Une illustration d'Igor Oleynikov, prix Andersen 2018. |
Déception du côté francophone, l'IBBY (International Board on Books for Young People) n'a décerné les prix Andersen 2018 ni à Marie-Aude Murail, ni à Albertine, retenues en sélection finale pour les auteurs et pour les illustrateurs (lire ici).
Les lauréats révélés à Bologne ce lundi 26 mars sont l'écrivaine japonaise Eiko Kadono et l'illustrateur russe Igor Oleynikov. Tous les deux sont extrêmement mal connus en traduction française.
Eiko Kadono. |
Quelques mots lumineux de l'auteure: "Ouvrir un livre, c'est comme ouvrir la porte à différents mondes. Mais ce que la fin d'un livre nous apporte n'est pas la fermeture d'une porte, mais l'ouverture d'autres portes, parce que quand nous lisons une histoire nous arrivons à voir des mondes différents, qui sont, à leur tour, des commencements."
Eiko Kadono a publié environ deux cents livres pour toutes les tranches d'âge, albums, romans jeunesse, romans pour jeunes adultes, anthologies. Elle a aussi traduit en japonais plus de cent œuvres d'auteurs étrangers dont par exemple Raymond Briggs.
D'Eiko Kadono, nous connaissons les albums
"Docteur Ours" (illustré par Mako Taruishi, l'école des loisirs, 1989, indisponible)
et
"Bébé arrive!" (illustré par Koshiro Hata, traduit pas Fédoua Lamodière, Nobi Nobi, 2016).
Igor Oleynikov. |
A son propos, l'IBBY dit ceci: Oleynikov apporte le grand vocabulaire artistique russe, le style et la passion à son travail. Il illustre fréquemment les maîtres russes, Pouchkine, Gogol, Trotsky, Brodsky, les amenant à notre sensibilité contemporaine. Ses versions des classiques sont toujours originales et surprenantes, jamais évidentes ou à quoi on pourrait s'attendre. Il est également brillant avec Andersen, Grimm, l'Ancien Testament et Lear. Alors qu'il excelle à la forme courte, poèmes, histoires, contes traditionnels, il peut aussi créer de fabuleux livres d'images. Son talent ne connaît pas de limites.
Né en 1953 à Lyubertsy près de Moscou, Igor Oleynikov est à la fois peintre et illustrateur. S'il dessine depuis son enfance, il a fait des études d'ingénieur chimique durant six ans et a travaillé trois ans dans cette voie. Mais en 1979, il a commencé à travailler comme un artiste dans un studio d'animation. Sept ans plus tard, il a débuté comme illustrateur dans des magazines pour enfants et dans des livres. Il a illustré plus de 80 livres pour enfants et jeunes adultes, dont beaucoup de contes classiques. Il utilise principalement la gouache et dit ceci de son travail: "J'utilise tout ce qui me tombe sous la main: balais, chiffons ... tant que l'idée est mise en œuvre de manière expressive. Pour moi le plus grand compliment du lecteur pourrait être un cri surpris "Ah!" quand il ouvre un livre avec mes illustrations."
En français, nous ne connaissons de lui que l'album épuisé "Une surprise pour Pâques" (texte de Nancy-E Walker-Guye, traduit par Katya Barbery, Nord-Sud, 2005).
Ceci n'est sans doute pas le plus représentatif de son travail.
Voici quelques autres images d'Igor Oleynikov.
Une illustration d'Igor Oleynikov, prix Andersen 2018. |
Une illustration d'Igor Oleynikov, prix Andersen 2018. |
Une illustration d'Igor Oleynikov, prix Andersen 2018. |
Pour rappel, l'appellation Andersen recouvre plusieurs manifestations qu'on confond souvent, à lire ici.
Le Prix IBBY-Asahi 2018 de promotion de la lecture récompense l'association française Les Doigts Qui Rêvent (ici) qui, depuis 1983, propose des livres tactiles illustrés.
Merci pour cette découverte! Un article très intéressant! Bonne fin de journée! :-)
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