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Courant février, un sondage a été publié sur les sites des journaux du groupe de presse IPM ("La Libre", "l'Avenir" et la "DH"), partenaire de la Foire du Livre de Bruxelles qui s'ouvre demain. Le thème? "Que lisent les jeunes en 2025?" Que lisent les jeunes de 15 à 25 ans plus précisément. Ces derniers étaient sollicités par voie de presse sur leurs pratiques de lecture, mais aussi leurs parents – observateurs espions des façons de lire de leurs enfants. Trois cents adolescents ont répondu ainsi que soixante-neuf parents. Cette enquête non scientifique apporte néanmoins un éclairage sur les tendances actuelles dans un secteur en constante évolution.
Les jeunes qui lisent le journal lisent donc aussi des livres.
- La fiction se taille la part du lion, leurs préférences allant à 89,3 % pour les romans. Au sein de cette catégorie, la romance remporte 57,9 %, la fantasy 46,9 %, le policier 40,1 % et la fiction contemporaine 34,3 %. A l'image des films et séries populaires.
- Les bandes dessinées séduisent 32,3 % des jeunes interrogés. Surtout les mangas qui attirent 43,7 % des répondants.
- Les ouvrages de non-fiction et les livres pratiques n'attirent que 20% des répondants.
Le livre papier reste leur support privilégié (91,5 %), loin devant les formats numériques (7,1 %, dont 49 % sur smartphone et 28,3 % sur tablette) et audio (1,3 %). Cette préférence pour le papier semble s'expliquer par un besoin de se connecter à son imaginaire tout en s'éloignant des écrans.
Malgré une forte consommation digitale dans leur quotidien, les jeunes restent attachés aux librairies physiques pour leurs achats (81,2 %).
Les recommandations d'amis (33,5 %) et les réseaux sociaux (35,5 %), en particulier Instagram et TikTok, jouent un rôle important dans leur découverte de nouveaux livres, témoignant de l'influence des plateformes numériques.
Près de la moitié des jeunes qui ont répondu à l'enquête (47,6 %) lisent tous les jours, 34,3 % lisant plusieurs fois par semaine. Où lisent-ils? A la maison (96,1 %), mais aussi dans les transports en commun (54,4 %). Quand? Pendant les vacances pour 48,9 % des répondants.
La durée moyenne des sessions de lecture oscille entre 30 minutes (27,8 %) et une heure (35,6 %). 65% des répondants disent fréquenter des événements littéraires, foires, festivals et dédicaces en librairie. Les verra-t-on à la Foire du livre de Bruxelles qui se déroule du 13 au 16 mars à Tour & Taxis avec "Habiter le monde" comme thème (infos ici)?
Malgré une forte consommation digitale dans leur quotidien, les jeunes restent attachés aux librairies physiques pour leurs achats (81,2 %).
Les recommandations d'amis (33,5 %) et les réseaux sociaux (35,5 %), en particulier Instagram et TikTok, jouent un rôle important dans leur découverte de nouveaux livres, témoignant de l'influence des plateformes numériques.
Près de la moitié des jeunes qui ont répondu à l'enquête (47,6 %) lisent tous les jours, 34,3 % lisant plusieurs fois par semaine. Où lisent-ils? A la maison (96,1 %), mais aussi dans les transports en commun (54,4 %). Quand? Pendant les vacances pour 48,9 % des répondants.
La durée moyenne des sessions de lecture oscille entre 30 minutes (27,8 %) et une heure (35,6 %). 65% des répondants disent fréquenter des événements littéraires, foires, festivals et dédicaces en librairie. Les verra-t-on à la Foire du livre de Bruxelles qui se déroule du 13 au 16 mars à Tour & Taxis avec "Habiter le monde" comme thème (infos ici)?
Ces bons chiffres, réalisés sur base de réponses volontaires suite à un appel dans des médias, sont à toutefois à relativiser par ceux de l'ADEB (Association des Editeurs belges) qui se montrent plus alarmistes mais ne concernent que la production belge. Un communiqué de l'ADEB et des Editeurs singuliers alertait en novembre 2024: "Le secteur de l'édition en Belgique traverse actuellement une période compliquée. Avec des changements potentiels dans la fiscalité, des réformes encore imprécises du soutien financier et une pression économique grandissante, la filière du livre fait face à des défis importants."
Le projet de TVA à 9 % sur le livre en Belgique peut en effet avoir des répercussions économiques considérables en renchérissant le prix final des livres, et impactant donc directement les lecteurs. Quid aussi de la compétitivité sur le marché européen des éditeurs belges, déjà confrontés à des hausses considérables des matières premières? Un repli sur les ventes est à craindre, mettant les petites maisons d'édition en difficulté et, in fine, réduisant l'offre littéraire. Quid du soutien institutionnel et de l'élaboration d'une véritable politique intégrée du livre en Belgique francophone? Actuellement, les instances d'avis sont suspendues et les subventions donc bloquées. La ministre de la Culture Elisabeth Degryse n'a pas encore signé l'arrêté portant exécution du Décret relatif au subventionnement des secteurs professionnels des langues, des lettres et du livre.
EDIT 12 mars 16 heures: Selon Le Soir, le décret serait débloqué mais, modifié, il devra être relu par le gouvernement, passer au Conseil d'Etat, subir une deuxième lecture puis être voté par le Parlement.
Attendons donc, que faire d'autre, mais lisons comme les jeunes lecteurs de La Libre.
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