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samedi 19 mars 2022

Un premier petit tour au Picture Festival

Allers-retours Expo 58-République tchèque actuelle avec Jan Srámek.

Une première édition du Picture Festival dans le froid de l'automne 2019 (lire ici), une deuxième pendant la pandémie de 2021 (lire ici), la troisième, celle de 2022, s'avance sous d'autres auspices (lire ici). Soleil radieux pour festivaler et se repaître de ces "pictures" magnifiques. 

Premier tour, ce vendredi soir: Ixelles, Schaerbeek, Bruxelles-ville.
Soit vingt kilomètres.

Arrêt 1 en noir et blanc
Josse Goffin chez Tandemm (ici).

Josse Goffin.

Josse Goffin.

On avait presque oublié que Josse Goffin manie le noir et blanc aussi bien que la couleur. Rappel utile dans cette expo sur deux niveaux présentant des linos d'il y a quinze ans et des fusains récents. On retrouve le trait et l'inspiration de l'artiste qui reçut en 1992 le grand prix graphique de la Foire du livre pour enfants de Bologne pour son album "Oh!" (La réunion des musées nationaux).


Arrêt 2 en "Brussels style"
Jan Srámek et Mariia Timofeeva chez Grafik (ici).

Expositions croisées des artistes tchèque et belge (d'origine russe) sur la ville côté urbain et côté espaces verts.

Jan Srámek.

Mariia Timofeeva.

Mariia Timofeeva

On avait déjà vu le superbe travail de Jan Srámek lors de la première édition du Picture Festival, en 2019, à la galerie Ravenstein. Mais le voici pour la première fois à Bruxelles en personne. L'Atomium qu'il a représenté, il le visitera lundi. Il explique combien l'expo 58 à Bruxelles a influencé la création tchèque. On y parle même d'un "Brussels style", synonyme de qualité de design! "Quand j'étais enfant, ma grand-mère avait une nappe avec des petits Atomiums. Je ne savais pas ce que c'était. Je ne l'ai découvert qu'après." Après, l'artiste visuel a étudié le courant architectural des années 50 de près, notamment lors de son doctorat. Cinq ans qui lui ont permis d'écrire le fantastique livre "Pioneers and Robots" (2016), après avoir consulté plein d'archives. Aujourd'hui, les immeubles classiques qui l'intéressent sont majoritairement détruits. Ces constructions alors nouvelles qui apparaissent dans ses magnifiques images et rendent hommage au génie créatif tchèque.

Mariia Timofeeva, elle, habite Bruxelles où elle a étudié et travaille actuellement. Mais elle a bénéficié d'une résidence d'une semaine à Brno. Elle y a rencontré une nature sauvage, plein d'animaux dont des biches. Elle y a visité des grottes. Des lieux toujours à proximité de la ville, propres, préservés, respectés. Difficile de ne pas les comparer à ce qui se passe à Bruxelles. La citadine en a ramené toute une série de dessins hauts en couleurs témoignant de son émerveillement, de son admiration pour cette nature sauvage et préservée par tous. "Pas un déchet ne traîne en ces lieux, ce n'est pas comme ici." Et comme toujours, elle a ramené de ce voyage différents objets, rassemblés dans une vitrine.


Arrêt 3 sous l'épiderme
Ophélie Lhuire chez Moirés (ici).

Ophélie Lhuire.


Ophélie Lhuire.


"Âme sensible, ne pas s'abstenir !", était-il écrit. Qu'est-ce à dire, sachant que l'inconscient n'intègre pas la négation? C'est simple, Ophélie Lhuire veut nous sensibiliser à ce qui se trouve sous la peau, d'un humain, d'un animal, à l'intérieur d'une plante. A ce qui ne se voit pas, protégé par un épiderm ou une écorce. Ses dessins se basent sur les planches anatomiques classiques mais les poussent bien plus loin dans une alliance de science et de poésie que célèbrent la finesse de son trait et la couleur qu'elle y joint. En résumé, elle entend nous montrer la beauté de ce qui est à l'intérieur et elle y réussit pleinement.



A suivre...















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