(c) Casterman. |
Il y a un enchaînement entre l'album "Le joueur d'échecs" (lire ici) et "Le poids des héros".
"L'album donne des solutions graphiques au thème historique. Quand je passe
à un autre album, il y a un héritage du précédent mais aussi une
transformation."
Dans ce nouveau livre, tout est vrai dans les trajectoires des deux
grands-pères de l'auteur, Espagnols résistants.
"Quand j'étais petit, le devoir de mémoire était omniprésent, la guerre,
l'injustice du monde. Tous ceux qui avaient une conscience politique
revenaient toujours au même sujet". Dans les pages splendidement illustrées en cases non bordées, on voit le
petit David évoluer, avec son débardeur tricoté typique des années 1970. Les
années hippies sont encore très présentes, en tout cas dans sa famille.
"Mon sujet est l'héritage mémoriel, pas le souvenir mondial. Je ne voulais
pas faire un récit historique. Ce qui m'intéressait, c'était de trouver un
autre angle, de me rapprocher de moi. Les choses se sont alors
éclaircies."
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L'aspect particulièrement intéressant de cette bande dessinée, outre ses
qualités graphiques bien entendu, est justement ce travail, ce regard que
David Sala a posé sur
lui-même. Sur la manière dont son histoire familiale l'avait affecté. Sur ce
carcan, cet étau qui peut conduire à une violence.
"Réaliser le livre, c'est finalement remplir une mission parce que c'est
dur, les sentiments sont difficiles. J'ai dû négocier avec ma pudeur. Je
suis allé jusqu'au bout malgré la difficulté et la douleur de me dire. J'ai
aussi voulu protéger mes enfants. Non pas sur le sujet du livre, mais sur la
manière dont cette mémoire familiale m'a été transmise à moi."
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Pour lire en ligne le début de l'album
"Le poids des héros", c'est
ici.
Ici, une vidéo dans l'atelier de
David Sala.
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