Il fait froid, il fait gris, on se sent mou.
Voilà le jour idéal pour plonger dans le réconfortant et hilarant album "Les Mous" de Delphine Durand (Rouergue, 64 pages) qui, justement, n'entend surtout pas réveiller le mou en nous. Une véritable encyclopédie sur le sujet!
Certains se souviendront peut-être qu'on avait déjà entraperçu ces personnages peu communs dans le premier album jeunesse en solo de l'auteure, "Ma maison" (Rouergue, 48 pages), paru en avril 2000.
C'est ce que rappelle la quatrième de couverture du nouveau: "Et Gouniche?" Dans le précédent, on le rencontrait à différentes pages, tout rond et jaune. On y était aussi convié à inventer de "nouveaux mous"...
Je ne sais pas si vous l'avez fait, mais l'auteure-illustratrice ne s'en est pas privée. La preuve avec "Les Mous". Elle nous y rassure toutefois: si on n'a pas lu "Ma maison", ce n'est pas grave. Et j'ajoute qu'il est toujours temps de le faire (lire plus bas).
Ce nouvel album, sous forme de traité savant, nous conte donc "Les fabuleuses aventures des Mous". Et on se régale à découvrir en détail les particularités de ces personnages super mignons, tout ronds, totalement imprévisibles et tellement rigolos.
Qui sont-ils? Explication dans le texte.
Voilà pour les grandes lignes.
Et pour les petites? On apprend que le Mou de base, aussi dit mou classique (Classicus Moutus) coexiste avec d'autres sortes de mous qui nous sont présentées en des dessins légendés, sans qu'on ne parle là des mous particuliers et des mous aléatoires. Et qu'on n'oublie pas le Super Mou, le Superman ou Zorro local, qui protège contre les méchants. Un Super Mou qui serait moins mou que les autres en quelque sorte.
Le premier chapitre réunit les caractéristiques générales du mou. Ce qu'il peut faire, à peu près tout sauf téléphoner, ranger et porter un collier. Ses expressions sont détaillées, utile en cas de rencontre, et ses comportements aussi. Plutôt aimable et placide, le mou peut toutefois aussi révéler le diable qui dort en lui. Sans oublier ses multiples contradictions, qui nous valent des pages diantrement savoureuses. Qu'est-ce qu'on s'amuse, tout en ayant aussi un petit coup de tendresse pour ces bestioles attachantes.
C'est tout le mode de vie des Mous, chapeaux, café, sac, blagues, habitat... qui défile en simples ou doubles pages aux apparences variées: Delphine Durand n'hésite pas à marier les techniques (dessin, ordinateur, photo, collage) pour mieux nous présenter ses protégés.
Le deuxième chapitre est consacré au cousin du Mou, le Dur. "Une sorte de mou, mais dur", précise l'auteure, aussi appelé Mou-Dur. A différencier évidemment du mou, du non-mou et du mou-pas-mou. Mais DD a des trucs qu'elle nous confie gentiment, ainsi que les précautions d'usage. Surtout que tous ces coquins se ressemblent. On aurait vite fait de confondre un non-mou et un mou. Entre autres.
Bref, aux présentations succèdent les modes de vie. Si les mous et les durs ne se comprennent pas, ils se tolèrent. Ils ont des comportements en commun, comme la pyramide, avec des résultats différents.
Plus on avance dans les pages, plus on s'amuse et plus on pense à la santé mentale de la créatrice. Comment autant de choses aussi parfaitement farfelues que bien pensées peuvent-elles sortir d'un cerveau humain? Est-elle une Moute? Une Dure? Une Non-Moute? Une Moute-Dure? Elle est en tout cas l'auteure d'un des albums les plus désopilants de la saison. Et ce n'est pas le troisième chapitre, "Avoir un mou chez soi" qui me détrompera. Quand on croit que c'est fini, il y en a encore. Et puis, la vraie fin du livre arrive, les meilleures choses en ayant une.
Merci à Delphine Durand d'avoir si bien attrapé les caractéristiques du mou et de ses cousins, parfois révélatrices de notre quotidien, toujours en recherche de davantage de délires visuels et de jeux sur les mots, d'idées fantaisistes et d'images assorties.
"Ma maison" (Rouergue, 48 pages, 2000), toujours disponible, est une lecture complémentaire idéale des "Mous". Delphine Durand tentait bien de refroidir son lecteur en prétendant que sa "maison ne paie pas de mine". Faux! Les intrépides et les curieux sont récompensés par une exploration jubilatoire. La maison est un véritable fouillis... bien pire qu'une chambre d'enfant. Mais un fouillis plein de surprises, plus agréables les unes que les autres, comme certaines chambres d'enfant...
