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dimanche 1 octobre 2017

Au logis, souris et humains sont-ils amis?

C'est fou comme le trait de John Burningham (lire ici et ici) passe bien au travers des années! Légèrement tremblotant parfois, diablement expressif, joyeux, illuminé de quelques traits de pastel écrasés au doigt. Un plaisir toujours renouvelé. Il n'en est pas différemment dans le nouvel album de l'auteur-illustrateur britannique, le très amusant "Logis de souris" ("Mouse House", traduit de l'anglais par Rosalind Elland-Goldsmith, Kaléidoscope, 40 pages).

Le dîner des uns. (c) Kaléidoscope.

Dans cette maison entourée d'un jardin vivent un papa, une maman, une fille et un garçon. Ils ignorent qu'une autre famille vit là aussi, attendant qu'ils soient couchés pour apparaître et chercher de la nourriture. Les souris, car c'est d'elles qu'il s'agit, dînent alors à leur tour. Les enfants souris savent qu'ils ne doivent jamais être vus des humains.


Le dîner des autres. (c) Kaléidoscope.


Jeux de nuit. (c) Kaléidoscope.
Un soir, le petit garçon aperçoit une souris dans la pièce et le signale. Panique de la mère, appel du père au dératiseur. Impossible à accepter pour les enfants qui écrivent une lettre à la famille souris pour l'informer du danger qu'elle court. Missive efficace qui permet aux enfants de voir leurs protégés jouer la nuit dans le jardin avec les jouets qu'ils leur fabriquent. A ce stade du récit, John Burningham recourt à de très beaux tableaux pleine page, usant de fonds sombres comme il y réussit si bien. Les mois passent, l'hiver arrive, les souris disparaissent du jardin sans laisser de trace. Ont-elles vraiment disparu? C'est à voir.

"Logis de souris" est un très bel album, rigolo et touchant, au scénario classique mais proche des jeunes lecteurs et aux illustrations extrêmement réussies. Dès 3 ou 4 ans.


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