Quand tout le monde parle de "Brive", entendez la Foire du livre de Brive.
On me dit: tu verras
1. elle porte vraiment bien son nom de Foire
2. il fait atrocement froid, prends des pulls chauds
3. on y va par le "train du cholestérol".
Bon, revenue entière et vivante, je suis en mesure d'affirmer que
1. oui elle porte bien son nom de Foire; jamais vu un tel monde qui se presse mais achète plein de livres
2. il faisait très doux pour la saison, et pluvieux, et tout le monde regrettait le contenu de sa valise
3. quand on est transporté par des voitures du légendaire Orient-Express, l'expression paraît vulgaire.
8 h
Le monde germano-pratin de l’édition s’est donné rendez-vous tôt matin à la gare d’Austerlitz de Paris. C’est là que démarre le convoi affrété pour conduire auteurs, éditeurs et journalistes à Brive où a lieu la 31e Foire du livre. Celle-ci a mis les petits wagons dans les grands : des voitures de l’Orient-Express! Des wagons anciens rutilants aux noms évocateurs : Côte d’Azur, Riviera, Anatolie, Train bleu, Flèche d’or, Taurus, Etoile du nord. On a tous encore en tête certains romans d'Agatha Christie...
8 h 44
Le "train du livre" s’ébranle. Direction la Corrèze.
Qu'est-ce qu'elles sont belles ces voitures, toutes décorées différemment! On visite et on découvre qui est à bord...Au hasard des places, mais souvent regroupés par maisons d’édition, il y a Amélie Nothomb, chapeautée comme il se doit, Bernard Pivot qui lit et écrit (il ne twitte pas en voyage), Jean Teulé, Antoine Gallimard et ses poulains Aurélien Bellanger et Florian Zeller, Patrick Deville et Tierno Monenembo, un des duos du Seuil, Laurent Binet qui retourne là où il a suivi François Hollande. Et tous les autres, dont la bande de "Charlie-Hebdo" qui descend fêter les 20 ans de sa nouvelle formule.
9 h 10
Tout le monde s’arrête pour saluer joyeusement une petite femme brune. Une star? Presque. Ma guide en tout cas. C’est Marie Lagouanelle, qui travaille au Seuil depuis 35 ans. On sait comment "Pépita" s’occupe de « ses » auteurs et parfois aussi de ceux des autres. Elle a ses habitudes à Brive où elle se rend depuis la première édition de la Foire, en 1981 (la halle qui l'accueille n'était alors pas encore construite). Evidemment, elle n'en a raté aucune édition depuis.
10 h 30
Une charmante escouade de serveuses et de serveurs propose l’apéritif, dont un Salers à la gentiane. Suivra un délicieux repas dont le menu est composé de spécialités corréziennes, foie gras, cou de canard, magret, tarte aux pommes Sainte Germaine, etc, le tout arrosé de vins. Et pour faire passer tout cela, de la vieille prune. Le temps passe vite.
12 h 28
Deux minutes d’arrêt en gare de Limoges. Les fumeurs se précipitent. Sur le quai, on ouvre de grands yeux devant les voitures légendaires.
13 h 45
Max Monnehay demande : "On arrive ou pas ?" Cinq minutes plus tard, on est à Brive, à l’heure annoncée.
Il y a foule sur le quai pour accueillir et observer les Parisiens. Erik Orsenna, président 2012, arrivé la veille, attend son prédécesseur, Antoine Gallimard.
Les voyageurs se remettent les idées à l’endroit, l’estomac aussi, et descendent. Les flashs crépitent. Personne ne me prend en photo.
On me dit: tu verras
1. elle porte vraiment bien son nom de Foire
2. il fait atrocement froid, prends des pulls chauds
3. on y va par le "train du cholestérol".
Bon, revenue entière et vivante, je suis en mesure d'affirmer que
1. oui elle porte bien son nom de Foire; jamais vu un tel monde qui se presse mais achète plein de livres
2. il faisait très doux pour la saison, et pluvieux, et tout le monde regrettait le contenu de sa valise
3. quand on est transporté par des voitures du légendaire Orient-Express, l'expression paraît vulgaire.
Journal de bord du voyage aller
Vendredi 9 novembre
8 h
Le monde germano-pratin de l’édition s’est donné rendez-vous tôt matin à la gare d’Austerlitz de Paris. C’est là que démarre le convoi affrété pour conduire auteurs, éditeurs et journalistes à Brive où a lieu la 31e Foire du livre. Celle-ci a mis les petits wagons dans les grands : des voitures de l’Orient-Express! Des wagons anciens rutilants aux noms évocateurs : Côte d’Azur, Riviera, Anatolie, Train bleu, Flèche d’or, Taurus, Etoile du nord. On a tous encore en tête certains romans d'Agatha Christie...
8 h 44
Le "train du livre" s’ébranle. Direction la Corrèze.
Qu'est-ce qu'elles sont belles ces voitures, toutes décorées différemment! On visite et on découvre qui est à bord...Au hasard des places, mais souvent regroupés par maisons d’édition, il y a Amélie Nothomb, chapeautée comme il se doit, Bernard Pivot qui lit et écrit (il ne twitte pas en voyage), Jean Teulé, Antoine Gallimard et ses poulains Aurélien Bellanger et Florian Zeller, Patrick Deville et Tierno Monenembo, un des duos du Seuil, Laurent Binet qui retourne là où il a suivi François Hollande. Et tous les autres, dont la bande de "Charlie-Hebdo" qui descend fêter les 20 ans de sa nouvelle formule.
9 h 10
Tout le monde s’arrête pour saluer joyeusement une petite femme brune. Une star? Presque. Ma guide en tout cas. C’est Marie Lagouanelle, qui travaille au Seuil depuis 35 ans. On sait comment "Pépita" s’occupe de « ses » auteurs et parfois aussi de ceux des autres. Elle a ses habitudes à Brive où elle se rend depuis la première édition de la Foire, en 1981 (la halle qui l'accueille n'était alors pas encore construite). Evidemment, elle n'en a raté aucune édition depuis.
10 h 30
Une charmante escouade de serveuses et de serveurs propose l’apéritif, dont un Salers à la gentiane. Suivra un délicieux repas dont le menu est composé de spécialités corréziennes, foie gras, cou de canard, magret, tarte aux pommes Sainte Germaine, etc, le tout arrosé de vins. Et pour faire passer tout cela, de la vieille prune. Le temps passe vite.
12 h 28
Deux minutes d’arrêt en gare de Limoges. Les fumeurs se précipitent. Sur le quai, on ouvre de grands yeux devant les voitures légendaires.
13 h 45
Max Monnehay demande : "On arrive ou pas ?" Cinq minutes plus tard, on est à Brive, à l’heure annoncée.
Il y a foule sur le quai pour accueillir et observer les Parisiens. Erik Orsenna, président 2012, arrivé la veille, attend son prédécesseur, Antoine Gallimard.
Les voyageurs se remettent les idées à l’endroit, l’estomac aussi, et descendent. Les flashs crépitent. Personne ne me prend en photo.
Vite, la suite!
RépondreSupprimer