Depuis quelques jours, les réseaux sociaux s'enflamment à propos de l'album documentaire jeunesse "J'ai chopé la puberté" de Séverine Clochard, Mélissa Conté Grimard et Anne Guillard des éditions Milan (ici), destiné aux 10 ans et plus. Par exemple la communauté La Rage de l'Utérus (ici) ou le groupe Autour de la littérature jeunesse (ici), sur la page Facebook des éditions Milan elle-même (ici) ou en réaction de personnes privées.
A juste titre car l'ouvrage paraît daté, sexiste et plus que réducteur. On se croirait mille ans plus tôt, une fois de plus. Bien sûr, l'argument servi par les auteurs est celui de l'humour. Il y a toutefois des limites, surtout à cet âge-là et cette lamentable publication paraît essentiellement malheureuse.
Cette nouvelle polémique a sans doute pris cette importance parce qu'une nouvelle fois, c'est le corps et l'esprit des filles qui est malmené, nié, instrumentalisé par un éditeur, que les propos apparaissent tout simplement sexistes, basés sur l'avoir et le paraître et non sur l'être. Pourquoi n'y a-t-il jamais de levée de boucliers à propos de livres sur les garçons? Il suffit de se rappeler les affaires précédentes du "Mystère de la vie" (lire ici) ou "Quand ça va, quand ça va pas" (lire ici). Les filles et les femmes y étaient tout simplement maltraitées.
Les pages de "On a chopé la puberté" qui ont circulé sur le net (ici) sont édifiantes. Il y en a d'autres, se justifie l'éditeur. Pour en savoir davantage sur l'ouvrage, on peut se référer à l'article de Lucie Kosmala (lire ici).
Dans la foulée des indignations justifiées, une pétition visant à faire retirer le livre du marché a été lancée. A l'heure actuelle, près de 150.000 personnes l'ont signée. Personnellement, je voudrais dire à ces presque 150.000 personnes qu'elle ne mènent pas le bon combat. On ne fait pas retirer un livre du marché parce qu'il est contraire à ce qu'on défend, même à raison. C'est de la censure, mot qui génère vite toutes les dérives. Mais on condamne le livre, on ne vend pas, on le boycotte, on engueule les éditions Milan, oui. Ou on laisse les enfants exercer leur esprit critique.
Les éditions Milan viennent d'annoncer la non-réimpression du livre qui était en rupture de stock et devait revenir en libraire le 22 mars. En ce moment de crise, c'est une sage décision.
Voici leur communiqué.
A juste titre car l'ouvrage paraît daté, sexiste et plus que réducteur. On se croirait mille ans plus tôt, une fois de plus. Bien sûr, l'argument servi par les auteurs est celui de l'humour. Il y a toutefois des limites, surtout à cet âge-là et cette lamentable publication paraît essentiellement malheureuse.
Cette nouvelle polémique a sans doute pris cette importance parce qu'une nouvelle fois, c'est le corps et l'esprit des filles qui est malmené, nié, instrumentalisé par un éditeur, que les propos apparaissent tout simplement sexistes, basés sur l'avoir et le paraître et non sur l'être. Pourquoi n'y a-t-il jamais de levée de boucliers à propos de livres sur les garçons? Il suffit de se rappeler les affaires précédentes du "Mystère de la vie" (lire ici) ou "Quand ça va, quand ça va pas" (lire ici). Les filles et les femmes y étaient tout simplement maltraitées.
Les pages de "On a chopé la puberté" qui ont circulé sur le net (ici) sont édifiantes. Il y en a d'autres, se justifie l'éditeur. Pour en savoir davantage sur l'ouvrage, on peut se référer à l'article de Lucie Kosmala (lire ici).
Dans la foulée des indignations justifiées, une pétition visant à faire retirer le livre du marché a été lancée. A l'heure actuelle, près de 150.000 personnes l'ont signée. Personnellement, je voudrais dire à ces presque 150.000 personnes qu'elle ne mènent pas le bon combat. On ne fait pas retirer un livre du marché parce qu'il est contraire à ce qu'on défend, même à raison. C'est de la censure, mot qui génère vite toutes les dérives. Mais on condamne le livre, on ne vend pas, on le boycotte, on engueule les éditions Milan, oui. Ou on laisse les enfants exercer leur esprit critique.
Les éditions Milan viennent d'annoncer la non-réimpression du livre qui était en rupture de stock et devait revenir en libraire le 22 mars. En ce moment de crise, c'est une sage décision.
Voici leur communiqué.
Le lynchage d'autrices par les réseaux sociaux, La censure par la vox populi, la reddition de l'éditeur en rase campagne sont des infamies qui laisseront des traces chez les éditeurs et les auteur·e·s.
RépondreSupprimer