C'est la foule des grands jours à Bozar jeudi soir, hier soir donc. Même le Roi et la Reine sont là. Oui, mais pas pour la même raison que moi. Eux vont au concert de l'Orchestre national de Belgique.
Moi, je vais écouter l'écrivain aux plus de quarante livres Jean-Marie-Gustave Le Clézio qui ouvre le Festival Passa Porta 2015 (lire ici et ici). La salle M est pleine à craquer.
David Van Reybrouck fait le discours d'ouverture, super intéressant, en néerlandais. Les traductions françaises et anglaises s'affichent sur un écran. Pas toujours synchro, mais c'est pas grave. On suit avec plaisir et intérêt la pensée de l'écrivain néerlandophone ("Congo", Actes Sud, c'est lui, entre autres ouvrages), qui réfléchit devant nous à l'impossible actualité de la phrase de Tchekhov disant que le rôle de l'artiste est de poser les questions, pas d'y répondre. C'est brillant, autant que la trace que laissent la nuit les limaces sur le sol de la maison de l'écrivain. Ceux qui étaient là comprendront.
Ensuite, c'est le tour de JMG Le Clézio. Il répondra aux questions de Jean-Luc Outers. Brièvement au départ, de plus en plus longuement ensuite. Il revient sur plusieurs de ses livres, de ses voyages, de ses rencontres. Toujours, l'intérêt inouï du Prix Nobel de littérature 2008 pour l'autre, surtout quand ce dernier est petit, écrasé. Littérature et engagement politique vont de pair chez lui.
Morceaux choisis dans ce qu'a dit cet écrivain pour qui la mer est avant tout un élément littéraire: une de ses premières lectures d'enfant a été "Capitaine courageux" de Rudyard Kipling!
"Ecrire est un acte du présent."
"Vivre sur une île, à part quelques exceptions paradisiaques, est difficile. Quand on est d'une île, on sait mieux les choses que quand on est du continent."
"Le but de l'humanité devrait être que chacun ait un passeport pour visiter le monde."
"Je suis déraisonnablement nostalgique."
"Ecrire, c'est merveilleux pour moi. Je veux que tout soit exact, vrai, précis."
"L'idéal serait d'abolir les frontières mais on sait que cela ne se réalisera pas. Mais c'est à garder dans la tête."
"Je veux comprendre comment le monde s'est transformé de colonial à industriel, tout aussi cruel pour les populations dominées."
La bibliographie de JMG Le Clézio (Gallimard) se trouve ici.
Moi, je vais écouter l'écrivain aux plus de quarante livres Jean-Marie-Gustave Le Clézio qui ouvre le Festival Passa Porta 2015 (lire ici et ici). La salle M est pleine à craquer.
David Van Reybrouck fait le discours d'ouverture, super intéressant, en néerlandais. Les traductions françaises et anglaises s'affichent sur un écran. Pas toujours synchro, mais c'est pas grave. On suit avec plaisir et intérêt la pensée de l'écrivain néerlandophone ("Congo", Actes Sud, c'est lui, entre autres ouvrages), qui réfléchit devant nous à l'impossible actualité de la phrase de Tchekhov disant que le rôle de l'artiste est de poser les questions, pas d'y répondre. C'est brillant, autant que la trace que laissent la nuit les limaces sur le sol de la maison de l'écrivain. Ceux qui étaient là comprendront.
JMG Le Clézio. |
Ensuite, c'est le tour de JMG Le Clézio. Il répondra aux questions de Jean-Luc Outers. Brièvement au départ, de plus en plus longuement ensuite. Il revient sur plusieurs de ses livres, de ses voyages, de ses rencontres. Toujours, l'intérêt inouï du Prix Nobel de littérature 2008 pour l'autre, surtout quand ce dernier est petit, écrasé. Littérature et engagement politique vont de pair chez lui.
Morceaux choisis dans ce qu'a dit cet écrivain pour qui la mer est avant tout un élément littéraire: une de ses premières lectures d'enfant a été "Capitaine courageux" de Rudyard Kipling!
"Ecrire est un acte du présent."
"Vivre sur une île, à part quelques exceptions paradisiaques, est difficile. Quand on est d'une île, on sait mieux les choses que quand on est du continent."
"Le but de l'humanité devrait être que chacun ait un passeport pour visiter le monde."
"Je suis déraisonnablement nostalgique."
"Ecrire, c'est merveilleux pour moi. Je veux que tout soit exact, vrai, précis."
"L'idéal serait d'abolir les frontières mais on sait que cela ne se réalisera pas. Mais c'est à garder dans la tête."
"Je veux comprendre comment le monde s'est transformé de colonial à industriel, tout aussi cruel pour les populations dominées."
La bibliographie de JMG Le Clézio (Gallimard) se trouve ici.
http://www.espace-livres.be/Le-Clezio-la-fraternite-monde?rtr=y
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