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mardi 8 avril 2025

Choses vues à la Foire de Bologne 2025 (1/3)

L'identité visuelle de l'édition 2025, signée Bruno de Almeida. (c) BCBF.

A quinze scans près, la Foire du livre pour enfants de Bologne aurait comptabilisé 33.333 visiteurs lors de son édition 2025. Ce sont en effet 33.318 personnes qui ont été dénombrées entre le 31 mars et le 3 avril, en hausse de 5 % par rapport à 2024 (lire ici). Quatre journées intenses que cette 62e édition de la Bologna Children's Book Fair (BCBF) qui avait choisi l'Estonie comme pays invité d'honneur. Quatre journées méritées après avoir triomphé de l'horrible bus Tper BO28 toujours trop rare et trop rempli en ces périodes d'affluence - une plainte partagée et annuelle. Quatre journées qui auront mené au printemps après une météo hivernale les premiers jours.
 
Des débuts peu printaniers.

Estonie, invitée d'honneur 2025.

Chiffres 2025
  • 33.318 visiteurs professionnels
  • 1.577 exposants en provenance de 95 pays et régions du monde, avec de nouvelles participations: Albanie, Azerbaïdjan, Équateur, Géorgie, Guatemala, Islande, Madagascar, Malte, Macédoine du Nord, Pérou, Arabie Saoudite, Sri Lanka, Thaïlande.
  • 500 événements organisés par la BCBF et ses exposants
  • plus de 100 événements "off" organisés à la foire et dans la ville de Bologne.
 
Quatre journées à arpenter les allées, à soupeser - pour la quarantième année - l'état de la littérature de jeunesse en tant que marché mondial. A constater l'augmentation du nombre d'agences de droits littéraires et la très forte présence d'imprimeurs venus principalement d'Asie - pourquoi ne pas regrouper ces derniers dans un hall dédié? A tenter de circuler entre les maisons d'édition italiennes où, depuis que cette foire professionnelle est ouverte au public, se pressent à certaines heures les amateurs de dédicaces, ces appréciées "firmacopie" qui créent de longue files d'attente. Parfois plus longues que celles des étudiants en écoles d'art qui veulent présenter leur travail.
 
Les illustrateurs de demain.

Auteurs prêts à dédicacer.

 
Quatre journées à découvrir des initiatives intéressantes comme la toute nouvelle collection IBBY-UNESCO de "livres remarquables pour jeunes lecteurs en langues autochtones et menacées" qui lance un appel mondial à découvrir et partager des livres écrits pour jeunes lecteurs en langues autochtones et menacées. Éditeurs et institutions œuvrant à la promotion du livre et de la lecture pour enfants sont invités à soumettre à son jury, jusqu'au 15 décembre 2025, des titres pour jeunes lecteurs publiés au cours des trois dernières années dans des langues autochtones et menacées (ibby-unesco.collection@ibby.org). Infos complémentaires ici.
 
Wall of illustrators. (c) BCBF.
Quatre journées à parcourir les très nombreuses expositions de grande qualité (détails ultérieurement), les allées de stands qui révèlent que le pire du mass-market côtoie toujours le meilleur de la création, à s'attarder sur certains stands étrangers où on aime tout, les créations et les traductions, Orecchio Acerbo pour n'en citer qu'un, à s'étonner du décor tellement artificiel de certains stands alors que la foire est professionnelle. A assister à une rencontre ici, à une présentation là (quasi toutes en anglais depuis plusieurs années). A s'étonner du nombre de candidats à l'illustration jeunesse et à se demander qui s'y retrouve dans le "Wall of illustrators" où des milliers d'artistes ont punaisé leur coordonnées. Mais à se réjouir que l'album pour enfants poursuive son chemin en offrant le trésor qu'il est à ses lecteurs.


Andersen Press, là où est né Elmer, l'éléphant bariolé.
 
Grimm Press, un des premiers éditeurs coréens à être venu à Bologne.

La très créative américaine Creative Company.

L'Allemand Neugebauer cherche de nouveaux talents.
 
On travaille dur chez Penguin.

The Old Lion vient d'Ukraine.

Pandas en origami au stand de Hong Kong.

La Corée, toujours très présente.
 
Sam et Julia en vrai.

Stand collectifs de petits éditeurs, liste ici.

La Bulgarie en force.
 
Le stand Orecchio Acerbo.
 

Ambiance mer à L'ippocampo.

 Le fameux Pettson de Sven Nordqvist.

Wonder House.
 
Mo Willems, en affiche et en vrai.
Aller à la Foire de Bologne, c'est croiser par hasard Marie-Aude Murail et Constance Robert, Ole Könnecke et Nikolaus Heidelbach, Steven Guernaccia, Joëlle Jolivet, Mo Willems (le "pigeon"), Sydney Smith ou Hannah Arnesen.
 
C'est aussi arriver à louper Beatrice Alemagna, Paul Cox, Florian Pigé, Frédérique Bertrand, mais à retrouver leurs livres et ceux d'autres sur les tables ou en affiches. 





Hannah Arnesen.

Eva Lindström, traduite chez Cambourakis.

Goele Dewanckel.
 
C'est encore tomber sur un Poetry Corner bien animé, apprécier la taille agrandie du stand dPictus dont les cimaises se sont décorées de jour en jour au fur et à mesure que passaient des illustrateurs. Se réjouir que l'on se souvienne de Leo Lionni et de Katsumi Kogamata. Découvrir la bibliothèque Gianni Rodari. Et réaliser que nos belges Schtroumpfs ont définitivement perdu leur identité francophone.
 
The Poetry Corner.
Chez dPictus.
Chez dPictus.
Chez dPictus.

Que sont devenus les Schtroumpfs? Les Smurfs!

 


A suivre...

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