Stéphane Lambert à l'expo Spilliaert du Musée d'Orsay. |
Expo Léon Spilliaert. |
Parce que Paris est parfois loin et en rouge, pour préparer la visite au Musée d'Orsay, ou l'accompagner, ou la parachever, il faut se plonger dans un court et fort plaisant ouvrage de Stéphane Lambert, Belge lui aussi comme chacun le sait. Illustré d'une grosse vingtaine de tableaux et de dessins, "Etre moi toujours plus fort, Les Paysages intérieurs de Léon Spilliaert" (Arléa, Arléa-poche, 128 pages" est à la fois une biographie, une analyse de l'œuvre et un miroir des pensées de l'auteur, entré en résonnance avec le peintre à un siècle d'intervalle. L'auteur s'est promené avec l'ombre du peintre, et nous avons la chance de nous promener avec les deux.
Stéphane Lambert nous raconte en même temps la vie de Léon Spilliaert, artiste précoce à la santé fragile, créateur de génie, visionnaire hanté par la peur et l'angoisse, et nous fait participer à ses recherches sur le peintre, que ce soit dans les musées où il a pu consulter des dessins originaux et des carnets de croquis ou dans les lieux où il a vécu, à la mer ou loin de la mer. C'est à la fois érudit, perspicace et plein d'émotion. On est avec Léon Spilliaert tout au long de sa vie et avec ceux qui l'ont côtoyé, ses parents, l'éditeur bruxellois Deman, le peintre Edgar Tytgat, l'aéronaute Robert Goldschmidt, d'autres encore. Mais on est aussi en Léon Spilliaert, avec ses interrogations, ses recherches, ses réflexions et ses aspirations. Et on est enfin avec Stéphane Lambert, si gracieusement poreux à la personnalité du maître d'Ostende. Une porosité qui est aussi celle de tous ceux qui se livrent à Spilliaert dont différentes œuvres ponctuent l'ouvrage découpé en cinq chapitres attachants.
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