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dimanche 13 avril 2025

Majorité féminine aux "Famous in Belgium" 2024

Derniers préparatifs avant la remise des prix.

Les comités belges de la Scam et de la SACD
ont proclamé leurs prix 2024 lors de la traditionnelle soirée festive "Famous in Belgium". Un palmarès ultra féminin (9 sur 10 prix) en ce qui concerne la Scam, très féminin pour la SACD (7 sur 9 prix), joyeusement présenté par le duo Isabelle Wéry - Emmanuel Texeraud. Un vendredi soir festif, avec une cérémonie longuette à force de remerciements et une fête bruyante dans un lieu trop petit pour les nombreux invités qui se pressaient à l'événement "Famous in Belgium" organisé cette fois à la Tricoterie (Saint-Gilles). La remise des prix fut toutefois l'occasion d'évoquer la pétition concernant la représentativité des deux organisations auprès des autorités belges (lire en fin de note).

Le Palmarès 2024


Prix Scam


Prix Parcours littéraire
- Lydia Flem, cette "bouche bavarde, oreille curieuse" comme elle se définit, pour l'ensemble de son œuvre. Elle dédie son prix à Maurice Olender (1946-2022), son éditeur et l'amour de sa vie.

Prix de l'œuvre littéraire - Victoire de Changy pour "Immensità" (Cambourakis), roman dont la sélection au Prix des lycéens belge, appellation curieuse comme elle le fait remarquer, lui a donné l'occasion de rencontrer et d'échanger avec plein de jeunes de 17-18 ans. "J'écris des histoires depuis que j'ai sept ans, j'en publie depuis dix ans, je trace pour mon petit chemin."
 
Prix Parcours Texte et image - Alix Garin pour "Impénétrable" (Le Lombard). Une bande dessinée explorant les troubles de la sexualité, récompensée par le prix du public à Angoulême.
NDLR: Il a été dit plusieurs fois que le prix texte et image irait en alternance à la bande dessinée et à la littérature jeunesse. Le dernier en date est Jean-Luc Englebert (2022). Dommage que les deux disciplines ne soient pas honorées chaque année car elles regorgent de talents.
Prix du documentaire audiovisuel - Nina Alexandraki et Eleftherios Panagiotou pour "Je suis dehors", l'histoire de Jamal, sans papiers obligé de se débrouiller seul.

Prix du documentaire sonore
- Chedia Le Roij pour "Après le Bruit", les rives de la Vesdre, un an après les inondations dévastatrices.

Âmes sœurs de la Scam
  • Sarah Pialeprat, directrice du Brussels Art Film Festival.
  • Laurence Rassel et l'équipe pédagogique de l'erg (Ecole de recherche graphique).
  • Anne-Lise Remacle, journaliste et modératrice de rencontres littéraires.


Prix commun SACD x Scam


Marion Sellenet
, animatrice, illustratrice et réalisatrice du documentaire "Marion ou la métamorphose", son parcours avec cette maladie évolutive qu'est la FSH.
 
 

Prix SACD


Prix spectacle vivant
- Sara Selma Dolorès, pour "Rire (pour en finir avec soi-même)", un spectacle de cabaret. Celle pour qui les paillettes étaient le dress code de la soirée mais son boulot à elle en a perdu son nez rouge de clown.
 
Prix spectacle vivant - Sophie Sénécaut, pour "L'arbre qui cachait la forêt", réflexion sur l'hospitalité inconditionnelle.
 
Prix chorégraphie - Fanny Brouyaux, pour "To be schieve or a romantic attempt", soit Paganini en version punk.
 
Prix audiovisuel - Rosine Mbakam, pour "Mambar Pierrette", fiction sur la vie quotidienne au Cameroun d'une mère de famille couturière. "Je dédie ce prix à ceux qui sont encore enfermés en centre fermé aujourd'hui", a déclaré celle qui a quitté le Cameroun à dix-sept ans.
 
Prix audiovisuel - Xavier Seron, pour "Chiennes de vies", chroniques canines réfléchissant les humains.
 
Prix radio - Daphné Huynh, chroniqueuse radio (La Première, RTBF).
 
