Facebook est tellement entré dans la langue courante qu’on ne songe même plus que le mot donne son titre au dernier roman en date de Sylvie Gracia, "Le livre des visages" (Ed. Jacqueline Chambon, 250 pages, 2012).
Ce "journal facebookien" se présente comme un journal littéraire habituel, daté, sauf qu'il réunit les photos et les textes de commentaires que l’auteur a postés sur Facebook en 2010 et 2011.
"Le début s’est fait par hasard", nous a expliqué l’auteur à la sortie du livre. "J’avais commencé à mettre sur Facebook des photos de mon quotidien, prises avec mon téléphone portable, et à les légender rapidement. Au bout de deux à trois semaines, les légendes se sont allongées puis sont devenues des textes. J’ai été attrapée malgré moi!"
On suit la romancière photographe durant une bonne année et demie. Ses phototextes nous entraînent dans sa vie privée comme professionnelle, sur ses chemins de traverse également. Une nouvelle démarche littéraire.
"Au début de l’été 2010, j’ai vu que quelque chose se passait sur Facebook. Les gens ont commencé à suivre mes textes, à réagir sur mon mur." Le début du livre, à Venise le 1er janvier, est reconstitué. "Mais en général, les textes ont été écrits au maximum deux ou trois jours après la prise de la photo. Les érotiques ont été ajoutés pour la version papier."
"Le livre des visages" montre les images de l'auteur et ce qu’elles déclenchent chez elle, une femme au début de la cinquantaine, la mère de deux filles qui sont devenues adultes, éditrice de profession, romancière également, l'orpheline en mal de mère depuis dix-neuf ans, une divorcée qui a une vie amoureuse. Avec les joies, les souvenirs, les angoisses de santé, celles de ses sœurs, les siennes.
"Ce qui m’a frappée en relisant mes textes en prévision du livre papier", reprend Sylvie Gracia, "c’est la densité du temps. J’ai vécu une année assez dense. Il était intéressant de voir comment texte et photo ont déposé le temps, l’ont inscrit dans le réel. Cela donne une densité très forte au temps quotidien."
Ce qui nous frappe nous, c’est la décontraction de l’écrivain. "Je me sentais très libre en écrivant", nous répond-elle, tout en reconnaissant tenir d’autres carnets intimes, des vrais en papier et des fichiers sur son ordinateur. "L’essence même de Facebook est celle-là. On est souvent dans l’intime, même si le réseau est très ouvert. Sur Facebook, je fais un journal intime avec des textes et des photos. Je joue le jeu de l’intimité. Cela peut être dérangeant. Ces textes n’auraient pas pu être écrits ailleurs. Est-ce un livre en marge? Je pense y avoir donné le meilleur de moi-même. Celui qui viendra après en sera nourri."
Ce "journal facebookien" se présente comme un journal littéraire habituel, daté, sauf qu'il réunit les photos et les textes de commentaires que l’auteur a postés sur Facebook en 2010 et 2011.
"Le début s’est fait par hasard", nous a expliqué l’auteur à la sortie du livre. "J’avais commencé à mettre sur Facebook des photos de mon quotidien, prises avec mon téléphone portable, et à les légender rapidement. Au bout de deux à trois semaines, les légendes se sont allongées puis sont devenues des textes. J’ai été attrapée malgré moi!"
On suit la romancière photographe durant une bonne année et demie. Ses phototextes nous entraînent dans sa vie privée comme professionnelle, sur ses chemins de traverse également. Une nouvelle démarche littéraire.
"Au début de l’été 2010, j’ai vu que quelque chose se passait sur Facebook. Les gens ont commencé à suivre mes textes, à réagir sur mon mur." Le début du livre, à Venise le 1er janvier, est reconstitué. "Mais en général, les textes ont été écrits au maximum deux ou trois jours après la prise de la photo. Les érotiques ont été ajoutés pour la version papier."
"Le livre des visages" montre les images de l'auteur et ce qu’elles déclenchent chez elle, une femme au début de la cinquantaine, la mère de deux filles qui sont devenues adultes, éditrice de profession, romancière également, l'orpheline en mal de mère depuis dix-neuf ans, une divorcée qui a une vie amoureuse. Avec les joies, les souvenirs, les angoisses de santé, celles de ses sœurs, les siennes.
Sylvie Gracia. (c) Marc Melki. |
Ce qui nous frappe nous, c’est la décontraction de l’écrivain. "Je me sentais très libre en écrivant", nous répond-elle, tout en reconnaissant tenir d’autres carnets intimes, des vrais en papier et des fichiers sur son ordinateur. "L’essence même de Facebook est celle-là. On est souvent dans l’intime, même si le réseau est très ouvert. Sur Facebook, je fais un journal intime avec des textes et des photos. Je joue le jeu de l’intimité. Cela peut être dérangeant. Ces textes n’auraient pas pu être écrits ailleurs. Est-ce un livre en marge? Je pense y avoir donné le meilleur de moi-même. Celui qui viendra après en sera nourri."
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