Enseignant et artiste engagé, le Français Christophe Tardieux publie sous forme de bande dessinée sous le pseudonyme de Remedium, de nombreuses histoires vraies. Des histoires de violence. Violences à l'école pour les "Cas d'école" (lire ici, et devenues un livre, lire ici), violences policières pour les "Cas de force majeure" (lire ici). C'est à cette dernière catégorie qu'appartient l'histoire d'Emira que je publie avec son autorisation. Une histoire hallucinante qui concerne quatre gamins, 40 ans à eux quatre.
Emira a 10 ans. DIX ANS! Elle vit dans une cité HLM à Albertville.
Il y a une semaine, elle a été réveillée à
7 heures du matin par des policiers lourdement armés.
Emira a 10 ans. Emmenée au
poste, elle a dû répondre pendant onze heures durant du crime d'apologie du
terrorisme parce qu'elle avait osé dire en classe qu'elle était triste pour
Samuel Paty, mais qu'il serait toujours vivant s'il n'avait pas montré de
caricatures.
Emira a 10 ans.
Remedium explique sa démarche: "A 10 ans, Emira s'est trouvée au centre d'un emballement délirant et traumatisant qui la marquera sans doute à vie en étant emmenée au poste pour des propos qui ne correspondaient pas aux attentes de la société. Certains, oubliant toute empathie et toute notion de droits humains, cautionnent et applaudissent, osant même mettre dans la balance la mort horrible de Samuel Paty. Comme si, du haut de ses 10 ans, Emira pouvait avoir la compréhension totale de cet événement horrible et pouvait en être tenue responsable en partie. Comme si l'effroyable expérience qu'elle a vécue pouvait être autre chose que contre-productive.
Son histoire symbolise les dérives sécuritaires qui nous conduisent lentement, à force d'acceptations successives de situations inacceptables, vers une société liberticide. A nous tous de rester vigilants."
Remedium explique sa démarche: "A 10 ans, Emira s'est trouvée au centre d'un emballement délirant et traumatisant qui la marquera sans doute à vie en étant emmenée au poste pour des propos qui ne correspondaient pas aux attentes de la société. Certains, oubliant toute empathie et toute notion de droits humains, cautionnent et applaudissent, osant même mettre dans la balance la mort horrible de Samuel Paty. Comme si, du haut de ses 10 ans, Emira pouvait avoir la compréhension totale de cet événement horrible et pouvait en être tenue responsable en partie. Comme si l'effroyable expérience qu'elle a vécue pouvait être autre chose que contre-productive.
Son histoire symbolise les dérives sécuritaires qui nous conduisent lentement, à force d'acceptations successives de situations inacceptables, vers une société liberticide. A nous tous de rester vigilants."
C'est bien triste. Et bravo à l'auteur Christophe.
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