L'univers de Delphine Durand séduit et réjouit. Ses habitants sympathiques et imprévus occupent des lieux attendus ou surprenants. Ses images sont autant d'histoires cocasses et divertissantes qui entraînent le lecteur dans des voyages allant bien plus loin que le bout de la chambre. L'humour est omniprésent, au premier comme au second degré. La couverture de l'album ne paie pas de mine? C'est pour mieux vous inviter à y entrer. Vous n'en ressortirez que pour le partager.
Voilà le jour idéal pour plonger dans le réconfortant et hilarant album "Les Mous" de Delphine Durand (Rouergue, 64 pages) qui, justement, n'entend surtout pas réveiller le mou en nous. Une véritable encyclopédie sur le sujet!
Certains se souviendront peut-être qu'on avait déjà entraperçu ces personnages peu communs dans le premier album jeunesse en solo de l'auteure, "Ma maison" (Rouergue, 48 pages), paru en avril 2000.
C'est ce que rappelle la quatrième de couverture du nouveau: "Et Gouniche?" Dans le précédent, on le rencontrait à différentes pages, tout rond et jaune. On y était aussi convié à inventer de "nouveaux mous"...
Je ne sais pas si vous l'avez fait, mais l'auteure-illustratrice ne s'en est pas privée. La preuve avec "Les Mous". Elle nous y rassure toutefois: si on n'a pas lu "Ma maison", ce n'est pas grave. Et j'ajoute qu'il est toujours temps de le faire (lire plus bas).
Ce nouvel album, sous forme de traité savant, nous conte donc "Les fabuleuses aventures des Mous". Et on se régale à découvrir en détail les particularités de ces personnages super mignons, tout ronds, totalement imprévisibles et tellement rigolos.
Qui sont-ils? Explication dans le texte.
In "Les Mous". (c) Rouergue. |
Voilà pour les grandes lignes.
Et pour les petites? On apprend que le Mou de base, aussi dit mou classique (Classicus Moutus) coexiste avec d'autres sortes de mous qui nous sont présentées en des dessins légendés, sans qu'on ne parle là des mous particuliers et des mous aléatoires. Et qu'on n'oublie pas le Super Mou, le Superman ou Zorro local, qui protège contre les méchants. Un Super Mou qui serait moins mou que les autres en quelque sorte.
Le port du collier. (c) Rouergue. |
C'est tout le mode de vie des Mous, chapeaux, café, sac, blagues, habitat... qui défile en simples ou doubles pages aux apparences variées: Delphine Durand n'hésite pas à marier les techniques (dessin, ordinateur, photo, collage) pour mieux nous présenter ses protégés.
Le deuxième chapitre est consacré au cousin du Mou, le Dur. "Une sorte de mou, mais dur", précise l'auteure, aussi appelé Mou-Dur. A différencier évidemment du mou, du non-mou et du mou-pas-mou. Mais DD a des trucs qu'elle nous confie gentiment, ainsi que les précautions d'usage. Surtout que tous ces coquins se ressemblent. On aurait vite fait de confondre un non-mou et un mou. Entre autres.
En cas de mou poilu à la maison. (c) Rouergue. |
Plus on avance dans les pages, plus on s'amuse et plus on pense à la santé mentale de la créatrice. Comment autant de choses aussi parfaitement farfelues que bien pensées peuvent-elles sortir d'un cerveau humain? Est-elle une Moute? Une Dure? Une Non-Moute? Une Moute-Dure? Elle est en tout cas l'auteure d'un des albums les plus désopilants de la saison. Et ce n'est pas le troisième chapitre, "Avoir un mou chez soi" qui me détrompera. Quand on croit que c'est fini, il y en a encore. Et puis, la vraie fin du livre arrive, les meilleures choses en ayant une.
Merci à Delphine Durand d'avoir si bien attrapé les caractéristiques du mou et de ses cousins, parfois révélatrices de notre quotidien, toujours en recherche de davantage de délires visuels et de jeux sur les mots, d'idées fantaisistes et d'images assorties.
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"Ma maison" (Rouergue, 48 pages, 2000), toujours disponible, est une lecture complémentaire idéale des "Mous". Delphine Durand tentait bien de refroidir son lecteur en prétendant que sa "maison ne paie pas de mine". Faux! Les intrépides et les curieux sont récompensés par une exploration jubilatoire. La maison est un véritable fouillis... bien pire qu'une chambre d'enfant. Mais un fouillis plein de surprises, plus agréables les unes que les autres, comme certaines chambres d'enfant...
L'univers de Delphine Durand séduit et réjouit. Ses habitants sympathiques et imprévus occupent des lieux attendus ou surprenants. Ses images sont autant d'histoires cocasses et divertissantes qui entraînent le lecteur dans des voyages allant bien plus loin que le bout de la chambre. L'humour est omniprésent, au premier comme au second degré. La couverture de l'album ne paie pas de mine? C'est pour mieux vous inviter à y entrer. Vous n'en ressortirez que pour le partager.
La première apparition de Gouniche dans l'album "Ma maison". (c) Rouergue. |
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