De tout pour l'été, DTPE.
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
Exception aujourd'hui, jour anniversaire de la création de ce blog il y a sept ans.
En cette festive occasion, j'ai le plaisir de partager avec vous un texte récent du poète et diariste belge Lucien Noullez sur une poule dénommée Germaine, texte qu'il m'a autorisée très aimablement à reproduire à cette occasion.
Pour info, son dernier livre en date est "Les travaux de la nuit" (poèmes, Bruxelles, éditions du Pairy, 2018l.
Sans oublier
L'été, le temps de lire, du lourd et du léger, du français et de l'étranger, des romans, des récits, des essais et des BD. L'été, le temps de relire ou de se rattraper aussi.
Exception aujourd'hui, jour anniversaire de la création de ce blog il y a sept ans.
En cette festive occasion, j'ai le plaisir de partager avec vous un texte récent du poète et diariste belge Lucien Noullez sur une poule dénommée Germaine, texte qu'il m'a autorisée très aimablement à reproduire à cette occasion.
Pour info, son dernier livre en date est "Les travaux de la nuit" (poèmes, Bruxelles, éditions du Pairy, 2018l.
La visiteuse du matin. |
"Mercredi 25 juillet 2018
Marie-Françoise, qui déjeune avec moi, ce matin à 7h30, sur la terrasse, en face du jardin, fronce soudain les sourcils. Elle aperçoit une poule qui dodeline dans l'herbe rendue rare par la sécheresse, en contrebas. Certes, il y a bien un petit poulailler dans l'entourage, mais comment ce gallinacé a-t-il pu franchir nos hauts murs, et où retrouver les propriétaires de la volaille? La question, à vrai dire, gâche un peu ma journée. Je descends plusieurs fois les marches, pour prendre des nouvelles de Germaine. Mais Germaine est ombrageuse. Quand elle m'aperçoit, elle va se fourrer dans des fourrés imprenables, avec des gloussements indignés. Je lui apporte une cupule avec un peu d'eau. Je reviens la voir. Elle parait prostrée, cette fois. Je donne alors plusieurs coups de téléphone à des organismes censés protéger les oiseaux. Tout ce que j'obtiens, c'est le conseil de m'adresser à la police pour qu'ils dressent "un réquisitoire". Cela me fait sourire, mais j'appelle tout de même les policiers, qui déboulent vers 15h30. "Un réquisitoire? Pour une poule?" Le grand poulet a vraiment l'air de me prendre pour un imbécile. Sous l'œil complice de son collègue, il escalade le muret qui nous sépare de nos voisins. Il met sa main en visière, et là, oui, là, il croit voir une soupente qui abriterait bien un poulailler. "On revient!", m'assurent-ils. Ils reviennent en effet, quelque vingt minutes plus tard, accompagnés de deux jeunes gens (je connais bien l'un d'entre eux), qui sont les propriétaires de Germaine, et qui ne la nomment certainement pas comme ça. Le plus comique est à venir, car les deux policiers et moi sommes désormais au balcon, à observer la traque de la poule, décidément imprenable, par les deux frères. Le grand flic me dit alors: "J'ai eu 70 sur 70 aux examens de tir. Une petite balle, et on se la partage pour souper!" Heureusement, les frérots ont fini par coincer la dame dodue. Ils s'en vont. Les agents s'en vont, eux aussi "Au revoir". Mais j'en ai eu la chair de poule."
Sans oublier
DTPE 1: "Moria" de Marie Doutrepont (récit, 180° éditions)
DTPE 2: "The t'Serstevens collection" (photos, Husson éditeur/IRPA)
DTPE 3: "La maison à droite de celle de ma grand-mère" de Michaël Uras (roman, Préludes)
DTPE 4: "Le passé définitif" de Jean-Daniel Verhaeghe (roman, Serge Safran éditeur)
DTPE 5: "Ecrire en marchant" de Chantal Deltenre (récit, maelström reEvolution)
DTPE 6: "Encyclopædia Inutilis" de Hervé Le Tellier (nouvelles, Le Castor Astral)
DTPE 7: "Poisson dans l'eau" d'Albane Gellé et Séverine Bérard (jeunesse) et "Trente cette mère - maintenant" de Marcella et Pépée (poésie, Editions Les Carnets du Dessert de Lune)
DTPE 6: "Encyclopædia Inutilis" de Hervé Le Tellier (nouvelles, Le Castor Astral)
DTPE 7: "Poisson dans l'eau" d'Albane Gellé et Séverine Bérard (jeunesse) et "Trente cette mère - maintenant" de Marcella et Pépée (poésie, Editions Les Carnets du Dessert de Lune)
DTPE 8: "Christian Bérard clochard magnifique" de Jean Pierre Pastori (biographie, Séguier)
DTPE 9: "N'essuie jamais de larmes sans gants" de Jonas Gardell (roman, Gaïa)
DTPE 10: "Terres promises" de Milena Agus (roman, Liana Levi)
DTPE 11: "Peut-être pas immortelle" de Frédéric Boyer et "Deuil" de Dominique Fourcade (poésie et récit, P.O.L.)
DTPE 9: "N'essuie jamais de larmes sans gants" de Jonas Gardell (roman, Gaïa)
DTPE 10: "Terres promises" de Milena Agus (roman, Liana Levi)
DTPE 11: "Peut-être pas immortelle" de Frédéric Boyer et "Deuil" de Dominique Fourcade (poésie et récit, P.O.L.)
DTPE 12: "Maria" d'Angélique Villeneuve (roman, Grasset)
DTPE 13: "Les étrangers" d'Eric Pessan et Olivier de Solminihac (roman, l'école des loisirs)
DTPE 14: "Le chagrin d'aimer" de Geneviève Brisac (roman, Grasset)
DTPE 13: "Les étrangers" d'Eric Pessan et Olivier de Solminihac (roman, l'école des loisirs)
DTPE 14: "Le chagrin d'aimer" de Geneviève Brisac (roman, Grasset)
DTPE 15: "Je vous embrasse" de Pascale Pujol (roman, Lunatique)
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