De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
Qui est Chantal Deltenre? Une écrivain, une ethnologue, une voyageuse, une marcheuse, une amoureuse des mots, une femme attentive à tout ce qui touche aux droits de l'homme. Tout cela, et tout le reste. Car Chantal Deltenre écrit des romans, quatre à ce jour, publiés chez Maelström reEvolution, et des récits de voyage sous forme de "Miscellanées" chez Nevicata (en poche chez Pocket), un en solo ou deux en duo (voir plus bas). Elle est aussi ethnologue et réalise de nombreuses enquêtes sur le terrain, en Roumanie dans les années 1990, à Nouméa et dans les Hauts de Seine tout récemment. Elle a cofondé en 2000 l'association "Ethnologues en herbe" qui vise à faire entrer les sciences sociales à l'école primaire et défend la culture et de nombreuses causes solidaires.
Dans "Ecrire en marchant" (Maelström reEvolution, 130 pages), recueil en agréable format à l'italienne, Chantal Deltenre nous partage, toujours sous forme de miscellanées numérotées de 1 à 63 (textes et photos), ses recherches sur sa naissance à l'écriture. Elle, la Belge installée à Paris depuis la fin des années 1980, se souvient de ce jour où elle avait vingt ans et où elle décida d'arpenter son Pays des collines natal avec son nécessaire d'écriture. Non que ce jour ait signé son entrée en littérature - elle s'est faite vingt ans plus tard - mais elle le considère comme son rite de passage.
Dès les premières balises posées, la narratrice convoque souvenirs et traces de cette époque, photos, objets, qu'elle nous présente et commente à la fois comme écrivain et comme ethnologue. Avec une très grande sensibilité. Du coup, les premiers pas, la craie de tailleur, le père absent, la mère guère plus présente mais les grands-parents bienveillants, le missel et ses images pieuses, les premiers livres, le patois picard, le hameau, deviennent autant d'éléments de récit. Blessures, découvertes et plaisirs nous sont confiés dans ces brefs billets au ton alerte. Leur universalité les fait résonner en nous. Leur particularité permet d'élaborer le puzzle de Chantal Deltenre petite fille, femme, étudiante, journaliste, écrivain et ethnologue.
En refaisant ce premier chemin de marche et d'écriture, Chantal Deltenre observe tout ce qui apparaît devant ses pas, l'analyse et le commente, petits cailloux d'une autobiographie délicate et tremplins vers des trésors de phrases et d'émotions à picorer. Les interrogations à soi et au monde s'y succèdent et cette route prend la forme d'un pèlerinage à travers une nature que la marcheuse perçoit comme accueillante ou hostile. Le lecteur ne peut que glisser ses pas dans les siens, et partager ces mots merveilleux, ceux écrits en marchant, haïkus, souvenirs ou considérations d'aujourd'hui.
Aujourd'hui, Chantal Deltenre continue à écrire en marchant, dans des agendas, des bloc-notes et des carnets qui sont conservés "dans une caisse à couvercle coulissant", nous apprend-elle. A ceux-là s'ajoutent ceux qu'elle publie sur son blog, intitulé... "Ecrire en marchant" (ici).
