Présentation de l'éditeur.
Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d'interroger le passé familial. Évoquant l’ascension sociale de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé qui grandit entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux récits: celui de l'apparition du sida dans une famille de l'arrière-pays niçois – la sienne – et celui de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.
Dans ce roman de filiation, mêlant enquête sociologique et histoire intime, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et la condition du malade celle d'un paria.
La mention spéciale (3.000 euros) est attribuée à Lucie Rico, 34 ans, romancière, scénariste, réalisatrice et enseignante de création littéraire, pour "GPS"
( P.O.L, 224 pages), son second roman.
Présentation de l'éditeur.
Ariane est une jeune femme en difficulté sociale et personnelle. Elle préfère rester cloîtrée chez elle, jusqu'au jour où Sandrine, sa meilleure amie, l'invite à ses fiançailles. Pour l'aider à se repérer et lui permettre d'arriver à bon port, Sandrine partage sa localisation avec elle sur son téléphone. Guidée par le point rouge qui représente Sandrine dans l'espace du GPS, Ariane se rend donc aux fiançailles. Mais le lendemain, Sandrine a disparu. Elle ne répond plus au téléphone. Aucune trace d'elle. Sauf ce point GPS, qui continue d'avancer. Et qu'Ariane ne va plus quitter des yeux. Le GPS lui procure un sentiment de proximité avec Sandrine. Comme si elles partageaient un secret. Jusqu'à la découverte d'un cadavre calciné au bord d'un lac où le point GPS de Sandrine s'est rendu. S'agit-il de son cadavre? Mais le point bouge encore. Qui est derrière le point alors? Ariane enquête mais toutes les pistes sont des impasses. Plus troublant encore: le point sur le GPS persiste à conduire Ariane sur les lieux de leur amitié. Pour en avoir le cœur net, elle laisse un message vocal à Sandrine pour lui donner rendez-vous dans un lieu qu'elle seule peut connaître. Lorsque le GPS indique que Sandrine se rend dans ce lieu, Ariane est persuadée de s'être jusque-là trompée. Sandrine n'est pas morte! Le point est bien son amie. Mais elle commence à confondre le monde réel et le support numérique. La police révèle alors que Sandrine est bien morte, Ariane désactive la localisation partagée. Elle tente de reprendre le cours de sa vie et d'oublier le GPS. Mais une nouvelle notification l’interrompt: Sandrine souhaite à nouveau partager sa localisation avec elle. Pour un ultime rendez-vous.
Pour en lire en ligne le début, c'est ici.
Créé en 1998 par la librairie des Abbesses, le
prix Wepler récompense chaque année une œuvre littéraire
contemporaine inclassable grâce au financement de la Fondation La Poste, et salue l'audace et la singularité d'un
second titre par l'attribution d'une mention spéciale. Un jury tournant
lui assure une liberté et une sincérité de jugement qui se traduit par un
résultat souvent inattendu. Mais complètement justifié.
Jury 2022: Chaffat, lectrice (actuellement détenue au Centre péniten8aire de Rennes), Alice Develey, journaliste ("Le Figaro"), Cécile Gateff, lectrice, Philippe Ginesy, libraire (librairie des Abbesses), Sébastien Grisez, lecteur, Caroline Loeb, lectrice, David Louët, lecteur (La Poste), Ilana Moryoussef, journaliste (France Inter), Philippe Piazzo, lecteur, Marie-Rose Guarniéri, fondatrice du prix, Élisabeth Sanchez, secrétaire générale du prix.
Les lauréats précédents
Bibliothèque de choix
- 2021 Antoine Wauters, "Mahmoud où la montée des eaux" (Verdier, lire ici); mention spéciale à Laura Vazquez, "La semaine perpétuelle" (Éditions du Sous-Sol)
- 2020 Grégory Le Floch, "De parcourir le monde et d'y rôder" (Christian Bourgois); mention spéciale à Muriel Pic, "Affranchissements" (Seuil)
- 2019 Lucie Taïeb, "Les Échappées" (Éditions de l’Ogre); mention spéciale à Bruno Remaury, "Le Monde horizontal" (José Corti)
- 2018 Nathalie Léger, "La robe blanche" (P.O.L., lire ici); mention spéciale à Bertrand Schefer, "Série noire" (P.O.L.)
- 2017 Guillaume Poix, "Les fils conducteurs" (Verticales); mention spéciale à Gaël Octavia, "La fin de Mame Baby" (Gallimard/Coninents noirs)
- 2016 Stéphane Audeguy, "Histoire du lion Personne" (Seuil, lire ici); mention spéciale à Ali Zamir, "Anguille sous roche" (Le Tripode)
- 2015 Pierre Senges, "Achab (séquelles)" (Verticales, lire ici); mention spéciale à Lise Charles, "Comme Ulysse" (P.O.L.)
- 2014 Jean-Hubert Gailliot, "Le soleil" (L'Olivier); mention spéciale à Sophie Divry, "La condition pavillonnaire" (Noir sur Blanc/Notabilia)
- 2013 Marcel Cohen, "Sur la scène intérieure, Faits" (Gallimard); mention spéciale à Philippe Ramhy, "Béton armé" (La Table Ronde)
- 2012 Leslie Kaplan, "Millefeuille" (P.O.L); mention spéciale à Jakuta Alikavazovic, "La blonde et le bunker" (L'Olivier)
- 2011 Eric Laurrent, "Les Découvertes" (Minuit); mention spéciale à François Dominique, "Solène" (Verdier)
- 2010 Linda Lê, "Cronos" (Christian Bourgois); mention spéciale à Jacques Abeille, "Les jardins statuaires" (Attila)
- 2009 Lyonel Trouillot, "Yanvalou pour Charlie" (Actes Sud); mention spéciale à Hélène Frappat, (Par effraction" (Allia)
- 2008 Emanuelle Pagano, "Les mains gamines" (P.O.L); mention spéciale à Céline Minard, "Bastard Battle" (Léo Scheer)
- 2007 Olivia Rosenthal, "On n'est pas là pour disparaître" (Verticales); mention spéciale à Louise Desbrusses, "Couronnes, boucliers, armures" (P.O.L)
- 2006 Pavel Hak, "Trans" (Seuil); mention spéciale à Héléna Marienské, "Rhésus" (P.O.L)
- 2005 Richard Morgiève, "Vertig" (Denoël); mention spéciale à Zahia Rahmani, "Musulman "Roman"" (Sabine Wespieser)
- 2004 François Bon, "Daewoo" (Fayard); mention spéciale à Jean-Louis Magnan, "Anti-Liban" (Verticales)
- 2003 Éric Chevillard, "Le vaillant petit tailleur" (Minuit); mention spéciale à Alain Satgé, "Tu n'écriras point" (Seuil)
- 2002 Marcel Moreau, "Corpus scripti" (Denoël); mention spéciale à Thierry Beinstingel, "Composants" (Fayard)
- 2001 Yves Pagès, "Le théoriste" (Verticales); mention spéciale à Brigitte Giraud, "À présent" (Stock)
- 2000 Laurent Mauvignier, "Apprendre à finir" (Minuit); mention spéciale à Richard Morgiève, "Ma vie folle" (Pauvert)
- 1999 Antoine Volodine, "Des anges mineurs" (Seuil); mention spéciale à Vincent de Swarte, "Requiem pour un sauvage" (Pauvert)
- 1998 Florence Delaporte, "Je n'ai pas de château" (Gallimard)
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