Jumelles d'or
  • Louis Héliot, responsable depuis 1992 de la programmation cinéma au Centre Wallonie-Bruxelles de Paris.
  • Marie Baudet, journaliste (La Libre et La Pointe).
 
Isabelle Rey (Scam), Frédéric Young (délégué général), Céline Beigbeder (SACD)
et les deux animateurs de la soirée.

Une fête en or et paillettes malgré le couperet gouvernemental qui menace les deux associations.
Voici leur communiqué.
"Dans le cadre du Décret "gouvernance culturelle", le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles renouvelle actuellement les reconnaissances et désignations des fédérations professionnelles qui siègeront dans les chambres de concertation pour les cinq prochaines années.
Cette décision politique est très importante pour garantir une concertation juste et équilibrée dans l'élaboration et l'application de toutes les politiques culturelles en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est crucial en effet que les auteurs et autrices puissent être représenté·es dans les chambres de concertation et au Conseil Supérieur de la Culture.

Pour être reconnues comme telles, les fédérations doivent, selon ce décret, répondre à 9 critères; le premier est d'être une personne morale sans but lucratif et le 8ème d'être une organisation représentative du secteur ("faire partie des trois fédérations professionnelles les plus représentatives d'un secteur, ou être la fédération la plus représentative d'une discipline particulière ou d'une catégorie professionnelle").

La SACD estime répondre pleinement à chacun de ces 9 critères.
De fait, ses statuts mentionnent en son article 1er son caractère "sans but lucratif", et elle compte plus de 2.000 créateurs et créatrices dans le secteur du cinéma et de l'audiovisuel et plus de 2.000 créateurs et créatrices dans le secteur des arts vivants.
La Scam estime répondre pleinement à chacun de ces 9 critères.
Ses statuts mentionnent en effet en son article 1er son caractère de société de gestion sans but lucratif (en application de la loi française), et elle rassemble plus de 2.000 membres actives et actifs dans le secteur du cinéma et de l'audiovisuel, ainsi que plus de 2.000 membres actives et actifs dans le secteur de la littérature, du livre jeunesse et de la BD.

Pourtant, un avis négatif a été rendu contre nos deux organisations pour des motifs qui n'ont toujours pas été communiqués relatifs à ce caractère sans but lucratif et d'autres interprétations tout aussi floues du décret, rendant incertaines leurs reconnaissances en tant que fédérations par la Ministre Degryse et son gouvernement.

La SACD pourrait donc ne pas être reconnue comme fédération de l'audiovisuel ni des arts vivants.
La Scam pourrait, elle non plus, ne pas être reconnue en tant que fédération du secteur Lettres et livres – peut-être pourrait-elle l'être pour le cinéma et la création télévisuelle documentaire… mais ce n'est pas acquis.
Cependant, leurs partenaires dans les différentes chambres, comme l'UPFF, l'ARPI, Pro Spere, la FEAS, l'ADEB, les Éditeurs singuliers, le SLFB, le PILEn, les fédérations de bibliothécaires, tous demandent que la SACD et la Scam, selon le secteur, voient leur reconnaissance renouvelée.

Dès lors, réuni·es ce 11 avril pour l'Assemblée Générale de la SACD et la fête de remise des prix de la SACD et de la Scam, nous auteurs et autrices (présent·es ou par voie électronique), nous alarmons des informations qui indiquent que les reconnaissances en tant que fédérations de la SACD et de la Scam ne seraient pas renouvelées, ce qui leur fermeraient la porte de différentes chambres de concertation.
Nous demandons au Gouvernement que le décret soit appliqué sans discrimination et selon des motivations justes et transparentes.
La SACD et la Scam sont pour nous les deux fédérations professionnelles qui,
répondant à l'évidence aux critères du décret comme par le passé, peuvent le plus efficacement assurer une représentation active et experte de nos professions et la défense de nos droits culturels, droits d'auteur et intérêts professionnels légitimes dans le cadre de la concertation en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Faute de cela nous serions privé·es sans justification de toute représentation dans des chambres de concertation et au Conseil Supérieur de la Culture, ce que nous estimons inefficace, injustifié et scandaleux."
Pétition à signer si vous adhérez ici.
Ou via le QR code.

 

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