Les dernières publications de Chantal Deltenre
romans (chez Maelström)
"La forêt-mémoire" (2016), "La Maison de l'âme" (2010), "La Cérémonie des poupées" (2005) et "La Plus que mère" (2003)
voyages (chez Nevicata)
"Inde, Miscellanées" (2016), "Voyage, Miscellanées" avec Daniel De Bruycker (2014) et "Japon, Miscellanées" avec Maximilien Dauber (2011)
Sans oublier
DTPE 1: "Moria" de Marie Doutrepont (récit, 180° éditions)
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
Une image du premier écrit en marchant, fin des années 70. (c) Maelström. |
Qui est Chantal Deltenre? Une écrivain, une ethnologue, une voyageuse, une marcheuse, une amoureuse des mots, une femme attentive à tout ce qui touche aux droits de l'homme. Tout cela, et tout le reste. Car Chantal Deltenre écrit des romans, quatre à ce jour, publiés chez Maelström reEvolution, et des récits de voyage sous forme de "Miscellanées" chez Nevicata (en poche chez Pocket), un en solo ou deux en duo (voir plus bas). Elle est aussi ethnologue et réalise de nombreuses enquêtes sur le terrain, en Roumanie dans les années 1990, à Nouméa et dans les Hauts de Seine tout récemment. Elle a cofondé en 2000 l'association "Ethnologues en herbe" qui vise à faire entrer les sciences sociales à l'école primaire et défend la culture et de nombreuses causes solidaires.
Dans "Ecrire en marchant" (Maelström reEvolution, 130 pages), recueil en agréable format à l'italienne, Chantal Deltenre nous partage, toujours sous forme de miscellanées numérotées de 1 à 63 (textes et photos), ses recherches sur sa naissance à l'écriture. Elle, la Belge installée à Paris depuis la fin des années 1980, se souvient de ce jour où elle avait vingt ans et où elle décida d'arpenter son Pays des collines natal avec son nécessaire d'écriture. Non que ce jour ait signé son entrée en littérature - elle s'est faite vingt ans plus tard - mais elle le considère comme son rite de passage.
Dès les premières balises posées, la narratrice convoque souvenirs et traces de cette époque, photos, objets, qu'elle nous présente et commente à la fois comme écrivain et comme ethnologue. Avec une très grande sensibilité. Du coup, les premiers pas, la craie de tailleur, le père absent, la mère guère plus présente mais les grands-parents bienveillants, le missel et ses images pieuses, les premiers livres, le patois picard, le hameau, deviennent autant d'éléments de récit. Blessures, découvertes et plaisirs nous sont confiés dans ces brefs billets au ton alerte. Leur universalité les fait résonner en nous. Leur particularité permet d'élaborer le puzzle de Chantal Deltenre petite fille, femme, étudiante, journaliste, écrivain et ethnologue.
En refaisant ce premier chemin de marche et d'écriture, Chantal Deltenre observe tout ce qui apparaît devant ses pas, l'analyse et le commente, petits cailloux d'une autobiographie délicate et tremplins vers des trésors de phrases et d'émotions à picorer. Les interrogations à soi et au monde s'y succèdent et cette route prend la forme d'un pèlerinage à travers une nature que la marcheuse perçoit comme accueillante ou hostile. Le lecteur ne peut que glisser ses pas dans les siens, et partager ces mots merveilleux, ceux écrits en marchant, haïkus, souvenirs ou considérations d'aujourd'hui.
Aujourd'hui, Chantal Deltenre continue à écrire en marchant, dans des agendas, des bloc-notes et des carnets qui sont conservés "dans une caisse à couvercle coulissant", nous apprend-elle. A ceux-là s'ajoutent ceux qu'elle publie sur son blog, intitulé... "Ecrire en marchant" (ici).
Les dernières publications de Chantal Deltenre
romans (chez Maelström)
"La forêt-mémoire" (2016), "La Maison de l'âme" (2010), "La Cérémonie des poupées" (2005) et "La Plus que mère" (2003)
voyages (chez Nevicata)
"Inde, Miscellanées" (2016), "Voyage, Miscellanées" avec Daniel De Bruycker (2014) et "Japon, Miscellanées" avec Maximilien Dauber (2011)
Sans oublier
DTPE 1: "Moria" de Marie Doutrepont (récit, 180° éditions)
DTPE 2: "The t'Serstevens collection" (photos, Husson éditeur/IRPA)
DTPE 3: "La maison à droite de celle de ma grand-mère" de Michaël Uras (roman, Préludes)
Merci Lucie pour cette lecture sensible des Ecrits en marchant...
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