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jeudi 16 juillet 2015

"La femme au tableau" lisait "Strewwelpeter"

Le portrait d'Adele Bloch-Bauer par Gustav Klimt en 1907.

Au cinéma, il est toujours amusant de reconnaître un livre pour enfants au gré d'une scène du film ("L'arbre généreux" de Shel Silverstein par exemple). C'est encore le cas dans le film "La femme au tableau" ("Woman in gold") de Simon Curtis qui vient de sortir sur les écrans belges. L'histoire de Maria Altmann (Helen Mirren), Américaine d'origine autrichienne qui, en 1988, décide de récupérer les œuvres d'art volées par les nazis à sa famille juive de Vienne. Dont le célèbre portrait carré de sa tante Adele Bloch-Bauer, peint par Klimt en 1907, tout teinté d'or. Elle sera aidée dans cette folle aventure par un jeune avocat, Randol Schönberg (Ryan Reynolds), le petit-fils du compositeur. Depuis 2007, le tableau restitué par l'Autriche est exposé à New York, à la Neue Gallery.


Mais si j'évoque ce film, c'est parce qu'on y voit surgir lors de scènes en flashback, le livre qui était lu à Vienne par sa famille à Maria Bloch petite - elle devint Altmann lors de son mariage. Il s'agit tout simplement de "Strewwelpeter" de l'Allemand Heinrich Hoffmann (adapté en français par Cavanna sous le titre de "Crasse-Tignasse", l'école des loisirs, Lutin poche, 1979).

Un livre formidable dont j'ai déjà dit ici tout le bien que j'en pense - c'était à l'occasion du décès de Cavanna, un an avant l'attaque terroriste à "Charlie Hebdo", journal qu'il avait fondé.

Scènes réelles ou imaginaires, ce qui est amusant dans le film, c'est de voir que cette grande famille bourgeoise de Vienne, extrêmement attentive à l'art, mécène pour de nombreux artistes, à la tête d'une superbe collection de tableaux, donnait à lire aux enfants un livre illustré excellent, quoique jugé subversif par de nombreux bien-pensants. Quelle ouverture d'esprit! Quelle joie de voir réapparaître encore une fois ce livre formidable.





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