Regardez cette bibliothèque.
Attrayante comme elle se présente, elle pourrait faire partie de cette série de photos de lieux enchanteurs qui circule sur les réseaux sociaux (Improbables librairies, improbables bibliothèques).
Regardez-la bien.
Au premier coup d’œil, on comprend tout de suite qu'elle est anglaise.
Mais, car il y a un mais, regardez-la bien. Elle n'est pas à notre échelle. Elle appartient à une maison de poupées!
Celle de la Queen Mary, la grand-mère de la souveraine britannique actuelle.
Passionnée de maisons de poupées, la reine Mary reçut cette magnifique construction en 1922, d'une cousine à elle, la princesse Marie-Louise.
On voit ici la miniature en construction, par les meilleurs artisans de l'époque. A l'échelle 1/12e, elle ne sera achevée qu'en 1924.
L'ouvrage d'art se trouve aujourd'hui au château de Windsor.
Si la maison de poupée nous intéresse aujourd'hui, c'est parce que les deux cents livres de sa bibliothèque étaient tous de vrais livres. Réalisés à la main par les écrivains célèbres de l'époque, reliés de cuir, dorés... Tous en un format minuscule de 4 cm x 3.
Les auteurs de l'époque n'étaient autres que Sir Arthur Conan Doyle, Thomas Hardy, Rudyard Kipling, Edith Wharton, J. M. Barrie, W. Somerset Maugham, Aldous Huxley... George Bernard Shaw aurait refusé l'invitation.
Attrayante comme elle se présente, elle pourrait faire partie de cette série de photos de lieux enchanteurs qui circule sur les réseaux sociaux (Improbables librairies, improbables bibliothèques).
Regardez-la bien.
Au premier coup d’œil, on comprend tout de suite qu'elle est anglaise.
Celle de la Queen Mary, la grand-mère de la souveraine britannique actuelle.
La Reine Mary en 1917, précédant son mari, le roi Georges V. |
Passionnée de maisons de poupées, la reine Mary reçut cette magnifique construction en 1922, d'une cousine à elle, la princesse Marie-Louise.
On voit ici la miniature en construction, par les meilleurs artisans de l'époque. A l'échelle 1/12e, elle ne sera achevée qu'en 1924.
L'ouvrage d'art se trouve aujourd'hui au château de Windsor.
Si la maison de poupée nous intéresse aujourd'hui, c'est parce que les deux cents livres de sa bibliothèque étaient tous de vrais livres. Réalisés à la main par les écrivains célèbres de l'époque, reliés de cuir, dorés... Tous en un format minuscule de 4 cm x 3.
Les auteurs de l'époque n'étaient autres que Sir Arthur Conan Doyle, Thomas Hardy, Rudyard Kipling, Edith Wharton, J. M. Barrie, W. Somerset Maugham, Aldous Huxley... George Bernard Shaw aurait refusé l'invitation.
Et aussi Cyril Kenneth Bird, alias Fougasse (1887-1965), rédacteur à "Punch Magazine", illustrateur et affichiste fameux du début du XXe siècle, célèbre notamment pour ses affiches de propagande britannique durant la Seconde Guerre mondiale. "Parler sans précautions coûte des vies", "Les murs ont des oreilles", "Vous ne savez jamais qui vous écoute", c'est lui.
Un autre de ses titres de gloire est la confection d'un des livres miniatures de la mythique bibliothèque de la maison de poupée du château de Windsor, le mini-album "J. Smith", qui n'avait jamais été publié jusqu'à ce jour, ni en taille poupée, ni en taille humaine!
Mais le voilà qui sort, 90 ans après sa création, en anglais chez Walker Books, en français à L'école des loisirs, sous le titre "Un elfe tombé du ciel" (texte et illustrations de Cyril Kenneth Bird, alias Fougasse, traduit de l’anglais par Agathe Peltereau-Villeneuve, L'école des loisirs).
Petit objet précieux, même en format agrandi trois fois pour bien tenir dans la main, tendu de soie, doré sur tranche et doté d'un ruban marque-page.
Tout de suite, on reconnaît le trait de l'auteur-illustrateur britannique.
C'est l'histoire d'un elfe "soufflé hors du monde des fées" et tombé accidentellement en plein Londres, à Eaton Square.
Chaque page est un petit tableau mêlant dessin et texte en écriture manuscrite.
L'elfe erre dans les rues et arrive à Hyde Park. Chez lui, croit-il.
Au moment où il en escalade les grilles, il est surpris par un policier qui le conduit au commissariat.
Difficile pour lui évidemment d'expliquer qu'il est un elfe. Mais il en fait la démonstration.
L'inspecteur décide de s'en occuper et de lui permettre de retrouver les siens.
Ils discutent ensemble. L'elfe explique "Je sais chanter, danser, peindre les coquillages, les fleurs ou même les soleils couchants mais je ne suis qu'un amateur."
Le policier convainc l'elfe de rester chez les humains, de se faire passer pour son neveu.
Et c'est là que l'histoire prend la force d'une parabole. Car toutes les tentatives de l'elfe pour s'intégrer, danser, chanter, peindre, chaque fois de la plus exquise des façons, vont se heurter brutalement à la logique humaine.
Voilà un album charmant, drôlement bien conçu et illustré, plein de péripéties, et faisant réfléchir à des tas de choses.
Seul inconvénient: il faudra attendre le 18 octobre pour trouver cette petite merveille en librairie!
C'est magique, tout ce que tu as montré là ! J'ai hâte de voir ça.
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