Les insomniaques pour cause de pleine lune (cette nuit) se pencheront avec curiosité et intérêt sur l'album pour enfants qui a été créé au départ d'une longue lettre illustrée que l'explorateur français Théodore Monod (1992-2000) a envoyée en avril 1935 depuis le Sahara à sa fille Béatrice. Il s'agit de "Un thé au clair de lune", écrit et illustré par Théodore Monod (De La Martinière Jeunesse, 56 pages). Un titre qui s’expliquera en fin d’ouvrage.
Voilà une autre curiosité qui nous parvient quatre-vingts ans après sa naissance. Sans cette publication, on oublierait presque que l'humaniste et arpenteur du Sahara a aussi été père de famille! En 1935, Théodore Monod est en mission au Sahara depuis plus d'un an. A la mi-avril, il décide d'écrire à sa fille Béatrice, quatre ans, son aînée, demeurée en famille à Paris. Trois jours de travail, et le courrier est prêt: rédigé et illustré aux crayons de couleurs. Il lui faudra moins d'un mois pour aller de Tombouctou à Paris! On imagine la joie de la fillette de recevoir cette réjouissante histoire de chameau aimable et curieux, longue de vingt-quatre pages et illustrée de façon charmante.
"Un thé au clair de lune" est aujourd'hui un album auquel ont collaboré deux des trois enfants de Théodore Monod. Plaira-t-il aux jeunes lecteurs d'aujourd'hui? Oui, s'ils sont curieux et que la lecture est accompagnée car l'ouvrage un brin rétro pourrait masquer l'exquise fantaisie qu'il abrite. C'est aussi une façon plaisante de confronter la façon de vivre hier à celle d'aujourd'hui. L'histoire comme les détails qu'elle recèle sont tout simplement charmants.
"Il était une fois une famille de chameaux", commence le texte. Soit Papa, Maman, Hachi et Belboun que l'on découvre se promenant au parc, avec landau, biberon, cerceau et chapeaux - le Babar de Jean de Brunhoff était né en 1931 et on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement même si les styles diffèrent. Quelques années plus tard, le frère et la sœur vont ensemble à l'école, lui portant un sac adapté à son état de bossu. Un jour où il feuillette un livre, Hachi découvre une image de chameau, un cousin qui habite au Sahara! Il n'a qu'une envie, le rencontrer.
Il lui écrit puis attend longtemps la réponse. Et quelle réponse! Bourrée de fautes d'orthographe mais chaleureuse et comportant une invitation à passer les grandes vacances prochaines... Hachi est enthousiaste à l'idée de rencontrer Toufourine et ses camarades. Ses parents approuvent le projet à condition que le voyageur leur écrive de temps en temps et qu'il ne soit pas en retard pour la rentrée scolaire.
Voilà le jeune chameau en route pour Tombouctou. Un voyage en train et en bateau qui s'est "très bien passé" et qui le mène à Asselar (où se trouvait Théodore Monod). Là, c'est le choc des cultures, habillement, nourriture, déplacements, mode de vie en général. Et il est intéressant de découvrir l'Afrique en compagnie de Hachi, dans la joie et la bonne humeur.
Le temps file vite et Hachi doit rentrer à Paris. Il décide d'inviter tous ses amis à un "thé-clair de lune", de 23 à 4 heures, le dimanche 20 septembre - on rentrait alors plus tard à l'école. C'est l'occasion pour Théodore Monod de présenter en détail, avec détails et humour, vingt animaux du Sahara. Après cette belle fête, il ne reste à Hachi qu'à accomplir le voyage de retour et à retrouver les siens... et leur mode de vie.
Voilà une autre curiosité qui nous parvient quatre-vingts ans après sa naissance. Sans cette publication, on oublierait presque que l'humaniste et arpenteur du Sahara a aussi été père de famille! En 1935, Théodore Monod est en mission au Sahara depuis plus d'un an. A la mi-avril, il décide d'écrire à sa fille Béatrice, quatre ans, son aînée, demeurée en famille à Paris. Trois jours de travail, et le courrier est prêt: rédigé et illustré aux crayons de couleurs. Il lui faudra moins d'un mois pour aller de Tombouctou à Paris! On imagine la joie de la fillette de recevoir cette réjouissante histoire de chameau aimable et curieux, longue de vingt-quatre pages et illustrée de façon charmante.
Première double page, le début de l'histoire. (c) De La Martinière Jeunesse. |
"Un thé au clair de lune" est aujourd'hui un album auquel ont collaboré deux des trois enfants de Théodore Monod. Plaira-t-il aux jeunes lecteurs d'aujourd'hui? Oui, s'ils sont curieux et que la lecture est accompagnée car l'ouvrage un brin rétro pourrait masquer l'exquise fantaisie qu'il abrite. C'est aussi une façon plaisante de confronter la façon de vivre hier à celle d'aujourd'hui. L'histoire comme les détails qu'elle recèle sont tout simplement charmants.
"Il était une fois une famille de chameaux", commence le texte. Soit Papa, Maman, Hachi et Belboun que l'on découvre se promenant au parc, avec landau, biberon, cerceau et chapeaux - le Babar de Jean de Brunhoff était né en 1931 et on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement même si les styles diffèrent. Quelques années plus tard, le frère et la sœur vont ensemble à l'école, lui portant un sac adapté à son état de bossu. Un jour où il feuillette un livre, Hachi découvre une image de chameau, un cousin qui habite au Sahara! Il n'a qu'une envie, le rencontrer.
Il lui écrit puis attend longtemps la réponse. Et quelle réponse! Bourrée de fautes d'orthographe mais chaleureuse et comportant une invitation à passer les grandes vacances prochaines... Hachi est enthousiaste à l'idée de rencontrer Toufourine et ses camarades. Ses parents approuvent le projet à condition que le voyageur leur écrive de temps en temps et qu'il ne soit pas en retard pour la rentrée scolaire.
Voilà le jeune chameau en route pour Tombouctou. Un voyage en train et en bateau qui s'est "très bien passé" et qui le mène à Asselar (où se trouvait Théodore Monod). Là, c'est le choc des cultures, habillement, nourriture, déplacements, mode de vie en général. Et il est intéressant de découvrir l'Afrique en compagnie de Hachi, dans la joie et la bonne humeur.
Le voilà, le "thé-clair de lune"! (c) De La Martinière Jeunesse. |
Le temps file vite et Hachi doit rentrer à Paris. Il décide d'inviter tous ses amis à un "thé-clair de lune", de 23 à 4 heures, le dimanche 20 septembre - on rentrait alors plus tard à l'école. C'est l'occasion pour Théodore Monod de présenter en détail, avec détails et humour, vingt animaux du Sahara. Après cette belle fête, il ne reste à Hachi qu'à accomplir le voyage de retour et à retrouver les siens... et leur mode de vie.
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