En 1997, un album grand format déboulait en librairie, "Le papa qui avait 10 enfants", de Bénédicte Guettier (Casterman, 48 pages, réédité dans le même grand format). Il marquait un changement de public pour l'amie de bébés: elle passait avec ce livre à la catégorie d'âge supérieure. Et l'album amenait l'idée, neuve alors, du père célibataire.
Une réussite que ce "Papa...", vaste programme débordant de tendresse et d'humour. On s'y amuse devant les bouilles réjouies des bébés (à compter et recompter) et leur mèche de cheveux en tire-bouchon. On y rigole devant la mine changeante du père: content, fatigué ou épuisé, il a toujours non pas une mais dix choses à faire! Dix petits-déjeuners à préparer, dix micro-culottes à enfiler, ainsi que vingt mini-chaussettes... C'est beaucoup. Trop? En cachette, le papa se construit un voilier: pour partir seul dix mois! Mais entre ses rêves et la réalité, il y a l'amour de ses petits. Après dix jours, il rebrousse chemin: ses bébés lui manquent trop. Ce sont onze navigateurs qui reprendront la mer... Une histoire nuancée aux images fortes.
Cette année paraît "Les dimanches du papa qui avait 10 enfants", de la même Bénédicte Guettier évidemment (Casterman, 48 pages), suite remarquable du précédent.Une réussite que ce "Papa...", vaste programme débordant de tendresse et d'humour. On s'y amuse devant les bouilles réjouies des bébés (à compter et recompter) et leur mèche de cheveux en tire-bouchon. On y rigole devant la mine changeante du père: content, fatigué ou épuisé, il a toujours non pas une mais dix choses à faire! Dix petits-déjeuners à préparer, dix micro-culottes à enfiler, ainsi que vingt mini-chaussettes... C'est beaucoup. Trop? En cachette, le papa se construit un voilier: pour partir seul dix mois! Mais entre ses rêves et la réalité, il y a l'amour de ses petits. Après dix jours, il rebrousse chemin: ses bébés lui manquent trop. Ce sont onze navigateurs qui reprendront la mer... Une histoire nuancée aux images fortes.
On reprend les choses au début: le papa dans son lit, ouvrant difficilement les yeux, avec ses dix petits qui cabriolent sur la couette. Ensuite, opération petit-déjeuner à table, soit 10 croissants, 10 chocolats chauds et 10 oranges pressées. Alors, opération habillage dans une joyeuse ronde de chaussettes, de pantalons et de chaussures - et Papa qui est toujours en pyjama! Tout cela pour sortir. Car c'est dimanche après tout!
Pour se déplacer, habillé mais non rasé, Papa, qui est écolo, installe tout son petit monde sur son vélo rose ou dans la remorque assortie qui y est accrochée. Quel tableau!
C'est parti pour un dimanche à l'extérieur. (c) Casterman. |
Au programme de la journée: promenade dans le bois, tour sur le lac, pique-nique à bord de la barque - on sait que Papa est amateur de voile. On imagine tout ce que ces activités peuvent donner à onze. Chaque fois, un texte minimal laisse aux images éloquentes l'espace de s'exprimer.
Pique-nique en barque sur le lac. (c) Casterman. |
Mais on n'a encore rien vu. C'est quand la famille arrive au musée que les choses vont vraiment se corser. Papa est plein de bonnes intentions: il emmène ses enfants au musée "voir les tableaux des grands peintres". A la grande joie du gardien qui envahi par quelques-uns des petits... A son grand plaisir à lui, qui se détend complètement devant sa toile préférée: un voilier sur la mer, vous l'avez deviné.
Mais que font dix bébés quand leur papa dort? Ils disparaissent. Et à son réveil, Papa doit chercher ses dix enfants (ce qui nous vaut à partir de cet instant un amusant parcours dans les cimaises du musée: plein de toiles célèbres sont détournées par Bénédicte Guettier). Ouf, en voilà un, et puis deux autres, et puis trois, et les quatre derniers sont près des sculptures. Les quatre derniers? Non, ils ne sont que trois là. Il manque toujours un enfant à Papa... qui parcourt avec les neuf autres les allées du musée en l'appelant.
Le premier enfant est retrouvé dans le musée. (c) Casterman. |
L'histoire s'achève sur une nouvelle aventure, permise par l'endroit où est retrouvé le dernier manquant.
Après ces nouvelles péripéties, Papa peut rentrer chez lui avec ses 10 enfants, non sans remarquer qu'ils ont bien grandi.
Bénédicte Guettier a très joliment réussi cet album qui fait suite à un autre. On retrouve l'atmosphère du précédent, mais légèrement différente, on retrouve les dix enfants, mais grandis, on retrouve le Papa, sans doute un peu plus philosophe. Avec son agréable grand format, ses dessins percutants sur leur fond blanc, son propos rigolo, "Les dimanches du Papa qui avait dix enfants" est une parfaite lecture dominicale. Mais peut bien entendu se lire tous les autres jours de la semaine.
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