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mardi 24 janvier 2017

Grégoire Delacourt m'a posé un lapin

Grégoire Delacourt.
Ouvrir un roman avec joie et appétit et réaliser qu'au tiers des pages on n'a toujours pas accroché, telle est la mésaventure qui m'est arrivée avec le nouveau titre de Grégoire Delacourt, "Danser au bord de l'abîme" (JC Lattès, 364 pages), tout juste paru. J'ai pourtant poursuivi ma lecture jusqu'à la fin sans jamais parvenir à trouver une porte d'entrée à ce livre. Mésaventure de lectrice.

Pourtant, le livre est un des poids lourds de la rentrée d'hiver, ce qui n'est pas disqualifiant.

Pourtant, je me réjouissais à l'idée que Grégoire Delacourt se glisse à nouveau dans la peau d'une femme, Emma en l'occurrence, une femme de quarante ans qui a tout pour être heureuse (Olivier, gentil mari, trois enfants ados, un travail, du temps et de l'argent) et choisit de tout quitter pour vivre avec Alexandre, un journaliste rencontré par hasard. Un coup de foudre partagé, idée romanesque à souhait.

Pourtant, j'ai lu quasiment tous les livres de l'auteur de "L'écrivain de la famille" (lire ici et ici). Je les ai appréciés différemment mais j'avais été très emballée par "On ne voyait que le bonheur".

Pourtant, j'avais toujours été sensible au style de l'écrivain passé par la publicité, précis, sans gras, avec de belles trouvailles.

Alors, pourquoi ai-je si peu dansé au bord de l'abîme?

Je n'ai pas cru à l'histoire d'Emma et Alexandre sous forme de compte à rebours, ni au drame atroce que l'héroïne va vivre seule, ni à sa longue retraite dans un camping près de la mer, ni à son difficile retour auprès des siens, ni à son voyage sur la route des vins, ni au dénouement final. Ni à tous les autres épisodes rocambolesques que je ne dévoilerai pas.

Je n'ai pas retrouvé le style de Delacourt mais des mots assemblés pour faire sortir les mouchoirs. Comme la succession des événements de l'histoire. L'auteur a-t-il tout risqué dans ce nouveau livre? Ou a-t-il tenté de contenter un public de midinettes?

Pourtant, il y a dans "Danser au bord de l'abîme" des airs d'opéra, de beaux personnages secondaires, l'amie de toujours Sophie, la nouvelle amie Mimi, monsieur Boghossian, les allusions à la véritable histoire de la chèvre de M. Seguin. Mais trop de pathos et trop d'invraisemblances pour me convaincre et m'emporter.

J'attends donc le prochain roman de Grégoire Delacourt et vous glisse son conseil de lecture que je vais m'empresser de suivre, "Les Bottes suédoises" de Henning Mankell (traduit du suédois par Anna Gibson, Seuil, 2016, lire ici).



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