La jeune littérature italienne traduite en français est un bonheur dont il serait bête de se passer. Quand je dis jeune, je veux évoquer les écrivains nés dans les années 80 et après. Pas que leurs prédécesseurs (Erri De Luca, Goliarda Sapienza, Umberto Eco, Antonio Tabucchi, Stefano Benni, Alessandro Baricco, Andrea Camilleri et tous les autres) ne me plaisent pas, mais c'est un autre sujet. Pas non plus que je snobe les auteurs plus âgés entrés tard en littérature, comme Milena Agus, Francesca Melandri, Niccolo Ammaniti, Michela Murgia, Giancarlo di Cataldo, Sandro Veronesi... Non, mais il faut reconnaître qu'il y a une nouvelle littérature italienne formidablement intéressante qui bouleverse nos codes d'écriture.
Cette jeune littérature italienne traduite en français, ce sont par exemple Paolo Giordano et sa "Solitude des nombres premiers" (Seuil, 2009), le collectif Wu Ming traduit chez Métailié ou Paolo Di Paolo (Belfond, lire ici) qui inscrit aussi l'histoire récente dans ses pages de fiction. Et bien sûr Giorgio Fontana, trente-cinq ans depuis le 22 avril, en résidence tout ce mois à Bruxelles, dans le bel appartement de Passa Porta, afin d'y poursuivre l'écriture de son nouveau roman. Pour le découvrir ou mieux le connaître, une rencontre publique entre Giorgio Fontana et l'écrivaine belge Nathalie Skowronek est organisée ce jeudi 28 avril à 20 heures à Passa Porta. Renseignement ici.
Giorgio Fontana. |
Dans ce dernier roman en date, qui se passe en 1981, l'année de sa naissance, Giorgio Fontana choisit de nouveau d'affronter l'histoire récente de son pays, avec notamment les assassinats perpétrés par les Brigades rouges. Mais le magistrat qu'il met en scène frappe par sa profonde humanité, teintée d'un idéalisme qui lui sera fatal.
Le début de "Mort d'un homme heureux" est à lire ici.
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