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mardi 16 décembre 2025

Le décès de la romancière Joanna Trollope

Joanna Trollope en 2022. (c) The Trollope Society.

Elle était surnommée la "queen of the Aga saga" à cause de ses romans sur l'Angleterre rurale, mais elle jugeait le surnom condescendant. A raison. L'autrice britannique Joanna Trollope, connue pour ses sagas familiales, est morte paisiblement à 82 ans chez elle, ont annoncé ses deux filles, Louise et Antonia. Elle était née le 9 décembre 1943 à Minchinhampton (Gloucestershire) et est décédée le 11 décembre 2025 dans l'Oxfordshire. Juste après son anniversaire. Elle était la nièce à la cinquième génération d'Anthony Trollope, l'un des écrivains britanniques les plus célèbres de l'époque victorienne.
 
Elle a d'abord écrit des romans historiques sous le pseudonyme de Caroline Harvey, ainsi que la saga Legacy. A partir de 1987, elle écrira sous son nom. Une vingtaine de romans, parlant de ruptures conjugales et de liaisons extraconjugales, de parentalité, d'adoption et de familles recomposées, de remariage et des difficultés rencontrées par la "génération sandwich", qui devait s'occuper à la fois de ses enfants et de ses parents. Les livres de Joanna Trollope ont été traduits en plus de 25 langues, certains ont été adaptés pour la télévision britannique. Plusieurs sont encore disponibles en français. En 2013, elle a contribué au Austen Project en réécrivant de façon moderne "Raison et Sentiments", tout en en disant "Il y a un gouffre entre être grande et être bonne. Je sais exactement dans quelle catégorie je me situe." Un roman dont la Britannique Sophie Kinsella ("L'accro du shopping"), elle aussi tout juste décédée (12 décembre 1969 - 10 décembre 2025) avait dit "Un pur délice!" En 2019, Joanna Trollope a été faite commandeur de l'ordre de l’Empire britannique (CBE) par la défunte reine Elizabeth II, pour service rendu à la littérature.
 
Son lectorat était complètement divisé, les "pour" adorant ses intrigues familiales solidement ficelées, miroir de la société, les "contre" lui reprochant des romans à l'eau de rose. Jeremy Trevathan, son éditeur chez Pan Macmillan, a rendu hommage à une autrice "spirituelle, sage et empathique". Et c'est exactement ce qu'elle était. J'avais eu la chance de la rencontrer à Bruxelles où elle se rendait alors souvent en 2012 à propos de "Désaccords mineurs". Plus de dix ans après, je garde un merveilleux souvenir de cet entretien. Voici la note de blog que j'avais alors publiée (ici).



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