De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
A en croire les Sardes et les voyageurs, la Sardaigne est une île qui laisse une empreinte sur ses habitants et sur les gens qui la visitent. Il serait très rare que l'on n'y retourne pas quand on l'a visitée une fois. Une opinion que conforte grandement le nouveau roman de Michaël Uras, le formidable "La maison à droite de celle de ma grand-mère" (Préludes, 320 pages) qui s'y déroule et en offre un délicieux et vivant kaléidoscope. Un bonheur de lecture orchestré par un maître brodeur d'histoires.
Difficile d'en résumer les grandes lignes tant la plume de l'auteur les enlumine et les enlace avec talent. Ce serait en plus faire injure au roman qui est bien plus qu'une succession d'événements, une fresque habilement dévoilée. Disons qu'on suit Giacomo, 35 ans, traducteur notoire, qui revient dans son île natale parce que sa grand-mère est au plus mal. Cela, c'est la version officielle. Car en fait, on va découvrir Giacomo de près, partagé entre ses visites à une aïeule facétieuse, sa traduction d'une version inédite de Moby Dick à terminer d'urgence, ses rapports avec sa mère légèrement envahissante, avec son père artiste et avec le reste de la famille dont le tonton Gavino, ses retrouvailles avec son enfance, qu'il s'agisse de Manuella, l'épicière dont il était amoureux, de Fabrizio, son pote d'alors, du Capitaine, ex-militaire qui s'occupait parfois d'eux ou du Docteur Ignazio, médecin au remède universel, son désir d'être au présent et peut-être au futur quand il croise la belle Romaine Alessandra à l'hôpital, médecin qui soigne sa grand-mère. Sans oublier les questions qu'il se pose à propos de tout et de rien. Sans oublier ses blessures intimes qui le minent, ni ses rêves et ses espoirs.
Tout cela est finement amené par Michaël Uras qui célèbre la Sardaigne, pays de son père, dans ce qu'elle a d'intime et sauvage tout en nous baladant en compagnie de ses attachants personnages au gré de sa fantaisie. Car chez lui, rien n'est prévisible et c'est ce qui rend la lecture de son quatrième roman tellement attrayante. L'auteur de "Aux petits mots les grands remèdes" (lire ici) tisse une intrigue extrêmement plaisante, ménage d'incroyables surprises, nous donne à aimer personnages profondément humains, hauts en couleurs mais non caricaturaux. Un livre qu'on lirait bien à petites doses pour mieux savourer la très belle histoire que l'auteur nous partage en conteur hors-pair.
Sans oublier
DTPE 1: "Moria" de Marie Doutrepont (récit, 180° éditions)
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
Une vue de Sardaigne. |
A en croire les Sardes et les voyageurs, la Sardaigne est une île qui laisse une empreinte sur ses habitants et sur les gens qui la visitent. Il serait très rare que l'on n'y retourne pas quand on l'a visitée une fois. Une opinion que conforte grandement le nouveau roman de Michaël Uras, le formidable "La maison à droite de celle de ma grand-mère" (Préludes, 320 pages) qui s'y déroule et en offre un délicieux et vivant kaléidoscope. Un bonheur de lecture orchestré par un maître brodeur d'histoires.
Difficile d'en résumer les grandes lignes tant la plume de l'auteur les enlumine et les enlace avec talent. Ce serait en plus faire injure au roman qui est bien plus qu'une succession d'événements, une fresque habilement dévoilée. Disons qu'on suit Giacomo, 35 ans, traducteur notoire, qui revient dans son île natale parce que sa grand-mère est au plus mal. Cela, c'est la version officielle. Car en fait, on va découvrir Giacomo de près, partagé entre ses visites à une aïeule facétieuse, sa traduction d'une version inédite de Moby Dick à terminer d'urgence, ses rapports avec sa mère légèrement envahissante, avec son père artiste et avec le reste de la famille dont le tonton Gavino, ses retrouvailles avec son enfance, qu'il s'agisse de Manuella, l'épicière dont il était amoureux, de Fabrizio, son pote d'alors, du Capitaine, ex-militaire qui s'occupait parfois d'eux ou du Docteur Ignazio, médecin au remède universel, son désir d'être au présent et peut-être au futur quand il croise la belle Romaine Alessandra à l'hôpital, médecin qui soigne sa grand-mère. Sans oublier les questions qu'il se pose à propos de tout et de rien. Sans oublier ses blessures intimes qui le minent, ni ses rêves et ses espoirs.
Tout cela est finement amené par Michaël Uras qui célèbre la Sardaigne, pays de son père, dans ce qu'elle a d'intime et sauvage tout en nous baladant en compagnie de ses attachants personnages au gré de sa fantaisie. Car chez lui, rien n'est prévisible et c'est ce qui rend la lecture de son quatrième roman tellement attrayante. L'auteur de "Aux petits mots les grands remèdes" (lire ici) tisse une intrigue extrêmement plaisante, ménage d'incroyables surprises, nous donne à aimer personnages profondément humains, hauts en couleurs mais non caricaturaux. Un livre qu'on lirait bien à petites doses pour mieux savourer la très belle histoire que l'auteur nous partage en conteur hors-pair.
Sans oublier
DTPE 1: "Moria" de Marie Doutrepont (récit, 180° éditions)
Oui quand on y a été une fois on a qu'une envie y retourner. Et lire ce livre.
RépondreSupprimerOui quand on y a été une fois on a qu'une envie y retourner. Et lire ce livre.
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