Faisons un petit exercice.
Je vous donne une liste de titres de livres pour enfants bien connus.
Celle-ci, par exemple.
C'est...
C'est...
C'est...
OUI, c'est la géniale Jacqueline Duhême, au style aussi inimitable qu'aisément reconnaissable.
Dans le livre "Une vie en crobards" (Gallimard, 192 pages), excellentissime, Jacqueline Duhême nous dessine sa vie et légende ses croquis, ses "crobards". A moins qu'elle ne se souvienne de sa vie, en l'écrivant à la main à la façon d'un journal et en l'illustrant de ses dessins.
Née en 1927, celle qui fut l'aide de Matisse et l'amie de Paul Eluard, notamment, en a rencontré du monde dans les milieux artistiques de la peinture et de la poésie et dans celui de la presse.
Mais surtout, Jacqueline Duhême a vécu durant toutes ces années d'activités cinq ou six fois plus de choses qu'une personne "normale". Elle fait défiler sa vie dans ces merveilleuses pages illustrées, sur papier kraft, avec toujours le souci de rire et de ne pas faire son importante. Et pourtant, elle pourrait. Elle nous confie en vrac ses espoirs, ses peurs, ses joies, ses difficultés, ses amitiés et ses amours, ses rencontres et son travail dans toute sa variété.
On parcourt les pages bien remplies de textes et de dessins et ce sont les quatre-vingt dernières années qui défilent sous nos yeux, passées à son prisme de femme et de dessinatrice. C'est passionnant de bout en bout et extrêmement attachant.
Qu'est-ce qu'on l'aime, notre chère Jacqueline!
Elle entame ses souvenirs par son enfance, sa famille, la famille, la librairie maternelle à Suresnes. C'était l'époque de Shirley Temple qu'elle admirait. Viennent alors des moments difficiles, le couvent en Grèce, seule, la guerre, la pauvreté, l'assistance publique, la mort de sa chère tante Marguerite.
Puis ce sont les premiers petits boulots... et la lumière avec la rencontre avec Matisse, chez qui elle entre à vingt ans comme aide d'atelier. Les premiers hommes aimés et les relations-rencontres décisives, Paul Eluard, qui lui écrira "Grain d'aile", Jacques Prévert, sa femme et leur fille, qui deviennent sa seconde famille.
Elle rencontre Jacqueline Kennedy, et commence des reportages illustrés pour le magazine "Elle". D'autres poètes arrivent, Miguel Angel Asturias, Claude Roy, Jules Supervielle. Elle entre à l'école d'art mural d'Aubusson. Découvre aussi le monde des scientifiques, avec Nicolas Skrotzky qui sera son compagnon pendant vingt ans. Jacqueline achève ces "crobards d'une vie" en faisant siennes deux citations:
Je vous donne une liste de titres de livres pour enfants bien connus.
Celle-ci, par exemple.
- "Tistou les pouces verts", de Maurice Druon
- "L'opéra de la lune", "Le cancre", et plein d'autres poèmes de Prévert
- "L'enfant de la haute mer", de Jules Supervielle
- "La machine à parler", de Miguel Angel Asturias
- "Zozo la tornade", d'Astrid Lindgren
- "Le livre des droits de l'homme", préfacé par Robert Badinter
C'est...
C'est...
C'est...
OUI, c'est la géniale Jacqueline Duhême, au style aussi inimitable qu'aisément reconnaissable.
Dans le livre "Une vie en crobards" (Gallimard, 192 pages), excellentissime, Jacqueline Duhême nous dessine sa vie et légende ses croquis, ses "crobards". A moins qu'elle ne se souvienne de sa vie, en l'écrivant à la main à la façon d'un journal et en l'illustrant de ses dessins.
Née en 1927, celle qui fut l'aide de Matisse et l'amie de Paul Eluard, notamment, en a rencontré du monde dans les milieux artistiques de la peinture et de la poésie et dans celui de la presse.
Mais surtout, Jacqueline Duhême a vécu durant toutes ces années d'activités cinq ou six fois plus de choses qu'une personne "normale". Elle fait défiler sa vie dans ces merveilleuses pages illustrées, sur papier kraft, avec toujours le souci de rire et de ne pas faire son importante. Et pourtant, elle pourrait. Elle nous confie en vrac ses espoirs, ses peurs, ses joies, ses difficultés, ses amitiés et ses amours, ses rencontres et son travail dans toute sa variété.
Qu'est-ce qu'on l'aime, notre chère Jacqueline!
Naissance. (c) Gallimard. |
Matisse. (c) Gallimard. |
Puis ce sont les premiers petits boulots... et la lumière avec la rencontre avec Matisse, chez qui elle entre à vingt ans comme aide d'atelier. Les premiers hommes aimés et les relations-rencontres décisives, Paul Eluard, qui lui écrira "Grain d'aile", Jacques Prévert, sa femme et leur fille, qui deviennent sa seconde famille.
Prévert. (c) Gallimard. |
D'autres découvertes littéraires... Dans la vie de Jacqueline Duhême entrent les noms d'Aragon, Elsa Triolet, Hélène et Pierre Lazareff, Elizabeth et Robert Badinter, Brigitte Bardot et Roger Vadim, Picasso... À 25 ans, elle vit un nouvel amour et a un bébé, Hélène.
Lecture. (c) Gallimard. |
Elle rencontre Jacqueline Kennedy, et commence des reportages illustrés pour le magazine "Elle". D'autres poètes arrivent, Miguel Angel Asturias, Claude Roy, Jules Supervielle. Elle entre à l'école d'art mural d'Aubusson. Découvre aussi le monde des scientifiques, avec Nicolas Skrotzky qui sera son compagnon pendant vingt ans. Jacqueline achève ces "crobards d'une vie" en faisant siennes deux citations:
Momo. (c) Gallimard. |
"Ce que j'avais à faire, je l'ai fait de mon mieux. Le reste est peu de chose..." (Henri Matisse ).
"Je ne sais en quel temps c'était, je confonds toujours l'enfance et l'Eden – comme je mêle la mort à la vie – un pont de douceur les relie..." (Miguel Angel Asturias).
Dans tout cet ouvrage exceptionnel, ses impressions personnelles et des anecdotes se posent sur l'histoire littéraire et artistique du XXe siècle. Et c'est absolument passionnant.
Vers la fin, Jacqueline Duhême raconte l'aventure du livre "Hadji" (Sol en Si, Gallimard) et évoque le chagrin des amis disparus.
Les illustrateurs d'hier et aujourd'hui. (c) Gallimard. |
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