talent inouï pour dire tout haut et très bien ce que beaucoup pensent tout bas. Glissez-lui les noms d'Eric-Emmanuel Schmitt, ou plus récemment de Boris Cyrulnik, vous verrez. C'est que celui qui a été libraire pendant seize ans, il fut un des fondateurs de Livre aux trésors à Liège, scrute les réseaux sociaux et s'indigne à raison de ce qu'il y pêche. On se souvient de ses énervements et de ses colères, sous le nom de Ron Dadourone d'abord, en son nom propre ensuite. Et qu'est-ce qu'on a ri! Je ne me souviens plus exactement de sa position sur les prix littéraires français mais je ne suis pas sûre qu'il les estimait beaucoup, ses critiques visant surtout les CV des jurés multicasquettes. Ici, au prix Rossel, les jurés sont sérieux. Et ce que Philippe Marczewski a toujours défendu, c'est la littérature dans ce qu'elle offre de meilleur. S'il a quitté la librairie, c'est pour se consacrer à l'écriture avec pour lui-même de sacrées exigences.

Pour lire le début en ligne, c'est ici.



(*) Giuseppe Santoliquido, lui, est moins chanceux. Il a déjà figuré trois fois parmi les finalistes du Prix Rossel, en 2012, en 2016 et en 2021. Pour les romans "L'Audition du Docteur Fernando Gasparri" (Grand Miroir), "L'Inconnu du parvis" (Genèse édition) et "L'Été sans retour" (Gallimard).



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