Que faire quand on a une maxifaim? Manger du "Maximiam", titre du nouvel et épatant album de Dorothée de Monfreid (l'école des loisirs, 40 pages), évidemment. C'est ce que fait Arnold, le héros de ce maxilivre en couleurs ET rose fluo.
Mais pourquoi Arnold mange-t-il du Maximiam? Parce que sa maman, "soigneuse de bêtes féroces" au zoo, a été appelée pour une urgence et que celle-ci se prolonge. Que le frigo est vide, la corbeille à fruits aussi.
Seule trouvaille, la boîte de Maximiam ("Maximiam, spécial Maxifaims") dans le placard du matériel des animaux, dans ce rose de surligneur.
Ravi, Arnold se met aux fourneaux: eau, poudre... Il a bien lu la notice: "ne jamais utiliser plus d'une cuillère de poudre à la fois. DANGER." Mais la mixture sur le feu sent tellement bon. Le cuisinier rajoute de la poudre rose dans la casserole. Il y vide même complètement la boîte!
Les séquences expressives nous montrent le gamin dans toutes ses mimiques de préparateur gourmand.
Le résultat ne se fait pas attendre. "Le Maximiam gonfle, gonfle, gonfle..." Et c'est là que l'album prend son envol. Car non seulement la préparation déborde de la casserole, mais cette chose rose indéfinissable engloutit tout ce qu'elle croise: la cuillère, la casserole, la boîte en carton, le tabouret.
On craint pour le reste, mais Arnold, lui, s'inquiète surtout de la réaction de sa mère à son retour. Il n'a pas peur du Maximiam qui avale l'aspirateur tendu devant lui. Surtout, il remarque que le monstre pâteux grandit de plus en plus et le suit...
Quand le gamin débouche en rue, le Maximiam est toujours derrière lui, engloutissant tout ce qu'il croise et grossissant de plus en plus. Cette fois, Arnold panique. Il doit retrouver sa maman au zoo. C'est une course éperdue que nous conte Dorothée de Monfreid. Quel amusement et quelle panique! Surtout quand le Maximiam avale Arnold devant la soigneuse. Cela nous vaut une scène à l'intérieur du ventre de la bête extrêmement drôle. Mais la résistance s'y organise et triomphera dans une finale à rebondissement.
"Maximiam" est à la fois une histoire très réussie et une ode à la débrouillardise d'un petit garçon qui veut accompagner sa maman à son travail. Texte et illustrations créent le rire et la frayeur. Jusqu'où ce monstre fluo ira-t-il? En même temps, quel plaisir de voir l'appétit du glouton. Une histoire pour rire et frémir, servie par un texte efficace et des illustrations dont les effets de zoom augmentent la force. Le monstre fluo est inquiétant mais encore plus le fond rouge de la page des retrouvailles mère-fils. Un album... à déguster tout simplement pour le plaisir de lire.
Pour faire votre Maximiam, en voici la recette, livrée en exclusivité par son inventeuse, Dorothée de Monfreid.
Et pour terminer la lecture, on peut aussi jouer à être soi-même le Maximiam. C'est ici.
Mais pourquoi Arnold mange-t-il du Maximiam? Parce que sa maman, "soigneuse de bêtes féroces" au zoo, a été appelée pour une urgence et que celle-ci se prolonge. Que le frigo est vide, la corbeille à fruits aussi.
Seule trouvaille, la boîte de Maximiam ("Maximiam, spécial Maxifaims") dans le placard du matériel des animaux, dans ce rose de surligneur.
Arnold prépare le Maximiam à sa façon. (c) l'école des loisirs. |
Les séquences expressives nous montrent le gamin dans toutes ses mimiques de préparateur gourmand.
Le résultat ne se fait pas attendre. "Le Maximiam gonfle, gonfle, gonfle..." Et c'est là que l'album prend son envol. Car non seulement la préparation déborde de la casserole, mais cette chose rose indéfinissable engloutit tout ce qu'elle croise: la cuillère, la casserole, la boîte en carton, le tabouret.
On craint pour le reste, mais Arnold, lui, s'inquiète surtout de la réaction de sa mère à son retour. Il n'a pas peur du Maximiam qui avale l'aspirateur tendu devant lui. Surtout, il remarque que le monstre pâteux grandit de plus en plus et le suit...
Quand le gamin débouche en rue, le Maximiam est toujours derrière lui, engloutissant tout ce qu'il croise et grossissant de plus en plus. Cette fois, Arnold panique. Il doit retrouver sa maman au zoo. C'est une course éperdue que nous conte Dorothée de Monfreid. Quel amusement et quelle panique! Surtout quand le Maximiam avale Arnold devant la soigneuse. Cela nous vaut une scène à l'intérieur du ventre de la bête extrêmement drôle. Mais la résistance s'y organise et triomphera dans une finale à rebondissement.
Le Maximiam dans la ville. (c) l'école des loisirs. |
"Maximiam" est à la fois une histoire très réussie et une ode à la débrouillardise d'un petit garçon qui veut accompagner sa maman à son travail. Texte et illustrations créent le rire et la frayeur. Jusqu'où ce monstre fluo ira-t-il? En même temps, quel plaisir de voir l'appétit du glouton. Une histoire pour rire et frémir, servie par un texte efficace et des illustrations dont les effets de zoom augmentent la force. Le monstre fluo est inquiétant mais encore plus le fond rouge de la page des retrouvailles mère-fils. Un album... à déguster tout simplement pour le plaisir de lire.
Pour faire votre Maximiam, en voici la recette, livrée en exclusivité par son inventeuse, Dorothée de Monfreid.
"Prenez une expo du courant artistique Pictoplasma au musée de la Gaîté Lyrique, pleine de personnages dégoulinants, monstres bonhommes, yétis bariolés; ajoutez une bonne dose de passion enfantine (Dorothée est maman de deux filles de 7 et 10 ans) pour les potions magiques et autres mélanges explosifs; saupoudrez du souvenir d'un film catastrophe avec Steve McQueen, The Blob. Pour le nom, versez une goutte de shampooing Mixa bébé. Mélangez bien!"
Et pour terminer la lecture, on peut aussi jouer à être soi-même le Maximiam. C'est ici.
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