Le prix Marie Volle couronnera
"l'auteur d'un ouvrage littéraire pour la jeunesse, susceptible de
développer l'imagination ou les connaissances d'enfants ou de jeunes
adolescents et d'éveiller leur goût pour la lecture".
Attention, le délai est assez court pour présenter des candidatures à la première édition du prix: avant le 20 janvier 2025. Pour entrer en compte, les ouvrages soumis doivent être écrits en langue française et publiés à compte d'éditeur en version papier. Ils doivent être parus au cours de l'année civile précédente (au cours de l'année 2024 pour le prix 2025). Tant l'auteur que l'éditeur peuvent présenter une candidature. Celle-ci doit comporter une lettre de candidature et deux exemplaires du livre, le tout étant adressé au Secrétariat des Commissions littéraires de l'Académie française, 23 quai de Conti, 75 006 Paris.
Il est intéressant de voir que l'Académie française
reprend l'idée de distinguer un ouvrage jeunesse, complétant ainsi sa palette
de prix littéraires,
"à une époque où le secteur de la littérature pour la jeunesse est
foisonnant", note-t-elle. En effet elle a déjà couronné par le passé des œuvres pour la
jeunesse, aussi bien dans le domaine de la fiction que dans celui du
documentaire.
Prix précédents
On a un peu oublié, et c'est normal, que l'auteur-illustrateur
Philippe Dumas (lire
ici) reçut le prix Biguet 1988 pour
l'ensemble de ses albums. Ce prix annuel, créé en 1976, est destiné à l'auteur
d'un ouvrage de philosophie ou de sociologie.
Précédemment existait jusqu'en 1984 le
prix Sobrier-Arnould. Il fut créé en 1891 grâce à un legs dont le revenu devait être
"distribué chaque année par moitié à deux auteurs des meilleurs ouvrages en
littérature morale et instructive pour la jeunesse". Selon l'Académie, ce prix fut le premier prix institutionnel spécifiquement
destiné à la littérature pour la jeunesse et il fut considéré comme le premier
acte de légitimation littéraire de ce type d'ouvrages. Il a couronné de
nombreux contes et histoires pour enfants.
Ses derniers lauréats sont:
- 1984: André Bérélowitch et Ilios Yannakakis pour "Histoire du monde, des dates, des hommes et des faits" (Hatier).
- 1983: Michel Grimaud, pseudonyme du couple Marcelle Perriod et Jean-Louis Fraysse, pour "Les contes de la ficelle" (Bibliothèque de l'amitié)
- 1982: Chantal de Marolles pour "Le Paysan, la Paysanne et les trois Souris" (Grasset Jeunesse).
En 1980, le poète Yves Pinguilly décédé il y a quelques jours le recevait pour
"L'été des confidences et des confitures" (Rageot).
Remis pour la première fois en 1782 à
"l'ouvrage littéraire le plus utile aux mœurs", le
prix Montyon récompense
s'intéresse dès la seconde moitié du XIXe siècle à la littérature
jeunesse dont on fait traditionnellement commencer le développement éditorial
au cours des années 1830. Quelques titres.
- 1872: Jules Verne pour la première série des "Voyages extraordinaires", comprenant "Cinq Semaines en ballon", "Voyage au centre de la Terre", "Vingt-mille lieues sous les mers", "De la Terre à la Lune" et "Autour de la Lune".
-
La lettre de candidature d'Hector Malot
pour "Sans famille".
(c) Académie française.
- 1882: Anatole France pour "Le Crime de Sylvestre Bonnard".
- 1894: Hector Malot pour "En famille".
- 1925: Léopold Chauveau pour "Le roman de Renard".
- 1940: Germaine Acremont pour "La route mouvante", et non pour son roman le plus connu, "Ces dames aux chapeaux verts"; elle reçut en 1943 le prix Alice-Louis Barthou de l'Académie française pour son œuvre.
- 1947: André Joubert pour "La grotte des demoiselles".
- 1950: Berthe Bernage pour "Le Roman d’Élisabeth".
- 1962: Maguelonne Toussaint-Samat pour l'ensemble de son œuvre.
- 1974: Jacques Duquesne pour "Les 13 - 16 ans".
En 1976, le prix Montyon a été
modifié tout en restant annuel. Il a regroupé une vingtaine de
fondations mais continue de récompenser
"des auteurs français d'ouvrages les plus utiles aux mœurs, et
recommandables par un caractère d'élévation et d'utilité morales."
La littérature de jeunesse en a disparu.
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