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jeudi 16 avril 2020

Le décès, à 70 ans, de Luis Sepúlveda

Temps de lire, de relire, de découvrir, de se souvenir, de faire fondre sa PAL,
pour les petits et pour les grands #confinothèque18

Luis Sepúlveda.

On vient d'apprendre la mort ce 16 avril à Oviedo (Espagne), des suites du Covid-19, de Luis Sepúlveda. L'écrivain chilien était né né le 4 octobre 1949.Il a finalement succombé au virus, contracté lors d'un festival littéraire qui s'était tenu dans le nord du Portugal du 18 au 23 février. Il était hospitalisé depuis la fin février.

Homme de conviction, Luis Sepúlveda fut emprisonné au Chili de Pinochet. Amnesty International permet sa libération en 1977, après deux ans et demi de détention. Il commence par sillonner différents pays d'Amérique latine avant de s'installer en Europe en 1982, sans arrêter ses combats pour l'amélioration de la vie quotidienne et politique sur les continents sud-américain et africain. En Allemagne d'abord, puis à partir de 1996, dans le nord de l'Espagne.

Luis Sepúlveda est l'auteur du roman "Le Vieux qui lisait des romans d'amour" (traduit par François Maspéro, Métaillé, 1992). Son premier roman sera traduit en trente-cinq langues et lui apportera une renommée internationale. Il bénéficiera d'une superbe version illustrée par Miles Hyman. Mais pas que. On lui doit une vingtaine de romans, dont des romans noirs, et de récits publiés par les éditions Métailié, passant en poche dans la collection Points du Seuil. "Le vieux qui lisait des romans d'amour" (1992) bien entendu mais aussi "Le neveu d'Amérique" (1996), "Les roses d'Atacama" (2001), "Une sale histoire" (2005), "La lampe d'Aladin" (2009) ou encore "Histoire d'ici et d'ailleurs" en 2011. L'écrivain entretenait aussi des liens étroits avec le cinéma, rédigeant des scénarios, travaillant comme réalisateur, monteur, parfois producteur et même acteur.

Il est possible de lire en ligne le premier chapitre de plusieurs livres de l'auteur sur le site des Editions Métailié (ici, cliquer sur la couverture).





































Luis Sepúlveda est aussi l'auteur de cinq romans en littérature de jeunesse qui ont été magnifiquement illustrés par Joëlle Jolivet pour les quatre derniers et par Miles Hyman pour le premier.



"Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler"
illustré par Miles Hyman
traduit de l'espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié
Métaillé, 1996

Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier œuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l'aider à tenir ces promesses insolites. A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et à la poésie.



"Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis"
illustré par Joëlle Jolivet
traduit de l'espagnol (Chili) par Bertille Hausberg
Métaillé, 2013

Max est l'humain de Mix et Mix est le chat de Max. Ils grandissent ensemble, ils sont amis pour de vrai. Lorsque Max part faire ses études, il emmène son chat bien-aimé. Max est souvent absent et Mix, devenu vieux et aveugle, passe de longues journées solitaires. Un jour un bruit suspect lui révèle la présence d'une souris mexicaine très sympathique, qu'il baptise Mex. La souris bavarde et trouillarde, raconte le monde à Mix, qui l'emmène en balade et lui donne un coup de main quand il faut atteindre la dernière étagère du placard.
Ils sont très différents mais entre le chat rêveur et la souris gourmande et volubile naît une amitié comme sait si bien les raconter Luis Sepúlveda.


"Histoire d'un chien mapuche" 
illustré par Joëlle Jolivet
traduit de l'espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié
Métaillé, 2016)

Le chien, prisonnier, affamé, guide la bande d'hommes lancée à la poursuite d'un Indien blessé dans la forêt d'Araucanie. Il a reconnu l'odeur d'Aukaman, son frère-homme, auprès duquel il a grandi dans un village mapuche. Le chien a vieilli mais il n'a pas oublié ce que lui ont appris les Indiens Mapuches: le respect de la nature et de toutes ses créatures. Il va tenter de sauver son frère-homme, de lui prouver sa loyauté aux liens d'amitié que le temps ne peut défaire.


"Histoire d'un escargot qui découvrit l'importance de la lenteur"
illustré par Joëlle Jolivet
traduit de l'espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié,
Métaillé, 2017

Les escargots qui habitent le Pays de la Dent-de-Lion mènent une vie paisible, lente et silencieuse; ils sont à l'abri des animaux et, entre eux, s'appellent simplement "escargots". L'un d'eux pourtant trouve injuste de n'avoir pas de nom et voudrait aussi connaître les raisons de la lenteur. Contre l'avis de tous, il entreprend un voyage qui lui fera rencontrer un hibou mélancolique, une tortue pleine de sagesse, des fourmis très organisées.



"Histoire d'une baleine blanche" 
illustré par Joëlle Jolivet
traduit de l'espagnol (Chili) par Anne-Marie Métailié
Métaillé, 2019

Au large de la Patagonie une baleine blanche est chargée de protéger les morts mapuches puis, lorsque la fin des temps sera venue, de guider toutes les âmes au-delà de l'horizon. Tout est prévu et écrit dans le temps des mythologies. Cependant l'homme vit dans un monde où tout bouge et, au xixesiècle, la chasse à la baleine se développe. La baleine blanche va devoir défendre son monde immobile contre ces prédateurs, en particulier le baleinier Essex du capitaine Achab.

Elle va livrer une guerre sans merci aux baleiniers et devenir un grand mythe de la littérature. Luis Sepúlveda nous raconte cette histoire du point de vue de la baleine blanche qui nous explique comment elle vit et s'intègre dans l'ordre du monde, ce qu'elle découvre des hommes, sa mission secrète, puis sa guerre et les mystères qu'elle protège. Enfin, c'est la mer qui nous parle.












1 commentaire:

  1. Merci Lucie pour ce magnifique hommage al compañero Luis Sepúlveda. Merci de fond du coeur.

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