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mercredi 20 juin 2012

LF olle d'Amir, tout simplement

Amir, c'est le nouveau personnage créé par Anaïs Vaugelade, un bambin qui va à la crèche. Un coffret de quatre mini-livres cartonnés, "4 histoires d'Amir" (L'école des loisirs), nous le présente sous différentes coutures. C'est tellement chou, tellement juste, tellement sincère, tellement délicieux qu'on a tous... envie d'aller à la crèche avec Amir. Moi en tout cas!

Amir s’intègre parfaitement dans la grande famille que forment déjà Monsieur Guillaume, Flore, Léonardichon, Zuza et les 73 petits Quichon, de précédents personnages d'Anaïs Vaugelade, auteure-illustratrice décidément ultra-douée.

Les mini-livres réunis dans "4 histoires d’Amir" peuvent se lire chacun séparément des autres, même s'ils se complètent. A noter que pour "Canards", la reliure se place vers le haut. "Mouche", "Chatons" et "Tracteur" utilisent la manière habituelle.

Amir est un très petit garçon, il va à la crèche. C'est un petit bout plein d'imagination. Mais le public auquel les livres s'adressent peut aussi être à l'école maternelle. Ou plus grand encore, il se rappellera alors de ce temps.

Dans "Mouche", "inspiré d'une histoire vraie", le bambin  ne trouve pas le sommeil au moment de la sieste. Alors que ses petits camarades dorment, il préfère marcher au plafond en compagnie d'une mouche qui lui confère ce pouvoir. Il volera même dans la pièce en compagnie de son hôtesse et recommencera le lendemain. Quelle force que celle de l'imagination! Quels magnifiques dessins que ceux d'Anaïs Vaugelade!

Amir vole avec la mouche sa copine. (c) L'école des loisirs.

"Tracteur", de pure fiction, précise l'auteure, mérite le détour en ces temps de surprotection de l'enfance. Sur le chemin de la crèche, Amir admire tous les jours un gros tracteur vert. "Tut-tut", fait celui-ci. Le gamin grimpe, ravi, et arrive à sa destination. Là, c'est un déchaînement de klaxons. Le tracteur vert ne veut pas quitter son jeune conducteur. Il réveille même les bébés de la crèche, au grand mécontentement des puéricultrices. Amir repart à son volant et croise le fermier, propriétaire de l'engin, étonné et compréhensif.

Heureusement que le livre permet de vivre de telles aventures par procuration. Heureusement que des auteur(e)s les consignent dans des livres.

"Chatons" est une charmante expédition à l'assaut des bottes de paille de la grange, "Canards" se déroule au bord de la mare.

Chaque fois, un petit suspense et une conclusion autour de tartines partagées. Anaïs Vaugelade a toujours aimé évoquer la nourriture et avec elle, manger, c'est très souvent aussi faire la fête.



On aime aussi beaucoup sa Zuza (prononcer Zouza), dont les trois dernières des onze histoires sont réunies dans "Courage, Zuza!"  (l'école des loisirs), mais il existe d'autres albums contant les péripéties de la vie de l'héroïne au nom si doux.
Cette demoiselle de papier est si vivante, si attachante avec son imaginaire pétillant, que campent admirablement des illustrations inattendues et acidulées. Elle  est accompagnée d'un spectaculaire compagnon crocodile - son double?, timide, discret, rassurant, toujours là au bon moment.

"Zuza a grandi", nous a dit Anaïs Vaugelade, "elle est maintenant à l'école". Pas de douzième histoire alors? Officiellement non, à moins que... Dans ce dernier opus en date, notre Zuza chérie a trois soucis: l'anniversaire de son bébé de sœur aux innombrables copines, l'école dont la maîtresse l'empêche de rêver, ses amies qui lui chiperaient bien, justement, sa sœur. Pauvre Zuza: piquée par la jalousie, révoltée par la dure loi scolaire, privée d'air pour exister. Heureuse Zuza qui trouve en son crocodile l'occasion de rebondir sans se perdre.


Il y a trois ans sont sortis les deux albums derniers dédiés aux Quichon,  nom de famille de ces cochons roses si humains. En tout, ils sont 73 petits porcelets et leurs parents. Anaïs Vaugelade les croque depuis 2004 avec talent, tendresse, imagination et humour. Voilà porté à sept le nombre de portraits de Quichon. Puisse-t-il y en avoir encore d'autres.


Des petits cochons très humains. (c) l'école des loisirs.



C’est une course en famille – nombreuse évidemment – qui sert de point de départ à l’excellent "Dans les basquettes de Babakar Quichon" (l'école des loisirs). Cléo, la plus jeune de tous, en donne le coup d’envoi. Grands et petits se précipitent, dans un concert de "hop hop hop", "tap tap tap", "roule roule roule" et autres bruits de course à pied (de cochon). Equipé de fantastiques "basquettes", ultrarapides, Babakar Quichon double tout le monde. Il va même tellement vite qu’il dépasse le paysage, le son et aussi la lumière… On baigne dans le même univers que Claude Ponti. Mais ne dit-on pas que les porcelets d'Anaïs Vaugelade sont les cousins des poussins pontiens?
Quelle superbe idée en tout cas, remarquablement mise en images et qui retrouve avec une aussi belle imagination le chemin de la réalité !




L'autre album, de facture plus classique, est également très réussi: "La poussette de Cléo Quichon" (l'école des loisirs).  Campée sur ses petites jambes, la benjamine pousse sa poussette, vide évidemment, et refuse énergiquement que quiconque y soit posé ou s'y installe… Ni le lion de Stéphanie, ni les poupées d'Annabella et Stella, ni quatre de ses grands frères, ni même Papa qui le lui demande pourtant tellement gentiment. C'est évidemment Maman qui aura le mot de la fin, avec la petite Cléo qui s'installera tout bonnement dans sa poussette pour une sieste. Du vécu à croquer!


Une poussette à succès. (c) l'école des loisirs.



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