De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
L'annonce sur le site des éditions Lunatique, basées en Bretagne, est claire:
" Si vous êtes...
trublion, grondant, insane, scélérat, factieux, indocile, intense, druide, idiot, muscadin, têtu, émeutier, mutin, séditieux, athée, mirliflore, débauché, insomniaque, coléreux, cruel, farouche, furieux, agressif, emporté, poignant, frénétique, terrible, élégant, torrentiel, détraqué, véhément, virulent, acharné, ardent, exalté, fulgurant, bourreau émérite, azimuté, enragé, abîmé, auvergnat, obnubilé, désarçonné, généreux, corrompu, gandin, érudit, bénédictin, dépouillé, somptueux, si vous aimez les carottes ou les chiens, ou les deux, si vous êtes égaré, terrien, lunatique mais poli avec le comité... alors nous vous lirons.
Mais seulement si nous sommes dans un bon jour."
Auquel de ces qualificatifs l'écrivaine française, ex-journaliste, Pascale Pujol correspond-elle? A avoir lu ses ouvrages précédents, on a bien quelques idées (lire ici). Peu importe finalement puisque nous avons le plaisir de découvrir un très court et très mordant roman d'elle, titré comme par dérision, on le verra, "Je vous embrasse" (Lunatique, 44 pages). Une petite bombe insolente et raffinée pour dire à un homme qu'il n'est qu'un mufle égoïste.
Paris. Un homme et une femme, mais pas de chabadabada. Plutôt une histoire d'amour bancale. Lui promet, elle attend. Lui séduit, elle est amoureuse. Entre eux, cette formule qu'il utilise sans cesse, "Je vous embrasse", sans jamais la concrétiser. D'illusions en espoirs déçus, les trois mots vont donner à la narratrice la force de prendre le large place de l'Alma et de donner congé à l'homme trop occupé.
Bien sûr, elle aurait pu dire tout simplement "Je vous emm...". C'est mal connaître Pascale Pujol. Aujourd'hui consultante en analyse économique et financière, elle n'en a pas perdu son talent d'écrire. Elle fait du cheminement vers une rupture de cette femme une version moderne des amours galantes. D'une écriture raffinée et vengeresse, sans rage ni excès, sa lucide narratrice met un terme à cette histoire en laquelle elle a plus cru que lui. Elle s'en sort la tête haute, sans s'être jamais abaissée. "Je suis la rédemption du séducteur", décrète-t-elle, blessée mais déterminée à en rester là à ce moment-là. Le sujet n'est pas neuf mais les mots choisis pour le traiter lui donnent un statut romanesque particulièrement agréable à découvrir et partager.
Pour lire quelques extraits de "Je vous embrasse", c'est ici.
Sans oublier
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
L'annonce sur le site des éditions Lunatique, basées en Bretagne, est claire:
" Si vous êtes...
trublion, grondant, insane, scélérat, factieux, indocile, intense, druide, idiot, muscadin, têtu, émeutier, mutin, séditieux, athée, mirliflore, débauché, insomniaque, coléreux, cruel, farouche, furieux, agressif, emporté, poignant, frénétique, terrible, élégant, torrentiel, détraqué, véhément, virulent, acharné, ardent, exalté, fulgurant, bourreau émérite, azimuté, enragé, abîmé, auvergnat, obnubilé, désarçonné, généreux, corrompu, gandin, érudit, bénédictin, dépouillé, somptueux, si vous aimez les carottes ou les chiens, ou les deux, si vous êtes égaré, terrien, lunatique mais poli avec le comité... alors nous vous lirons.
Mais seulement si nous sommes dans un bon jour."
Paris. Un homme et une femme, mais pas de chabadabada. Plutôt une histoire d'amour bancale. Lui promet, elle attend. Lui séduit, elle est amoureuse. Entre eux, cette formule qu'il utilise sans cesse, "Je vous embrasse", sans jamais la concrétiser. D'illusions en espoirs déçus, les trois mots vont donner à la narratrice la force de prendre le large place de l'Alma et de donner congé à l'homme trop occupé.
Bien sûr, elle aurait pu dire tout simplement "Je vous emm...". C'est mal connaître Pascale Pujol. Aujourd'hui consultante en analyse économique et financière, elle n'en a pas perdu son talent d'écrire. Elle fait du cheminement vers une rupture de cette femme une version moderne des amours galantes. D'une écriture raffinée et vengeresse, sans rage ni excès, sa lucide narratrice met un terme à cette histoire en laquelle elle a plus cru que lui. Elle s'en sort la tête haute, sans s'être jamais abaissée. "Je suis la rédemption du séducteur", décrète-t-elle, blessée mais déterminée à en rester là à ce moment-là. Le sujet n'est pas neuf mais les mots choisis pour le traiter lui donnent un statut romanesque particulièrement agréable à découvrir et partager.
Pour lire quelques extraits de "Je vous embrasse", c'est ici.
Sans oublier
DTPE 1: "Moria" de Marie Doutrepont (récit, 180° éditions)
DTPE 2: "The t'Serstevens collection" (photos, Husson éditeur/IRPA)
DTPE 3: "La maison à droite de celle de ma grand-mère" de Michaël Uras (roman, Préludes)
DTPE 4: "Le passé définitif" de Jean-Daniel Verhaeghe (roman, Serge Safran éditeur)
DTPE 5: "Ecrire en marchant" de Chantal Deltenre (récit, maelström reEvolution)
DTPE 6: "Encyclopædia Inutilis" de Hervé Le Tellier (nouvelles, Le Castor Astral)
DTPE 7: "Poisson dans l'eau" d'Albane Gellé et Séverine Bérard (jeunesse) et "Trente cette mère - maintenant" de Marcella et Pépée (poésie, Editions Les Carnets du Dessert de Lune)
DTPE 6: "Encyclopædia Inutilis" de Hervé Le Tellier (nouvelles, Le Castor Astral)
DTPE 7: "Poisson dans l'eau" d'Albane Gellé et Séverine Bérard (jeunesse) et "Trente cette mère - maintenant" de Marcella et Pépée (poésie, Editions Les Carnets du Dessert de Lune)
DTPE 8: "Christian Bérard clochard magnifique" de Jean Pierre Pastori (biographie, Séguier)
DTPE 9: "N'essuie jamais de larmes sans gants" de Jonas Gardell (roman, Gaïa)
DTPE 10: "Terres promises" de Milena Agus (roman, Liana Levi)
DTPE 11: "Peut-être pas immortelle" de Frédéric Boyer et "Deuil" de Dominique Fourcade (poésie et récit, P.O.L.)
DTPE 9: "N'essuie jamais de larmes sans gants" de Jonas Gardell (roman, Gaïa)
DTPE 10: "Terres promises" de Milena Agus (roman, Liana Levi)
DTPE 11: "Peut-être pas immortelle" de Frédéric Boyer et "Deuil" de Dominique Fourcade (poésie et récit, P.O.L.)
DTPE 12: "Maria" d'Angélique Villeneuve (roman, Grasset)
DTPE 13: "Les étrangers" d'Eric Pessan et Olivier de Solminihac (roman, l'école des loisirs)
DTPE 14: "Le chagrin d'aimer" de Geneviève Brisac (roman, Grasset)
DTPE 13: "Les étrangers" d'Eric Pessan et Olivier de Solminihac (roman, l'école des loisirs)
DTPE 14: "Le chagrin d'aimer" de Geneviève Brisac (roman, Grasset)
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